Dans un moment d'insomnie, cette nuit j'ai composé un petit poème, non autobiographique que je me suis empressée de mettre noir sur blanc ce matin et que je vous soumets brut de "décoffrage" ce sont des vers libres je n'en raffole pas, mais il faut bien se mettre un peu au gout du jour
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Tache rouge
Tu es
Cette tache rouge
Qui bouge
Là-bas
Dans le chemin creux
Tes pas clap-clapent
Bruyamment
Au sol gelé
De ce petit matin
Frileux
Tu t’en vas !
L’ombre de ton parfum
Flotte encore
Sur mon chagrin
Mes mains sont orphelines
Du velours de ta peau
Je t’en supplie
Reviens-moi, vite !
Puis, comme j'étais en verve, j'en ai écri un dans la matinée, tout en épluchant mes légumes, sur le coin de la table parce qu'à la radio et la télé on ne parlait que d'alcoolisme, ça m'a inspiré, hic!
COMA ETHYLIQUE
Des ombres furtives, enveloppées de brumes.
Un air plaintif sort d’un vieux bandonéon.
Bribes d’Argentine, comme un goût d’amertume,
S’évadent lentement de mon verre de Bourbon.
Dans le son du tango, c’est ma tête qui danse,
Et la musique pleure sur mes souvenirs.
Du bout des doigts, je scande la cadence.
Sur le coin de la nappe une larme s’étire.
Je vois Carlos Gardel qui danse comme un diable
Dans le fond de mon verre au bras d’une gitane.
Astor Piazzola vient s’asseoir à ma table,
Fluide comme la fumée de mon Havane.
Ma tête s’alourdit depuis mon dernier verre.
Je plonge dans mes rêves au son de la musique.
Je me noie peu à peu dans le bruit délétère :
Mon verre se brise. Coma éthylique !
A la vôtre! re hic!