Improvisation

(Magnifique).

Berthe
C'est quoi le bonheur pour toi ?

Robert
Une femme, un amour fou.

Berthe
Ca existe ça ? et ça dure dans le temps ?

Robert
Un rêve parfois la nuit...

Berthe
Le bonheur pour moi, c'est ces petits rien
que souvent on ne voit même plus...

Robert
Oh non non, je le vois beau grand,
comme un grand lit tout doux
ou il ferait bon dormir à deux

Berthe
Ca c'est moi qui devrait dire ça...

Robert
Qu'importe non ?

Le bonheur ? une pirouette un pied ne nez !
Un rire moqueur, une mouette qui nous file sous le nez
un sein qui se dévoile et disparait si vite
que le regard un instant perdue sur la courbe douce
se retrouve figé, troublé par le voile étiré.

Le bonheur est fragile, porcelaine de Sèvres
Il est discret on ne le voit jamais entrer.
C'est seulement un sanglot au bord des lèvres,
Qu'on sait qu'il nous a quitté...

Salées sont les larmes sur nos joues qui dévalent
profond le sanglot qui étrange notre âme.
Et l'horrible question qui harcèle l'esprit
pourquoi, mais pourquoi donc le mot fin
s'inscrit t'il ainsi tout au bout de la page.

La mouette rieuse nargue l'amante
qui sur le sable fin dessine du bout du pied
les mots d'amour qui hante son àme.

Qu’importe le temps qui passe puisque vos sourires me rattachent à vous,
Commissure de vos lèvres entrouvertes, les plis n’effacent pas les années,
Je reviens, aujourd’hui, un peu confus, mais que pouvais-je vous donner ?
De l’espoir, de l’amour, mais je doute de moi et mon cerveau devient mou.

Poésie baveuse, mes lettres ont la figure de bien piètres spectres imités,
D’ailleurs, j’entends ricaner les bons auteurs initiés par le génie de l’art,
Qu’ai-je fais de la modernité! Même pas laisser la rime traîner au hasard,
Les sonnets finissent par m’assommer et je n en aperçois plus le sommet.

Exigence du silence qui sait et qui ne dit rien, j’ai peur, je vous l’avoue,
Pourtant je n’ai rien à prouver, je suis libre et ne cherche qu’à partager
Aujourd’hui, qu’importent mes futiles interrogations, je reviens vers vous,
Et, je veux vous dire, tout simplement, je vous aime, un point c’est tout. !

Alain Meyer-Abbatucci

Aux pieds de l'amante, la mouettre rieuse,
Déploie ses ailes et poussière d'azur voltige,
Aimer, si haut, aimer, c'est beau jusqu'au vertige!


Alan

Malheureusement,
tourne,
la tête de l'amour meurtri
la mouette replie son aile
et dépose sur la dune
sa triste mélancolie

Amour pris au piège de la survie,
Un coup de bec, la mouette se rebelle,
Trop triste, la mélancolie,
Et, elle redéploie ses ailes pour sa belle.

Impossible pour moi
d' improviser sur la mouette
Car les vers et les pieds pour moi
ne sont que mystères et pirouettes.

Jolies pirouettes pour un nuage,
Au pied de la lettre d'une mouette,
Je trouve l'image très chouette!

Au lieu de saisir cet objet oblong
Et d'appuyer dessus pour faire pouet pouet
Ouvrons donc cette bonne bouteille de Moët
Pour saluer le retour d'Alain à grands coups de klaxon.

Chandon, chandon mon pétillant retour,
Vous êtes tous des véritables amours,
Le cru sur ce bateau est toujours excellent,
Je ne vous quitterais plus, dorénavant.

Juste quelques mots, un simple bonjour
Suffisent souvent pour mettre de bonne humeur.
Alors j'improvise à mon tour
Que le soleil brille dans vos coeurs.

Ah ces hommes qui colorent les mots
D'un rire, d'un sourire,
D'une plume sur un bâteau..
Ravissent nos yeux de plaisirs.

Les mots, les rires et les sourires
se devinent sur une page blanche
histoire de mouette
de vent, de plume
qui doucement nargue la mer...

Puis Alain, qui joue avec les mots
et nous entraine toujours plus loin
immense plaisir de te retrouver.

Les mots vont et viennent deci delà
Les phrases surgissent cahin-caha
Les plumes s'envolent frivoles
Les rires volent sur les clés de sol

Ainsi sur la portée des mots
La clé de sol donne le La
En chantant l'envolée des maux
Le temps ne sonne plus le glas.

et les clochettes tintinabullent
les p'tit poissont font des bulles
les enfants jouent à la marelle
finit le temps des querelles

Respire la joie de vivre
File vite le suivre,
Là bas sous les pommiers
Recevoir ses doux baisers

Elle se mit alors à hurler
Si fort que cela la fit chialer
Quant enfin elle arriva à l'ôter
La dent par le choc est tombée

Elle la mit sous son traversin
avala une cuillère d'huile de ricin
traita le pauvre pommier d'assassin
et pour la p'tite souris fit un dessin

Vous y trouverez ses pépins
Ainsi sera votre ultime destin
De vous retrouver sans vos dents
Et cela ce n'est pas marrant