Je voudrai tant...

Je voudrai tant qu'il m'en souvienne ces doux frissons en devenir,
Je voudrai tant qu'ils s'en revienne le peintre fou des ors !

Mais il y a ce ciel si gris,
Que l'eau n'ose traverser...
Puis il y a ces silences si lourds
Ce silence des maux.
Ce silence bruit de bottes,
Ce silence à voir midi à sa porte...
Il y a toutes ces têtes détournées,
Les petits chats meurent...
Les mots s'en meurent, les mots s'enfuient
Ils s'enfuient sur les ailes de la liberté.

Ces jours-ci dans les bois il ne fait plus "cathédrale", les vitraux grisent ces jours si noirs que d'aucuns ne voient pas venir. La mousse est stérile, le soleil et l'eau sont partis avec les mots.

Puis il y a ces ombres, le masque de lumière est tombé, il y a ces ombres dont le crèpe a masqué le visage.

Je voudrai bien qu'il s'en revienne, le temps de l'innocence
Je voudrai bien qu'on s'en souvienne de ce qui faisait notre douce France !

Il y a ces gens, ces gens anonymes ou pubics,
Ces justes qui naissent dans une grande douleur.
Il a ces têtes qui se lèvent, ces dos qui se redressent, ces yeux qui voyent, ces oreilles qui entendent, ces bouches qui disent !

Je voudrai bien qu'on s'en souvienne de ce qu'il a fallu de sacrifices, de ce qu'il a fallu de foi, de don de soi, de souffrances, de deuils, de honte, de révoltes, de combats, d'espoirs... D'estime ! Oui ! C'est ça : D'estime de soi !
Aime-toi mon frère, mon ami, mon parent, mon voisin !

Quel hiver fut pour moi le temps où j’étais loin, de quel froid j’ai frissonné, quel désert de tout cotés, jours d’absence, lourd fardeau.
Toi parti, les oiseaux sont muets, ou s’ils chantent, c’est mortel complainte.
Je suis resté comme banni loin de tous.
Loin de toi, ni la douce odeur des fleurs, ni les couleurs du monde, ni le parfum n’ont pu me faire oublier que j’étais loin.
L’effrontée violette, je l’ai grondée, elle avait pris ton parfum.
J’ai vu bien d’autres fleurs, mais n’en ai point trouvé qui disait à mon oreille : « Notre amour n’en est qu’à son printemps ».

On en redemande merci vous deux.

La réplique est à la hauteur de l'écrit, un peu abtrait par moment, très mélancolique d'autres..

Citation :

Mais il y a ce ciel si gris, Que l'eau n'ose traverser...

et puis ..

Citation :

L’effrontée violette, je l’ai grondée, elle avait pris ton parfum.

quelques passages en vrac que j'ai bien appréciés

En ce matin si gris que restent les détails à l'ombre des murs.
En ce matin si gris, il faisait déjà chaud sur le pont !
Je suis venue, mon bon ami, mon frère de mots purs,
Je suis venue cueillir la douceur du premier frisson.

Le ciel était toujours bas, mais une infinie douceur
L'air déjà avait changé de couleur.
Nues noires, nues grises, nues blanches, nues morcelées,
Nues en déliance, nues moutonnantes, Ra est venue me chercher !

Il m'a prise là, au fond d'un bois mes buis se sont éclairés.
Le nez dans les cimes, écharpes vaporeuses à se délier.
Et la mer bleue se reforme à peine troublée,
Par la traversée lumineuse d'un bateau à réaction muet !

Et mes pas sur l'humus, mes pas sur la mousse
Mes pas à faire monter une plainte si douce.
Mes pas à me porter en pays mystère et si étrange
Où l'air immobile, ou l'écureuil qu'on dérange...

Une pluie soudaine de glands autour de moi !

Mélancolique l'hiver qui s'installe
ça et la, une feuille déjà morte,
se dépose, se décompose,
doucement et disparait.
Mes pas se font lourds de l'attente du froid,
de l'attente du givre sur les vitres opaque
l'attente douce et chaude qui fait naitre en mon coeur
les veillées sombres à la lumière pâle ou les mots s'étalent.
J'aime, la douce lumière des nuits qui s'allongent.

Avant la nuit, le soleil frileux allonge les ombres très tôt et la haie s'attache à la haie qui s'attache à la haie, qui finit dans les sombres sous-bois.
Il grise toujours sans larmes, les nues n'ont plus de larmes elles ont fermé leurs paupières arides.
Cet après-midi j'ai rencontré un philosophe, il allait d'un noisetier à l'autre, Monsieur l'écureuil ne s'en laisse pas conter.
Le temps est fou, un tracteur est passé chargé lourdement de botres de foin vert, incroyable fragrance des attelages de boeufs d'antan.
Il n'y a pas encore le chant des tronçonneuses, l'hiver semble oublié, il n'y a pas eu d'été !
Les noyers égarent quelques noix, que les froides pluies de septembre ne sont pas venues secouer.

Les roses ont leurs piquants, les sources leur fange, la lune est souvent tachés de nuages, laissez-moi vous l’avouer, moi le noyer tout arbre a besoin d’un gredin. En ce jour il me faut de toute urgence un complice doux voleur pour que j’endure amer larcin.

Il vous faut donc un tronc mon ami, un qui flotte lentement, veuillez donc prendre place sur celui de Lombardie tout en ors, rouille et jaune.
Sa musique légère et vert tendre s'enfle quand il se couvre d'or, sur les ailes d'éole l'or se couche sur la mousse quand éole murmure, parfois il se couche au fil de l'eau quand il souffle plus fort.
Feuilles d'ors sur la majesté du courant, feuilles si fragiles qui tourbillonnent dans les rapides, laissez-vous porter l'eau vous couchera au large.
Dîtes-moi mon ami, connaissez-vous bien le lieu où se couchent les feuilles d'or sur les crètes des vagues ?
Vous finissiez sur la mer, la voici...
Pour larsen, baissez-donc le volume de votre poste !

La voix s'assourdi, le poste baissé, au murmure des vagues sur le sable, les feuilles d'ors finissent leur course. Point d'Eole puissant au souffle fou pour pousser à l'infini le vol de ces petites feuilles d'or mourante un soir d'automne.
Mais je ne sais pourquoi, j'aimerais que mon coeur se réveille et non point ne se brise sur le sable à la vague mourante. J'aimerais que ma vie se distille comme un bon vin que l'on partagerait entre amis.
Mais l'arbre de vie se tort et pleure le vent d'automne aux couleurs de feu des feuilles meurtries. J'aime la mélancolie triste de ces journées d'octobre, ou le regard se perd et se dépose comme une aquarelle en petites touches.

Lorsque cinquante hivers auront battu votre visage, le vent labouré le champ de vos vingt ans, votre fier désir de vierge tant admiré, sera vieux vin oublié dans son fût dont on fera peu de cas. A qui demanderait où est la beauté, ton trésor d’enfance, répondre serait honte ou louange de misère. Moi je suis arbre, je sais tout les secrets que l’on vient murmurer sous mon feuillage l’été, je sais que la beauté éternel est cet ennfant, il est là ardent, il est le sang prouvant par succession la tienne, il est le sang vif qui se glace en tes veines.

Comme larmes douloureuses ces années ont passées, de jeunesse folle et beauté du diable désséchés sont mes traits.
Il ne reste que le coeur qui bat encore doucement, murmurant je fus, mais rien n'est perdu, ce que je suis suis au fil du temps accumulé, sagesse et bonté mon coeur s'est nourrit et face à l'enfant perdu un enfant retrouvé.

je te lis , je te vois
Ne perd jamais l'espoir , il est la dans chacun de nous
Un jour , une journée morose qu'importe cela ...
Le lendemain est si beau lorsque on l'apperçoie enfin
Nous somme quelqu'un quoi qu'on face alors rappel toi le Anne