Auteur : ninjamanu

L’OISEAU DE FEU


Oiseau de feu aux plumes de soleil,
Enivré par les chants des sirènes impies.
S’émerveillant de naître à son adolescence,
Avide de douleur des amours à venir.

Dans un bruissement d’ailes, il s’éveille.
Miroitant dans le soir, il prend vie.
S’élevant tout à coup au-dessus des étoiles
Pour contempler les hommes et leur désavenir.

Riant de sa puissance et de ses ailes neuves,
Tout lui semble serein, même notre folie,
Il veut chanter l’espoir, mais son cri ne dévoile
Qu’une plainte moqueuse, finie dans un soupir.

Dans le soir brûlant des feux dont il s’abreuve
Un oiseau de lumière à glissé sur nos vies.

DEUIL…

Des aubes silencieuses,
Ecrasées sous l’absence…

Un amour inutile,
Cloué aux portes du Néant…

Des yeux secs,
Pour avoir trop donné…

Des jours interminables
D’inexistence virtuelle…

De longs soirs,
Clonés,
D’ennui…

Et,
Des Nuits…

J'étais trop préssée, en fait il est bien arrivé!
tiens je vais te mettre un que j'ai écri sur mon enfance :
CHEMIN DE MON ENFANCE

Comme des cathédrales aux voûtes enfeuillées
Les forêts de non enfance, gravées dans ma mémoire,
Ont des chemins secrets d’ombres embroussaillées
Des senteurs de bruyère mêlées d’épine noire.

De doux tapis moelleux de feuilles et de mousse
Jonchés de glands de chênes et de vesses de loup
Où l’on trouvait parfois des chanterelles rousses
Et des bolets ventrus qu’on ramenait chez nous.

Mes copains, dans les arbres, commençaient des cabanes
Qu’ils ne finissaient pas, ou bien si rarement
Leur bel élan premier tombait souvent en panne
Et leurs jeux tout a coup, prenaient d’autres tournants.

La pèche, quelquefois, les éloignait des arbres.
La rivière était là, princesse langoureuse
Selon les jours, ou cheval qui se cabre.
Tantôt tigresse, tantôt douce amoureuse.

Près du lavoir blotti au pied du petit pont
Nous avancions pieds nus dans l‘eau glacée,
Plus cernés de libellules que de poissons,
Nos cris et nos fous rires les avaient devancés.

La vie battait si fort bans le sang de nos veines
Qu’on ne ressentait guère la misère latente,
Et même si notre assiette n’était pas toujours pleine,
Nous gardions dans l’avenir une confiance ardente.

ALPHA…BETISIER…………..ALPHABET …isier.

A bat jour Abat-jour
B casse ine Bécassine
C jette iste Cégétiste
D pend danse Dépendance
E tanne Asie Euthanasie
F aime air Ephémère
G nait tique Génétique
H mine ment Acheminement
I fit génie Iphigénie
J suis j’y reste J’y suis j’y reste
K rape ace Carapace
L lance haie Elancé
M motte Yves Emotive
N norme ité (non missa est) Enormité
O perd A Opéra
P rit yeux Périlleux
Q rit yeux Curieux
R aime iste Erémiste ?
S perd anse Espérance
T mérite haie Témérité
U nie forme Uniforme
V rit thé Vérité
W c’est… W-C.
X y a (belle fleur) Ixia (belle fleur !)
Y oh ! juliette ! I…Greco Juliette !
Z est terminé ! J’ai déterminé…

Tache rouge

Tu es
Cette tache rouge
Qui bouge
Là-bas
Dans le chemin creux

Tes pas clap-clapent
Bruyamment
Au sol gelé
De ce petit matin
Frileux

Tu t’en vas !

L’ombre de ton parfum
Flotte encore
Sur mon chagrin

Mes mains sont orphelines
Du velours de ta peau

Je t’en supplie

Reviens-moi, vite !

COMA ETHYLIQUE

Des ombres furtives, enveloppées de brumes.
Un air plaintif sort d’un vieux bandonéon.
Bribes d’Argentine, comme un goût d’amertume,
S’évadent lentement de mon verre de Bourbon.

Dans le son du tango, c’est ma tête qui danse,
Et la musique pleure sur mes souvenirs.
Du bout des doigts, je scande la cadence.
Sur le coin de la nappe une larme s’étire.

Je vois Carlos Gardel qui danse comme un diable
Dans le fond de mon verre au bras d’une gitane.
Astor Piazzola vient s’asseoir à ma table,
Fluide comme la fumée de mon Havane.

Ma tête s’alourdit depuis mon dernier verre.
Je plonge dans mes rêves au son de la musique.
Je me noie peu à peu dans le bruit délétère :
Mon verre se brise. Coma éthylique !

CHEMIN DE MON ENFANCE

Comme des cathédrales aux voûtes enfeuillées
Les forêts de non enfance, gravées dans ma mémoire,
Ont des chemins secrets d’ombres embroussaillées
Des senteurs de bruyère mêlées d’épine noire.

De doux tapis moelleux de feuilles et de mousse
Jonchés de glands de chênes et de vesses de loup
Où l’on trouvait parfois des chanterelles rousses
Et des bolets ventrus qu’on ramenait chez nous.

Mes copains, dans les arbres, commençaient des cabanes
Qu’ils ne finissaient pas, ou bien si rarement
Leur bel élan premier tombait souvent en panne
Et leurs jeux tout a coup, prenaient d’autres tournants.

La pèche, quelquefois, les éloignait des arbres.
La rivière était là, princesse langoureuse
Selon les jours, ou cheval qui se cabre.
Tantôt tigresse, tantôt douce amoureuse.

Près du lavoir blotti au pied du petit pont
Nous avancions pieds nus dans l‘eau glacée,
Plus cernés de libellules que de poissons,
Nos cris et nos fous rires les avaient devancés.

La vie battait si fort bans le sang de nos veines
Qu’on ne ressentait guère la misère latente,
Et même si notre assiette n’était pas toujours pleine,
Nous gardions dans l’avenir une confiance ardente.

BIEN NET, BIEN PROPRE…

Ils ont des jardins vides,
Sans chardons, sans fleurs de pissenlit,
Sans mousse, sans insectes
Sans feuilles mortes…

Ils ont des maisons vides,
Sans poussière, sans objets sur les meubles,
Sans tableaux sur les murs,
Sans coussins, sans tapis sur le sol
Sans livres et sans revues sur les tables…

Ils ont un cœur vide,
Sans haine, bien sûr, mais sans amour.
Sans passion dévorante,
Bien tiède, qui bat toujours bien « normalement »
Sans accrocs, sans à-coups…

Ils ont un cerveau vide,
Bien rangé, bien propre comme leur maison.
Sans souvenirs, sans projets d’avenir.
Sans folie, sans imprudence,
Et dire qu’ils se croient vivants,
Doit-on leur dire qu’ils ne sont que
Virtuels ?

Le torrent

Dans ces longs couloirs glauques
Où ma pensée s’effiloche et bruine
En perles de misère,
Des soleils poussiéreux,
Des lunes désargentées,
Des douleurs silencieuses,
Des cris étouffés,
Des bateaux en partance
Qu’on ne reverra plus.
Des vagues dévoreuses
D’enfance dévastée.

Soudain, un filet d’espérance
Prend sa source doucement
Goutte
À
Goutte
Et chuchote,
Là, dans le fond de l’abîme,
Et s’enfle…
S’enfle…
À devenir torrent.

Flash-back

La vie, jour après jour
Enseigne la prudence,
Vulgarise l’amour,
Prône l’intolérance.

Tornades et tempêtes
Tracent leurs sillons creux
Au front et dans la tête
Elles embrument nos yeux.

Tous ces vents alizés
Nous murmurent nos rêves.
Un soupçon de violet
Et le rouge s’enfièvre.

On cherche dans le fond
Des souvenirs enfouis,
Réponses à nos questions
Avant qu’on les oublie.

Flash-back, arrêt sur images
Une pause s’impose
Prenez garde aux naufrages
Stop avant l’overdose !

Un gros chagrin de petite fille !

Elle est assise au bord du canapé,
Les coudes posés sur ses genoux,
Le buste et la tête courbés,
De gros sanglots la secouent.

Premier chagrin d’amour,
Ou trahison d’une amie ?
Mauvaise note en cours,
Ou privation d’une sortie ?

Son chien vient s’asseoir à ses pieds
En gémissant tout doucement.
Son doux regard semble l’interroger,
Il a penché la tête gentiment.

Sa truffe humide se pose sur la cuisse.
Le chagrin de l’enfant se dilue.
Sur la joue, une ultime larme glisse
Et tombe sur le museau velu.

Le chien frétille,
L’enfant rit…

LES FENETRES

Tous ces yeux aux reflets de grisaille
Qui, sans pudeur, nous poursuivent
A travers leurs lourds rideaux de maille
Jusqu’au fond de ces sombres coursives !

Ces yeux qui nous jaugent et nous jugent,
Derrière les petits carreaux vitreux,
Nous épient même dans nos refuges
Les plus secrets et les plus ténébreux.

Oublions donc ces regards enfiévrés
Vivons les heures qu’il nous reste.
Laissons les se repaître et s’enivrer
A l’affût du moindre de nos gestes.

Que les fenêtres s’ouvrent maintenant
Au grand soleil des tendres amitiés,
Sur tout un monde ouvert et tolérant
Et ne se ferment que pour l’intimité.

Rendons …. à ….César,
…. Ce qui est ….à….César !

Le biscuit….à….la cuillère.
La cuillère….à….thé
Le thé….à….la menthe
La menthe….à….l’eau
L’eau….à….la bouche
Le bouche….à….bouche
Le bouche….à….oreille
L’oreille ….à….l’affût.
---
La peur ….au….ventre
Le ventre….à….l’air
L’air….aux….anges !
----
Le vague ….à….l’âme et
L’âme ….à….la vague.
Les pieds ….au….mur
Le cœur….à….l’ouvrage.
Les larmes ….aux….yeux
Le sourire….aux….lèvres,

Et….
Grâce….à….Dieu :
La mare ….au….diable
Et….
….Le diable ….au….corps.

Et puis, Morphologie bizarre :
La bouche en cœur,
Le cœur sur la main,
Le cœur gros,
L’estomac dans les talons,
La langue dans sa poche.
Et après avoir fait
Un pied de nez…
Prendre ses jambes à son cou !

Album photos.

Miettes de petits bonheurs
Que ma mémoire picore
Entre les pavés de mes jours.

Plus ou moins menues,
Plus ou moins anciennes,
Mais toujours ce bon goût
De chaleur,
Qui me vient
Jusqu’au cœur !

INVENTAIRE VESTIMENTAIRE

Robes de velours rouge des princesses sages sur les tableaux jaunis,
Robe de rubis qu’on déguste dans de grands verres à pied,
Robe de l’alezan aux jambes fines sur lesquelles on parie,
Robe de Cendrillon aux poches vides à l’ourlet déchiré.

Robes plissées des filles qui sont nées sous les bombes,
Robes longues à Vienne qui valsaient avant-guerre,
Robes noires des veuves agenouillées aux tombes,
Robes à fleurs des printemps d’après-guerre,

Robe sombre des magistrats qui jugent et qui tranchent,
Robes endiamantées, parées d’émeraudes et de jade,
Robe de la mariée, incontournable robe blanche,
Robe claire penchée sur un enfant malade,

L’inventaire n’est pas clos,
Mais les mots se dé-robent.

Quelques petits exercices de rébus avec des lettres à prononcer phonétiquement :
Comme « C » pour c’est ou ses ou sais et « D » pour des ou dé ou dais et « E » pour Œuf ou eux etc…

A B, C C C t’R É B T, G C D D L N A C C de fumer.
qui donne :
Abbé, cessez cet air hébété, J’essaie d’aider Hélène à cesser de fumer.

Ou encore :
G H T du pa T É D pistH
J’ai acheté du pâté et des pistaches.

Quand P P É D C D G T encore B B
Quand Pépé est décédé, j’étais encore bébé.

des verbes : ABC > abaisser
FAC > effacer
H E T > acheter
K C > casser
etc etc etc…

Nuit

A la brisure du jour
Sur le velours bleu
L’œil devine une étoile.

L’oiseau glisse en silence.

L’astre d’argent
Semble sortir de la terre
Les rêves se faufilent
Sous mes paupières.

Je t’ai à l’œil !

J’ai perdu mes lunettes,
Je ne vois plus ma muse.
Je crains d’avoir l’air bête,
Est-ce une de ses ruses ?

Elle roule dans l’herbette.
La coquine s’amuse
Avec d’autres poètes
Qui dans l’ombre diffuse
Vont lui compter fleurette,
Je trouve qu’elle abuse !

Elle n’en fait qu’à sa tête
Elle n’a aucune excuse.

Eh bien, jolie poulette
C’est bien toi que j’accuse
De te payer ma tête,
Mais vois, ma douce muse,
J’ai rach’té des lunettes…

Erreur !
J’ai posé des lentilles, hi hi hi !

Tu vois, Ninja, quand tu t'en donnes la peine!

C'est toujours un plaisir de découvrir ou redécouvrir des textes, même de celles qui postent en cachette.

Ninja dit très joliment :

Miettes de petits bonheurs
Que ma mémoire picore
Entre les pavés de mes jours

Y-a-t-il quelque chose à ajouter?

Merci Goupil, c'est sympa de venir me voir!

Il est des moments où il faut prendre son temps et lire, sinon on passe à côté de bien belles choses, comme les tiennes!

Il y en a beaucoup d'autres, les lunettes sur le nez
je compte m'y atteler et relire ces poemes
déposés ainsi, pas nos amis du net
joli livre, richement décoré.

Merci beaucoup Anne c'est très gentil à toi de m'avoir fait remonter comme ça!
Bises de
Janine

Janine je me remet à la lecture que j'avais un peu délaissée.
Que de travail de si jolis textes. Mais je m'accroche et imagines
les lunettes sur mon nez je plonge et me délecte.