Auteur : Mélissandre

Ne pas avoir peur du vertige, descendre tout au fond en retirant les voiles même s'il fait froid, s'il fait nu, s'il fait mal !
Trouver son essence première, universelle, une, originelle...
Légère comme une plume, douce comme le plus doux des duvets, tendre,
aérienne,
Et s'envoler !

Alors commence le plus doux des voyages, celui de l'appartenance et de l'interactivité. Se laisser porter par des aspirations soudaines, pièce d'un puzzle qui va tourver sa place, là-haut, unique dans la symphonie vibratoire de l'humanité.
Et prendre sa place dédié !

Il y a soudain un murmure, un chant galactique, puis il y a ce silence cette vision de l'inéluctable, ce vertige dans les regards qui met le verbe en retrait... Et les particules l'une contre l'autre,
Se mettent à danser ...

C'est une valse lente dont le rythme peu à peu va s'accélérer, dont le feu sous la cendre va se ranimer et dans un embrasement soudain...
J'ai fait l'amour aux étoiles...
Une supernovae est née !

Une âme peut être blessée, déchirée, sanglante
Mais nos particules originelles JAMAIS !
Laissez petites soeurs de nos communs chagrins, laissez dis-je toute peine à son destin et envollez-vous au pays de la plénitude
en un mot comme en cent adoptez la "planeuse" attitude !

C'est un lieu où le rêve n'a pas de limite, qui reçoit le meilleur de tous les poètes et il fait tous les jours fête !
Si vous aimez la douceur,
la tendresse,
la passion,
la dérision
d'intenses émotions,
Si le vertige vous attire, alors coupez les amarres et laissez-vous aspirer !

Tangue le bateau de nos amours éternelles
Qu'éclaire un rayon pudique argenté;
Et si la voûte des cieux est si belle
c'est par nos particules soudain éclairées...

Flotte mon coeur dans cette mer si vaste
Dans cette mer si claire dont le rivage scintille doré.
Sirène, couleur coquillages, c'est dans cette vasque
Que mon étoile viendra se noyer !

Il fera bonheur sur les abysses
Les poissons danseront pour nous
Et si dans mes longs cheveux ta main se glisse
Mon destin sera des plus doux !

Tout doucement la vague et le vent...
Tout doucement se love le rouleau sous le souffle des aquilons !
C'est tellement iréel, que même les dieux n'y auraient jamais pensé.
Il est le sable et la dune, l'écume et le rocher, l'éther et les nues, cet instant d'après l'éternité.

Si l'univers existe c'est pour qu'il soit !
Chutt ! Ecoute, écoute l'oiseau et la plume, joue des vents et des brumes, allume-toi de soleil, oui ! D'ors...
Et je serai ta lune aux rayons d'argent.

Et quand nous serons très haut si jamais un trou "noir désir" nous emporte
notre sortie se fera en quelque sorte...
Sur un monde nouveau.
_________________

Le rêve est une infinie douceur,
Lumière tendre dans la brume,
Tison ardent sous la cendre !
c'est une faculté qui élève les coeurs
Qui déferle comme la vague sous l'écume.
C'est un refuge pour les coeurs en décembre !

Ô ! Mon rêve, étalon de partage !
En toi je mets ce que j'ai de plus beau
Me contentant de frôler ceux que je rencontre.
Comme on caresse une rose dans le paysage,
Une rose en automne quand il n'est plus tôt,
Pose doucement ton souffle sur mon visage !

Mon bon ami ami, allons avant que le flot ride,
Et que le bon bourgeois à Calais sèche,
Allons vous dis-je sur les flots apatrides,
A contre-vents, à contre-embuns, soit on pèche !

Par pensées, par paroles et s'il nous faut l'action,
Nous échapperons aux lois de toutes les nations.
Effeuillons-donc la marguerite, ses atours dessus bord,
Et quand la belle aura du gite, nous jèterons l'enfant d'abord !

Oyez, capitaine (s) montez à l'abordage,
Ici les recettes de cuisine sont plus épicées.
Est-ce l'appel du voyage ou le goût du large,
Le libertinage n'est pas fait pour nous démonter.

Toi !
Oui, tu sais ...
Non ! tais-toi ! Ecoute...
Mais quoi donc ?
Nous !
Dis-moi...
C’est l’oiseau, il parle de nous !
Il raconte notre légende, donne-moi la main. Que faisais-tu là derrière cet arbre ?
Je regardais le tien, en habit d’ors et de rouilles... Puis la feuille sous ton pas... Ton premier murmure.
Non ! L’or c’est toi, tes cheveux... J’ai vu la brise les caresser avant moi . Dis-moi ton premier regard ?
La distance... La distance entre toi et moi... Et puis ton ombre... Ta main, ta main qui me dessine dans l’ombre de tes bras.
Parle-moi de nous, de tous nos matins bonheurs, de toutes nos soirées douceurs, quand l’ombre et le silence s’épousent raconte-nous !
Nous serons l’oiseau et la plume, les nues et le vent, la source et le vallon...
Le soleil nous fera ombres, et la lune rayons d’argent...
Le rouleau et la vague...
Le sable et la dune...
Poussière d’étoiles et quartz brillant, mais jamais...
Non ! Jamais...
Nous ne serons Amants.../...

l'ACCidENT de raison Dim 16 Avr à 10:01

--------------------------------------------------------------------------------

J'ai fait cette nuit un songe étrange,
J'étais douée de raison
Il n'y avait plus d'ange,
L'ennui était là pour de bon !

L'aube pâle est venue me chercher
Sur la plage déserte de la mélancolie
La mer était vide, rien à guetter
Je n'avais plus un seul grain de folie !

Ce tantôt j'ai ouverts mes yeux sur mes rêves
Abandonnant mon inconsciente raison.
Sur le sable maintenant dans le premier rayon
Mes cheveux d'or, en brise, se soulèvent.

L'astre roi...
Tout doucement, s'est posé sur moi,
Je sais...
Qu'il va aussi te toucher.

l'ACCidENT de raison Dim 16 Avr à 14:39

--------------------------------------------------------------------------------

Mes pas coupent la plage, ligne de direction vers un ailleurs ineffable...
Il y a les rochers de "poudingue" qui collectent une goutte de sang à toutes les sirènes, puis la garrigue odorante que le grillon fait déjà crisser.

Au loin, là-bas dans une crique les mouettes parlent déjà de nous, tandis que la barque se berce sur un tendre rouleau...
Le ciel est pur, d'un bleu si intense que le mistral lave chaque jour, les nues apeurées s'envolent vers toi, si blanches, si tendres, si légères et vaporeuses...

Il y a dans ce voile, le thym, le cyste, et même la farigoulette... Il y a l'iode des embruns, le parfum éternel des algues...
Mais là soudain sous les pins, sur un parterre d'iris nains...

Il y a cette cage vide qui referme ses mains !

Il est bien évident que je donne un coup de main à Anne et que je ne vole pas les textes de Mélissandre que je connais un peu d'ailleurs, j'ai son autorisation.

Mélissandre
Nouveau



Inscrit le: 08 Mar 2006
Messages: 29
Localisation: Dans l'éther


Sujet: "J'aurai voulu être..." Mer 3 Mai à 21:25

--------------------------------------------------------------------------------

Ils s'en sont allés quittant leur Roumanie natale.
Ils s'en sont allés, dis-je, vers ce beau pays de France,
De peur d'une possible épidémie qui leur serait fatale,
L'éden les attendait au bout de leur errance.

Moi, j'aurai voulu être un bison,
Mais làs, je ne suis qu'ukrainien.
Moi je consomme tous les jours le poison,
Làs, je ne suis qu'un pauvre humain !

L'herbe est riche, le bois planté pour eux.
Leurs descendants sont nés, c'est merveilleux !
Ils ont tous fière allure dans les pâturages de France
Leur race a retrouvé le chemin de l'espérance.

Moi j'aurai voulu un peu de place,
Avant que mes enfants ne souffrent sous mes yeux.
Avant de voir naître les siens, connaître ces espaces
Qui n'auraient laissé aucune larme dans leurs yeux.

Moi j'aurai voulu qu'ils soient bisons,
Mais làs, ils ne sont qu'Ukréniens.
Je sais bien qu'on nous voit quelquefois à la télévision...
Mais c'est une boîte où jamais tes yeux croisent les miens !
_________________
Perle de rêve

Mélissandre
Nouveau



Inscrit le: 08 Mar 2006
Messages: 29
Localisation: Dans l'éther


Sujet: "J'aurai voulu être..." Jeu 4 Mai à 19:21

--------------------------------------------------------------------------------

Pardon, la suite...

Les bisons sont devenus français et même Lozériens...
Il y a tant de place sur ces hauts plateaux de Margeride,
Il manque tant d’âmes pour peupler le coin,
Pourquoi de ne pas implanter des humains apatrides ?

Apatride, ce terme peu paraître curieux,
Mais la Terre sous nos pas n’est plus celle de nos aïeux.
Terre nourricière,
Est devenue Terre meurtrière !
Quelques poignées sur une caisse en bois,
Voilà tout ce que je peux tirer de toi !

Très loin, là-bas, où se couche le soleil
L’occident souriant de ses jours vermeils,
Devrait se souvenir de ses frères sacrifiés,
Pour sauver le reste de l’humanité !

Pas pour moi, d’ailleurs,
Beaucoup trop tard, maintenant !
La mort s’avance doucement en rampant,
Cueillir mon âme de « liquidateur ».

J’ai couru sur les toits sans même une protection,
J’aurai pu fuir, mais j’étais chargé de mission.
Toi mon frère, là-bas, si une fleur s’ouvre dans ton jardin,
Fais en sorte de faire une place à mon gamin !
_________________
Perle de rêve