Je me permets de compléter ce post..
Auteur : Marie des Bois
Editeur : Eveil à la Forêt
Illustration : Joël Bernabel
L’auteur, l’éditeur et le peuple de Faërie déclinent toute responsabilité quand aux effets possibles ou impossibles produits par des recettes mal ou trop bien réussies…
Comme disait grannie Meltrude : on attrape les hommes par le cœur et on les garde par le ventre. Et ça, croyait moi, c’est une des meilleures recettes de sorcières !...
Souvenez-vous qu’une once =31 grammes. Et n’oubliez pas que les sorcières, lutins, elfes et fées n’aiment pas le sel ni les oignons. Ils aiment le miel et les sourires teintés de poussière de lune ou de soleil… Or, argent, ambre de rêve et de plaisir… Le vin blanc, la bière, l’hydromel, les élixirs de lune. Les vampires aiment le vin rouge, le sang de la treille.
Maintenant, avec la protection de Freya, de Kerridwen, de Morgane, de Diane, de Circé, d’Hécate, de Mélusine et de Bélisama…
A VOS CHAUDRONS ! Recettes de sorcières :
Vous avez dit «sorcières!». Moi je dis, Dames de Faërie, Dames de savoir, de mémoire et de pouvoir… La sorcière est la femme instinctive et originelle qui sait combiner ses instincts et son savoir pour en faire un pouvoir et influer sur le destin, le manipuler. La vie est une cavale crinière au vent et la sorcière est l’amazone qui fait tellement corps avec la cavale sauvage qu’elle chevauche sans bride ni étriers, qu’elle la mène selon ses désirs ! Pumpkin cake : Passer dans le beurre fondu un bol de purée de potiron ou de toute autre courge à chaire orangée. Ajouter 100 grammes de sucre. Retirer du feu et verser dans une terrine. Incorporer 100 grammes de farine, un peu de lait, 3 jaunes d’œufs, les blancs battus en neige.
Parfumer avec de la cannelle en poudre et un zeste d’orange finement râpé.
Verser dans un moule beurré et cuire à four moyen.
Servir ce doux régal ensorceleur accompagné de marmelade d’orange.
Hypocras ou élixir des sorcières : Verser dans un chaudron 3 litres de très bon vin rouge, 300 grammes de miel de fleurs et poser sur le feu afin de faire fondre le miel. Puis ajouter le zeste d’une orange, de la poudre de cannelle et de gingembre, du poivre, de la cardamome, des baies de genièvre, un peu de serpolet et tout ce que l’on veut, à son idée, sans oublier un verre de cognac.
Laisser macérer 3 jours en tournant de temps en temps. Filtrer et mettre en flacons.
Ivresse ophidienne : Dans un flacon plein d’eau de vie, faire entrer une vipère vivante et boucher aussitôt.
La vipère va s’enivrer, se noyer, son venin se mêler à la liqueur.
Cet alcool sera très efficace contre les rhumatismes et pour l’amour. Et l’effet assuré lorsque vous poserez le flacon devant vos invités.
Le baba-yaga au rhum : Battez 3 jaunes d’œufs avec 100 grammes de sucre. Ajoutez 5 cuillers à soupe de lait, 100 grammes de farine et un paquet de levure. Ajoutez les 3 blancs battus en neige.
Faites cuire à four assez doux dans un moule à savarin beurré, 20 à 25 minutes.
Préparez un sirop avec 175 grammes de sucre et 3 verres d’eau. Chauffez sans bouillir. Une fois tiède, ajoutez un verre de rhum, remettez au feu sans bouillir puis versez sur le gâteau tout chaud que l’on vient de démouler.
Une fois refroidie, lustrez le baba avec du miel de fleurs bien fluide.
Entourez-le généreusement de chantilly, remplissez le centre de gelée de mûres et posez dessus un crâne humain dans lequel vous fixerez une bougie.
Pour servir, allumez la bougie.
Effet assuré.
Hydromel russe ou liqueur de la baba-yaga : Même quantité de cerises, fraises, framboise, mûres et autant de miel vierge.
Faire tremper le tout ensemble dans le double d’eau de source ou de pluie. Placer le récipient dans un endroit chaud après y avoir ajouté un bon morceau de mie de pain trempée dans la levure de bière. Laisser fermenter deux lunes et déguster l’hydromel.
Le matou rare : L’unique poil blanc caché dans le pelage d’un chat noir confère grande puissance à celui ou celle qui le découvre, l’arrache et le garde.
Fricassée serpentine : Attraper suffisamment de couleuvres d’eau, vivant dans les marais. Les dépiauter comme des anguilles, les vider, enlever la tête. Les couper en tronçons et les tremper dans un jaune d’œufs battu avec du lait puis les rouler dans la farine. Faire frire dans l’huile d’olive et servir avec du chutney.
La loi des mâles : Pour concevoir un enfant mâle, il est recommandé de manger des artichauts, des pommes de terre, mais surtout des châtaignes.
Civet de chat noir : Capturer un beau matou noir par une nuit de pleine lune. L’assommer, le saigner, le dépiauter comme un lapin, le découper. Laisser rassir la viande. Le lendemain, faire dorer les morceaux dans du beurre roussi, ajouter des petits oignons dans la cocotte et faire roussir. Saupoudrer de farine, faire un roux, ajouter un décilitre de cognac, flamber. Saler, poivrer, allonger la sauce et laisser mijoter à feu doux. En fin de cuisson, lie la sauce avec le sang.
Ragoût de coq noir aux bolets blafards (à ses risques et périls) : A l’abri du soleil, tordre le cou d’un coq noir ; couper la tête, l’enterrer en la couvrant d’épines afin de conjurer le sort véhiculé par ce volatile. Garder le sang. Cuisiner comme un coq au vin, lier la sauce avec le sang et ajouter dans la cocotte une poêlée de bolets blafards bien dorés… Si l’on est tant soit peu blême de peur, on peut remplacer par des bolets rudes ou des bolets bais.
Réveille sorcière : Mêler 124 grammes de sel de saturne à ½ litre de vinaigre.
Plonger dedans une corde de la grosseur du petit doigt, puis la faire bouillir un quart d’heure et la faire sécher.
Prés du lit, placer une sonnette avec un ressort attaché à une ficelle bien tendue.
En dessous on place une bougie et l’on attache la corde préparée dans une longueur d’autant de pouces que l’on veut d’heures de sommeil. L’extrémité de la corde doit aboutir sur la mèche de la bougie. On met un peu de souffre sur la mèche. Quand la corde est consumée, le souffre prend feu, la bougie allume la ficelle qui tient le ressort, laquelle en se rompant fait retentir la sonnette.
Avant de se coucher, on allume l’extrémité de la corde préparée qui sert de mèche.
Gâteau hanté : Dans une terrine battre 4 jaunes d’œufs avec 4 cuillers à soupe d’eau très chaude. Ajouter 160 grammes de sucre et puis autant de farine puis les blancs en neige. Verser la pâte dans un moule rond beurré et cuire à feu moyen, puis doux quand c’est levé.
Démouler sur une grille. Quand le biscuit est bien froid le fourrer avec une crème pâtissière et le glacer au chocolat puis à l’aide de pochoirs, dessiner dessus au sucre glace des fantômes, des chauves souris et des sorcières.
« C’est un gâteau hanté, on y rencontre d’énormes araignées ! »
Thé de l’amour éternel : Dans un litre d’eau bouillante, laisser infuser 5 minutes 4 grammes de poudre de tubercule d’orchis mâle, appelé aussi « mâle fou ». Ajouter 20 grammes de fleurs de millepertuis et une bonne pincée de ginseng. Prendre 4 tasses par jour, sucrer au miel et donner un nuage de délicatesse et de subtilité en y laissant pleuvoir 3 gouttes de teinture d’ambre.
Philtre d’amour mélusine : Faire macérer 4 jours dans un bocal bien fermé 300 grammes de sommités fleuries de menthe poivrée, appelée aussi « l’herbe des vouivres », dans un litre d’alcool à 80°.
Puis ajouter 300 grammes d’eau distillée de menthe poivrée. Bien mélanger. Distiller au bain-marie jusqu'à recueillir 750 grammes de liquide.
Mettre en un flacon de verre vert.
Déguster subtilement pour des plaisirs sans modération.
Folamour filtre : A un litre de très bon vin rouge (bourgogne) à 13° mêler 30 grammes de cannelle en poudre, 30 grammes de gingembre en poudre, 8 grammes de vanille, 16 onces de sucre en poudre.
Bien remuer à la cuiller en bois de charme et laisser reposer 9 jours en lune montante. Puis filtrer et mettre en flacon.
Consommer tendrement, les mains emmêlées, les yeux et le cœur voguant au sein d’une brume voluptueuse.
Vin d’herbe des folies sauvages : Faire macérer 9 jours dans un litre de très bon vin rouge 20 grammes de berce (racines et feuilles), 20 grammes d’armoise, 20 grammes de sarriette, 20 grammes de menthe poivrée, 5 têtes de camomille. Passer à l’étamine. Ajouter 100 grammes de miel de bruyère. Mettre en un flacon que vous exposerez 5 jours au soleil.
A consommer pour des étreintes débridées.
le philtre du dragon : " Pendant une lune, faire macérer 40g de feuilles fraîches d'herbe du dragon 'estragon) dans un litre d'alcool à 45°. Ajouter une gousse de vanille fendue, un peu de gingembre et 10 onces de sucre. Remuer tous les jours avec une cuiller en bois.
Puis filtrer et mettre en flacon. Laisser macérer au moins 3 mois.
A consommer à deux, une nuit d'orage, afin qu'il vous consume de ses flammes d'amour."