Auteur : unregardunsouriredesmots

Qu'une lumière (tableau :Lumen christi luigicastiglioni.com)

S'il ne reste qu'une lumière,
je choisis de la regarder,
nuits après soirs
au son d'un bon blues


S'il ne reste q'une lumière
je choisis de vibrer
même si je suis trop idéaliste
trop rêveur
trop absorbé par l'ailleurs
trop...
ou pas assez...
ou tout simplement de sensibilité différente

même si parfois, mes sentiments
peuvent s'attrister
devant le retour à certaines réalités

même si je termine mes journées ou
semaines, fatiguée

même si je me sens différente des
autres au point de ressentir une
certaine marginalité

même si mes voyages ne me
permettent pas de prendre racine
quelque part

mêmes si les risques sont grands

même si la mort peut venir plus tôt

je choisis de vibrer

vibrer d’amour

vibrer de paix

vibrer.

Je vois vos mémoires

je vois vos musiques et sourires mêler vos mémoires et espoirs, pour vous aider à vivre vos présents.

Je vois vos élans accompagner vos liens, éclairer vos lendemains et vous aider à avancer, tel le bâton du pèlerin.

Je vois les finesses de vos regards, les frémissements de vos partages, repeindre en folles couleurs, ces échanges solidaires pour dépasser des solitudes.

Je vous vois affronter océans et tempêtes, sur le fil des jours, accompagnés des amies que l'on souhaite pour toujours.

Je vous vois relever la tête, le regard fier, lumineux, de ces êtres qu'aucun esclavage ne réussit à étouffer.

Je vois cette paix qui grandit, petit à petit, en vous et dans vos mots.

J'entends ces chants qui enfanteront vos rêves et vous feront percevoir ce monde comme une chance nouvelle qui s'offre à votre coeur.

Le voyage a toujours un goût de mystère

Le voyage a toujours un goût de mystère
La halte est souvent une pause
dans le regard
dans les mots
dans l'idée que l'on se fait de la suite des jours
dans ces petits riens qui débutent nos matins hésitants

On recherche le chant de la fontaine
le murmure d'une présence
un air de jazz qui s'enfle
une symphonie qui passe
ni trop près, ni trop loin
on sourit aux rencontres qui tintent
pleines de lumière et de joie
puis on repart
là-bas
vers la courbe de notre destin

Mystérieux échange
entre refuge et lumière
entre paix et doutes
entre souvenirs et sérénité
entre l'être et l'autre
entre l'autre et soi
entre soi et l'essentiel.

D'une rive à l'autre

D'une rive à l'autre
je suis né comme un éclat de jour
un hasard sans détour à rebours
un instant passion où tout s'oublie


d'une rive à l'autre
j'ai traversé mondes et océans
partagé tant de vies, de cafés
recréé tant d'espoirs et d'amour


d'une rive à l'autre
j'ai rencontré des enfances irisées
leurs rires sauvages jamais oubliés
jeunesses hardies toujours indomptées

d'une rive à l'autre
j'ai ruisselé de silences tenus
en gestes hésitants, fil éperdu
caresses pour une ronde, un corps-à-coeur

D’une rive à l’autre
Mes années ont été arcs-en-ciel
j’ai appris tant de vos paysages
près de vous, hommes et femmes mappemondes

D'une rive à l'autre
j'espère vous rencontrer pour un rêve
une vie diamante à réinventer
me perdre dans vos yeux d'éternité.

J'irai là où tu es, accrochée à tes pentes raides

Je repartirai un jour sur les routes humaines
Je repartirai un jour sur les routes lointaines
et mon âme enfin retrouvera sa chanson
tous ses matins soleils et tous ses rires féconds


J'irai là où tu es, accrochée à tes pentes raides
le coeur à l'envers, dans tes longues nuits blanches sans remèdes
J’irai voir tes détours des premiers jours naufragés
là, tout près de tes chagrins qui suintent sans destinées


Je repartirai seul pour te sauver du néant
dans tes si lointains paysages, à pas de géants
Je redeviendrai un chevalier blanc magnifique
Je pourfendrai le temps et ses années qui abdiquent


J’irai les soirs d'été dans toutes ces rues orphelines
dessiner ton visage sur ces murs qui se résignent
Sous les chemins étoilés, au bas de chaque allée
je te chercherai avec ces jeunes trop oubliés


Et à force d'y croire, un jour, nous nous découvrirons
d'un regard, d'un souffle, sans un mot, nous nous cueillerons
nous serons des voyageurs qui vont aimer le monde
nous serons des voyageurs et nous nous aimerons.


Et nous partirons le soir sur les routes humaines
et nous partirons le soir sur les routes lointaines
et nos âmes enfin découvriront en chanson
tous nos matins soleils et tous nos rires féconds.

Si je devenais muet

Si je devenais muet
A force de te parler
A force de t’inventer
A force de te rêver
A force de t’aimer
Là comme un damné

Si je devenais muet
A te croire juste là
A t’entendre alentour
Dans tes mots, dans tes murs
Dans ce mirage tant convoité
Près de ces baisers compostés

Si je devenais muet
De ne pas savoir te reconnaître
Alors que nous sommes si près
Alors que nos heures se bercent
Pour chercher ailleurs ce qui nous frôle ici

Si je devenais muet
Et partais pour un ailleurs
Espérer entrevoir ne serait-ce que ton ombre
au milieu des déserts au milieu de la foule qui se déroule
Voguant sur les océans d’une terre devenue trop petite
domestique hystérique sans réplique

Si je devenais muet
Perdant petit à petit tous mes sens tous mes ans
Tant je t’aurais aimé sans te rencontrer sans t’embrasser
Je t’aurais cherché jusqu’à me perdre à volonté en mots accouchés
Prêt à tout accepter pour me consumer près de toi
pour ne plus être ni roi ni ange ni homme juste une âme folle

Si je devenais muet
Délaissant mes sagesses, mes songes, mes regrets
Pour ton monde où mes muses vagabondes surabondes fécondent
Oubliant tout par évidence par confiance
Là au bord de moi dans nos royaumes en émoi

Viens !
toi l’inconnue
Ne m’oublie pas
J'ai le coeur revers
J’ai le cœur soleil
Ce soleil
Plein de toi
De tes mots
De ta peau
De tes teintes
Viens !
Ne m’oublie pas !