Escalader la cathédrale de strasbourg la nuit !

Je me lance, parce que j'ai un peu de temps devant moi ce soir. Ce que je vais vous raconter est vrai, je l'ai fait avec mon frère et un ami.


Nous sommes en 1991, à Strasbourg, il est 22 heures, je suis au restaurant avec mon frère et un ami et il vient à mon frère l'idée d'escalader en pleine nuit la cathédrale de Strasbourg jusqu'à la flèche.
Au départ, cela nous a fait bien rire car cela semblait risqué pour plusieurs raisons. Le moindre bruit aurait alerté la population car vous le savez peut être, la nuit, les bruits portent loin, plus loin que le jour. De plus, cela semblait risqué compte tenu de l'étroitesse de certains passages que j'avais pu observer en la visitant le plus officiellement du monde. Eh puis il y avait aussi les risques de chute avec tout ce que cela comporte comme blessures.

L'idée faisant son petit bonhomme de chemin, nous décidons d'aller au bout de notre défi et de l'envisager sérieusement.

Nous convenons de nos tenues, des équipements et des rôles de chacun avant de nous séparer pour nous préparer chez nous, changer de vêtements et de chaussures et de nous retrouver au pied des échafaudages situés sur la partie droite de la cathédrale.

A 23h30, nous sommes là, au pied de cette cathédrale et il n'y a personne. La nuit est claire, il y a du vent, et en silence, nous observons l'échafaudage.
Nous évaluons le temps qu'il nous faudra pour nous retrouver sur le premier chemin de ronde au premier étage sans faire de bruit et de l'itinéraire à emprunter. Nous ne savons rien de ce que nous allons trouver; Y a t-il des caméras, des systèmes de détection, des cul de sac, des dangers particuliers, bref, l'inconnue. Personne n'a accès à ces lieux mis à part les ouvriers chargés de l'entretien de cet édifice.

Après une demi heure d'observation, je donne les consignes et fais répéter à chacun son rôle. Il faut que je vous précise que je suis moniteur d'escalade et qu'à ce titre, j'avais ce soir là, un rôle à jouer; La difficulté était à mon sens du premier degré mais tout de même, je n'avais jamais fait de sortie de ce type avec mon frère et encore moins avec notre ami.
nous sommes prêts, la voie est libre et je passe en premier; Je vous dis pas les chocottes que nous avions ce soir là au début de l'ascension.

Nous atteignons sans bruit, à pas feutrés le chemin de ronde en 10 minutes. Pas mal pour une équipée préparée à la va vite ! nous faisons le tour de l'édifice par l'avant et le spectacle qui s'offre à nous est splendide. Nos avancées sont ponctuées d'arrêts et d'observations. Juste le temps d'admirer, de toucher ce qu'aucun strasbourgeois ne touche et ne touchera jamais. Nous communiquons aux gestes. Pas un mot, rien qui puisse éveiller l'attention. La cathédrale est confinée à ce niveau et le moindre bruit se délite par un effet d'écho. Il faut faire attention.


Le chemin de ronde sont assez larges, environs 80cm voir un mètre... Les pierres sont en assez bon état et nous arrivons devant la grande rosace. Un second arrêt s'impose. Juste le temps d'admirer le gigantisme de l'ouvrage;Regardez plus haut, sur la photo, vous verrez où nous avons stationné. Cette rosace nous apparaît grillagée.

Nous reprenons notre progression et faisons le tour de l'édifice sans avoir trouvé de passage assez francs pour atteindre l'étage supérieur; Les multiples escaliers en colimaçon sont fermés, cadenassé et l'escalade me parait risquée pour le moment. Nous poursuivons et faisons =s le tour de la partie que supporte la flèche;

Derrière, je trouve enfin une possibilité d'accéder plus haut en escaladant les colonnes d'un escalier en colimaçon. C'est un endroit qui me semble à la portée de débutants que sont mes deux compagnons d'infortune.
Je passe suis le premier à grimper. Les prises sont bonnes, pas d'obstacle majeur et je trouve enfin un passage pour accéder à l'escalier;

Je fais signe aux autres de me suivre et nous nous retrouvons sur la plate forme où sont les cloches. Impressionnantes ces cloches? Je me demande bien comment elles sont arrivées là.

Et là, nous entendons des gens parler. la frayeur est telle que nous nous asseyons dans un coin, en silence pour écouter; Les personnes semblent être à une trentaine de mètres de nous, immobiles et semblent manger; Nous sommes perdus. Il faut prendre une décision.

Nous décidons de rester un moment encore et de ces balbutiements on remarque que ces gens ne sont autre que des visiteurs comme nous; il y a un réchaud qui s'illumine et les gens mangent; Étonnant spectacle qui s'offre à nous;

La cathédrale serait visitée la nuit?
Franchement, je ne sais quoi faire et je propose de me rapprocher seul de ces gens; Je commence à marcher mais mon approche semble interminable; Je distingue à peine le sol et la luminosité est faible; Je ne cesse de fixer la lumière bleue de ce réchaud jusqu'au moment ou je me rends compte que ces gens ne sont autre que des étudiants, en mal d'aventure et qui ont décidé de fêter un anniversaire sur la cathédrale en mangeant une raclette.

Je cesse toute approche tranquille et je presse le pas vers eux tout en faisant attention. Ce plancher est en bois d'arbres mais il a peut être plusieurs siècle et les années ont pu le fragiliser;

La surprise de ces jeunes est grande en me voyant pour la première fois; La jeune fille est terrorisée mais je dis de suite de ne pas avoir peur et de rester calme. je me présente de suite et fait part de nos intentions. Les leurs sont les mêmes et il s'en suit une franche rigolade, la main devant la bouche...
la suite?
Ok, je continue car nous ne sommes pas au bout de nos surprises !

Nous nous regroupons autour de ce réchaud et c'est le partage des denrées. L'ambiance est festive, nous faisons connaissance mais je reste attentif à notre environnement immédiat.
Nous faisons tous le tour du propriétaire, et nous touchons aux cloches, immenses, majestueuses, attachées à des pièces de bois énormes et reliées à des mécanismes de mise en marche; C'est vraiment impressionnant; L'espace est immense et la vue sur Strasbourg est parfaite;
Un couple de jeunes mariés courre en bas pour rejoindre je ne sais quoi, vraisemblablement la chambre nuptiale.
Il est 1 heure du matin, il faut poursuivre. Nous prenons congé de nos amis après avoir échangé nos coordonnées et nous passons sous les toits de la cathédrale, à l'arrière de celle ci. Oulala que c'est grand, haut, et propre...
Nous revenons sur la plate forme des cloches et je cherche l'accès aux étages. la seule solution qui apparaît c'est qu'il faut tenter de prendre un escalier en colimaçon. Je ne vois rien d'autre, pas d'autre possibilité.

Ben... c'est tout ? faut nous raconter la suite Roger. Je suis impatiente...

Oui, je vais continuer, Genette !

Nous trouvons enfin un accès aux étages supérieurs. Il faut pour cela emprunter un escalier en colimaçon situé à l'arrière . Quelques mètres d'escalade suffisent pour atteindre un passage étroit nous permettant d'accéder à l'escalier; Ce fut difficile car mon frère a hésité un bon moment et songeait à rester sur place.

Une fois dans l'escalier, nous avons gravi les marches en tournoyant sans cesse; Une centaine de marches au moins si ce n'est plus, je sais plus. La vue imprenable nous faisait marquer de temps en temps des temps d'arrêt; Il y avait peu d'activité au sol mais le peu de gens qui marchaient en parlant nous alertaient. Nous avions l'impression d'être à coté deux;
Une fois en haut, nous étions sur la plate forme que visitent tous les visiteurs de la cathédrale; nous avions fait la moitié du chemin et il était deux heures du matin.
Nous prenons le temps de marcher tranquillement sur la plate forme et nous reprenons l'ascension.
Cette fois il faut franchir un haut grillage protecteur et séparateur des lieux de visite pour accéder à la base de la flèche.
Pas évident, nous restons accroché à tour de rôle au grillage qui est trop souple et mal attaché .

A partir de là, nous avons eu toutes les difficultés du monde à trouver une porte ouverte en bas de chacun des 4 escaliers en colimaçon aux angles de la flèche. Contraints forcés, nous avons du envisager sérieusement l'escalade par l'extérieur, très dangereux mais obligatoire si nous voulions poursuivre.

Escalader le long d'une des spirale sur une dizaine de mètres au moins devenait incontournable. Nous choisissons l'escalier nord, celui qui nous expose le moins à la lumière extérieure. Ça flippait un max en dessous de moi. Il y avait un vent fort et à ce stade de la grimpette, nous commencions à sentir des mouvements insignifiants mais très perceptibles de la flèche; ce n'est que bien longtemps après que j'ai réalisé que la flèche ne bougeait pas du tout et que tout ce que nous avions ressenti n'était que pure imagination;Sorte de mélange entre le vertige, le vent, la peur, l'étroitesse des passages et l'environnement sombre de la nuit. Mais le vent était fort et sa vitesse s'accentuait au fur et à mesure que nous prenions de l'altitude.

C'est haut, c'est tellement haut que vous pouvez avoir le vertige, d'autant que vous n'avez que peu d'espace pour progresser.
Cela vous étonnera peut être mais cet escalier nous avons été obligé de le gravir de coté car il est très étroit.
La peur s'empare de philippe qui songe à redescendre mais impossible de se croiser. C'est pas assez large!
Il décide de continuer jusqu'en haut, le dernier palier avant l'ascension oblique, le toit de la cathédrale comme je disais à l'époque.

Nous reprenons la course, tranquillement, un pied devant l'autre en assurant notre assise à chaque fois; Ce n'est que du grès et quel grès !
Une fois en haut nous prenons d'infinies précautions pour trouver un chemin vers le sommet. C'est l'angoisse vu l'enchevêtrement des voûtes et des passages sans sol. Le vide absolu.
Mais comment font les artisans qui réparent cette cathédrale lorsqu'ils doivent changer des pièces de grès? Incroyable !
Les slips commencent sérieusement à avoir des traces de freinage chez mes compagnons;
Moi je suis bien, je suis dans mon élément et sans cesse absorbé par la sécurité qui prend une large place dans le dispositif; Les pierres sont saines, de plus en plus fines et c'est remarquable; Rien ne semble ébranlé et dangereux à toucher. Tout va bien pour le moment;
Un bref coup d'oeil à ma montre et elle indique 4 heures.

Nous faisons une pause avant la dernière étape; il nous vient à l'esprit de s'arrêter là mais je donne l'impulsion nécessaire et que je connais bien pour l'improviser de temps en temps lors des cours d'escalade; c'est de toute évidence du premier degré en difficulté et c'est accessible à tous; Mais la peur de l'inconnue, le risque, l'aspect illégal de notre démarche perturbe un peu tout le monde dans la cordée si je puis dire.
Personne ne parle, tous, nous admirons le paysage et les pierres alentours;
c'est beau, c'est grandiose;

Voila, nous y sommes sur ce palier. Le vent souffle et nous sommes contraints de nous parler pour communiquer. A cette hauteur, peu de chance d'être entendus.
La flèche est à portée, nous le savons maintenant et l'enthousiasme est collégial.
Je prends les devants en allant explorer le site; il faut accéder à l'un des escaliers obliques de la flèche. Pas de problème, ils sont tous accessibles; Je décide de partir en éclaireur et me voila entrain de tournoyer de profil dans cet escalier oblique qui me mène tout droit à la dernière plate-forme de la flèche.
Il me faut 5 minutes pour y être et là, c'est impressionnant. Des siècles de visites sont gravés dans les pierres.
Vous pouvez pas imaginer mon émotion !
Tant de gens sont passés par là en laissant une empreinte dans la pierre; des dates anciennes. 1613, 1805 et j'en passe; Gertrude, hildegarte, joseph, radégonde, lucien, nono aussi. A ma mère, pour toi que j'aime, je ne t'oublierai jamais, que dieu m'en est témoin; Plein de choses, de messages pour l'éternité;


J'ai frôlé ces pierres de ma main; J'étais en admiration devant tant de témoignages. Des sigles, des lettres inconnues, des dessins, des croix et que sais-je encore... J'ai regretté de n'avoir pas pris d'appareil photo avec une pellicule de 4 ou 600 asa, permettant de prendre des clichés dans l'obscurité. Ce sera pour la prochaine fois;
Gilles et philippe me rejoignent et nous prenons le temps de lire avec nos lampes torche équipées de filtres lumière;
Plusieurs siècles d'histoire des peuples de la région sont gravés là, à l'insu des habitants d'aujourd'hui, non répertoriés et livrés au temps et aux ouvriers qui soignent la grande dame.
Le vertige est perceptible chez nous. il y a beaucoup de vent et la sensation de mouvance de l'édifice est nette; Il n'en est pourtant rien, elle ne bouge pas.

Il est 4h30 lorsque nous entamons la descente; L'itinéraire du retour est identique à l'aller; Il nous faut cependant faire des efforts de mémoire pour retrouver les passages empruntés à l'aller; pas évident et nous perdons beaucoup de temps avec de multiples hésitations; Moi je veux assurer et le temps passe.
Nous approchons de la plate forme lorsque sur un chemin de ronde, un vigile se promène; Panique à bord, tout le monde se tapis contre une paroi et attend le passage de ce personnage qui semble n'en avoir rien a faire de l'observation des lieux à protéger. mais que fait ce type en haut de la cathédrale à 4h50 du matin,
Mais qu'est-ce que c'est que ce plan?
Il ne nous voit pas. Il marche, s'arrête puis, à un moment donné disparaît par l'escalier aux touristes;
On fait quoi selon vous dans ce cas, on continue, on reste un moment pour voir ou on y passe 24 heures en attendant le lendemain?
Nous nous demandons même si ce n'est pas un visiteur de la nuit, comme nous !
toutes ces interrogations sont restées sans réponse. Ce type n'est plus réapparu pendant 15 minutes pleines et j'ai décidé de reprendre la progression. tant pis, il faut quitter les lieux, Strasbourg s'éveille et il est temps de partir et de rentrer chez nous;
Nous reprenons la progression et l'arrivée sur le premier chemin de ronde fut une délivrance;
Un bref tour d'horizon pour tenter de localiser l'escalier des touristes mais aucune activité. Tout est calme;
nous avons couru vers l'échafaudage et je vous dis pas la vitesse de désescalade de l'ouvrage. Plus personne n'avait le vertige et tout le monde sentait l'écurie.
Les gens, les livreurs au travail nous regardaient hébétés mais personne ne nous adresse la parole; Craignant d'être reconnus, nous ne les regardons pas et au sol, c'est la poudre d'escampette ......

Voila, ne le faites pas, c'est interdit. Enfin, si vous cherchez un guide, j'en connais un bon, maintenant...
J'espère ne pas vous avoir lassé et vous avoir fait partagé un petit bout de mon histoire de vie.. J'en ai fait plein d'autres des bêtises...

Dingue ton histoire Roger Et surtout une sacrée folie, je connais bien sur, mais vue du sol c'est déjà impréssionnant!
Mais lui grimper dessus:(((

De la chance de ne pas vous êtes fait prendre en tout cas, cela doit rester un beau souvenir dans les choses folles qu'on peut faire hein?
Ya toujours du vent sur cette place en plus.
Tiens ta cathédrale vue par moi

Tu pourrais raconter l'histoire de l'horloge qui se trouve dedans non??

Le mandala de la rosace du Coeur de la Cathédrale.







Son entrée


Moi elle me fout la trouille cette église...
Celle des Jésuites à Molsheim par contre Hummmmmmmm
Magnifique!!

Je découvre, et la je me rend compte à quel point j'ai été peu présente ces derniers jours. Passionnant tous simplement, et impressionnant aussi. Bravo et merci Roger pour ce partage !!!!

Il est défois des choses que l'on fait dans la vie et qui passent à la trappe parce qu'on les tait ou qu'on n'a pas envie qu'elles ressurgissent; Je n'ai pas honte de l'avoir fait, je n'ai dérangé personne, je n'ai rien cassé, même si, je le reconnais, ce fut à la fois risqué et illégal;
Il n'empèche que j'en garde un super souvenir de cet édifice grandiose qui est, disons le, visité la nuit; Je ne le savais pas, je l'ai découvert ce soir là.

Quand la nuit recouvre toutes choses, la perception n'est plus la même. Peut-être est t'on plus réceptif ? Puis le plaisir de faire quelque chose de pas tout à fait autorisé ? En tout cas j'aurais aimé être avec vous ce jour, et je comprend que tu en gardes un souvenir très fort.

je vais reprendre ce post à l'endroit même ou je l'avais laissé il y a deux ans.
Figurez vous qu'un éditeur est tombé sur ce récit, ici même et m'a recherché sur le net. Il m'a retrouvé et il m'a demandé si j'acceptais de publier ce récit dans un ouvrage.
J'ai dit oui et l'idée a fait son petit bonhomme de chemin.
en 7 mois, le livre a été publié et voici ce que ça a donné.
Aujourd'hui, ( depuis 3 semaines ), vous le trouvez dans toutes les librairies.

Roger, c'est super, j'en suis ravie, j'avais adoré ce texte.

Une belle expérience Roger... mais très risquée, moi qui est le vertige quand je monte sur une chaise !!! Mais tu as vu de belles choses, l' histoire se termine bien... Alors bravo.

Amicalement,
Maryse.

Mon dieu, elle a le vertige quand elle monte sur une chaise !
C'est grave !
Tu sais emma, le vertige on peur l'oublier, on peut s'en défaire, ça se soigne. Il y a des méthodes que je connais bien pour les avoir appliquées souvent avec les jeunes que j'encadrais en cours d'escalade.
Sur la cathédrale, en plus du vertige tu aurais eu la peur .
La peur car il faisait nuit, qu'elle n'était pas du tout éclairée et que nous ignorions tout de la stabilité globale de l'édifice.
Y avait-il des pierres sur lesquelles il ne fallait pas mettre les pieds?
Y avait-il des trous à certains endroits ?
Nous avons progressé lentement en assurant tous nos pas. Aussi bien à l'aller auqu'au retour.
Il n'y a rien d'exceptionnel dans ce que nous avons fait; Il fallait oser et risquer de se faire prendre .
Mais une fois en haut, c'est exceptionnel. Je ne voyais pas la tour eiffel mais je voyais l'horizon et une pluie de villages un peu partout.
Il y avait pas mal de vent et nous avions l'impression que la flèche bougeait. C'était totalement faux mais l'impression était là.
Ah si seulement je pouvais recommencer !
Aujourd'hui il y a des détecteurs partout. Impossible aujourd'hui de tenter une aventure pareille sans se faire repérer et accueillir à l'arrivée.

Je suis consciente que cela a dû être une belle aventure humaine nocturne, pleine de sensations fortes, mais moi je ne suis pas faite pour escalader quoique ce soit !

Bonne nuit.

Mais si, mais si...
Quand on a envie de faire quelque chose, on y arrive. Eh puis c'était tellement passionnant.
C'était notre fort Boyard avant l'heure. Sans les cordes et les obstacles à la con mais avec pas mal d'inconnues.