Se mettre sur son séant
S’asseoir
Pour comprendre cette expression, il faut faire un petit peu d’étymologie, notamment avec Alain Rey et son “Dictionnaire Historique de la Langue Française”. En effet, Alain Rey précise que le terme séant vient du verbe seoir. Ce verbe, attesté vers 1175, est l’aboutissement de l’évolution du verbe latin sedere (qui indique la station assise) par les formes seder (vers 980), ensuite sedeir (vers 1050), puis seir (vers 1155) et enfin seoir.
Le terme séant, quant à lui, est le participe présent de seoir. D’abord attesté en 1050 sous la forme sedant, ce sera avec “la chanson de Roland” en 1080, qu’il prendra sa forme définitive de séant pour signifier “s’asseyant”.
Li reis Marsilie, cum il veit Baligant,
Dunc apelat dui Sarrazin espans:
“Pernez m’as braz, sim(e) drecez en seant”
Al puign senestre ad pris un de ses guanz.
“La chanson de Roland”, strophe CCII, vers 2827 à 2830
L’expression courante “se mettre sur son séant” est la résultante de l’évolution des expressions premières “en séant” (1080), puis “en son séant” (vers 1180) et enfin, en la forme encore actuelle,“sur son séant” attestée vers 1265.
Notons que l’on emploie aussi communément la locution “se dresser sur son séant” qui a la même signification que l’expression détaillée ci-dessus, avec une connotation de soudaineté à partir de la station allongée.