Et c'est ainsi que débuta l'histoire de "fuzz... ô" !
Dès qu'il avait toqué à la porte ô sut que bouddha exauçait son vœu, elle ouvrit, leva lentement son regard vers lui et le choc fût si brutal qu'un vertige lui monta à la tête!
Il était là, tout emprunté avec son verre d'eau à la main, elle le fit entrer!
Fuzz était indéniablement saisi du même sentiment, il balbutie, s'embronche à la table de salon et finit par s'asseoir. Elle, sur un pouf à ses pieds, le contemple, sur l'écran les étoiles continuent de défiler, la palette des couleurs semble sans fin!
Puis tout doucement il prend conscience du verre dans sa main l'élève devant lui :
" J’ai devant moi, l'eau source de vie éternelle, symbole de pureté, son chant, cristallin est le plus pur que mon oreille n'ait pu jamais écouter !
Je veux boire à ta source chaque jour qu'il me sera permis d'ouvrir les yeux"
Il vit soudain une petite larme couler sur sa joue et yeux dans les yeux elle lui répondit :
"Je suis con...fuse, mon cœur avait perdu l'espérance et tu es venu à ma porte, si court que soit le chemin je mettrai ma main dans la tienne et nous écrivons ensemble la dernière histoire d’amour des humains ! »
Le visage d’ô s’assombrit, brusquement elle venait de comprendre que fuzz était venu pour les enfants !
« Oh, fuzz…l’âge des enfants ne nous permet de leur faire la conversation, de toute façon nous ne devrons jamais leur parler ils devront tout seuls découvrir une base de langage ! »
Fuzz compris que ses intentions avaient été parfaitement dévoilées mais chaque fois qu’il croisait le regard d’ô un malaise indéfinissable s’abattait sur lui !
« Je t’en prie ô… taries tes larmes, je ne pourrai supporter une minute de plus la tristesse que bien involontairement j’ai posé sur ton cœur, laissons les enfants à leur destin et viens près de moi » !
Jour après jour, fuzz vînt faire sa cour à la petite ô et il leur était de plus en plus difficile de se séparer…
Il faut bien se remettre en mémoire que le carburant du vaisseau était constitué de la force de la volonté de l’équipage pour arriver au but…
Mais plus le temps passait, moins Fuzz et ô avaient envie de voir le voyage se terminer…
Les premiers jours il y eut quelques légères baisses d’énergie, les lumières pâlissaient chaque fois que leurs regards s’accrochaient…
Une nuit où ils s’étaient embrassé à perdre haleine, un enfant mourut, il était le dernier sur la chaîne de nourriture et privé d’alimentation il s’était déshydraté…
O assistait, impuissante au travail du robot qui récupéra l’enfant pour le descendre dans une soute prévue à cet effet, tout avait été envisagé, tout…sauf ce petit être qui soudain se manisfesta par un indicible glissement dans ses entrailles !
Fuzz de son côté voyait sur une carte se rapprocher le but ultime, inexorablement …
Il fallait mettre au point avec ô au plus tôt une stratégie pour que leur enfant puisse naître et survivre parmi les autres…
O pourrait de part son isolement le mettre au monde mais comment expliquer sa présence à l’arrivée ? Comment convaincre le reste de l’équipage de le garder ?…
Ils devaient faire le point une dernière fois avant l’arrivée, et le moment était venu de révéler au reste de l’équipage la présence de Kama à bord, ils avaient choisi ce nom parce que c’était le plus ancien dieu de l’amour qu’ils connaissaient.
Aussi longtemps qu’elle vivrait, ô se rappellerait cette réunion elle avait fini à bout d’argument par aller chercher son enfant et le présenter à l’équipage, immédiatement fuzz passa un bras protecteur au-dessus de son épaule, ils avaient dans le dos l’écran où se reflétait l’espace.
Cette image de ce couple, tenant leur enfant dans les bras, seul, dans l’immensité de l’espace était si poignante que le chef de l’expédition finit par prendre une décision.
« Nous procèderons comme prévu au piboulunissage à l’aide du lem principal, vous resterez à bord tous les trois et si vous devez vivre vous réussirez à vous poser sur une planète inconnue à l’aide du lem de secours, je ne peux rien faire de plus pour vous, sans trahir le but de notre mission »…
Le sas s'ouvrit lentement, ils étaient sur une plage, à perte de vue la mer d'un bleu translucide laissait voir le ballet des poissons...
Puis il y eut le premier pas
Qui laissa dans le sable s'imprimer leur destin
Ce premier pas de fuzz, kama dans les bras
Et tout près, ô tenait sa main!
Au bout de la plage une falaise dorée
Qui abritait une sorte de nid
Le premier pas vers lui
Le premier pas de la deuxième aube de l'humanité !
Longtemps ils ont marché vers cet abri
Et quand l'ouverture fut devant eux
Lentement ils se sont retournés éblouis
Devant ce spectacle dédié aux dieux !
Ils ont laissé leur histoire pour écrire une autre.
Ils ont chassé le passé sauf les interdits.
Ils savaient, tous leurs besoins, par nature fournis
Leurs choix seraient ceux dictés par les bons apôtres!
Le monde dans sa deuxième chance savait les dangers,
L’amour comme au premier matin pouvait s’épanouir,
Englobant le vivant dans toute sa diversité
De façon à ce que tout vive sans faire périr !
« La ballade d’ô »
Ils n’ont jamais dit « toi ou moi »,
Ils ont dit « nous » !
Et remplacé « à moi, à toi »,
Par « à nous » !
Chaque matin désormais était le premier
Ils abandonnaient le soir l’ouvrage de la journée
Découvraient à l’aube comment s’occuper
Et jamais leur labeur ne sera quantifié !
Ils laissent l’avenir se fondre dans le passé,
Usent d’un grand bonheur : le présent retrouvé !
Le temps est pour vivre et non point pour compter,
Espace de mille joies et de félicité !
Ils ont trouvé dans les étoiles leur chemin
Se multiplier et ne se préoccuper de rien !
Contempler le monde dans toute sa beauté,
Et voir dans les yeux de l’autre toute cette immensité !
Sujet: "La légende de FUZZ et Ô" 
