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 le cahier rouge du Père Joseph - IX

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AuteurMessage
r.n.rodrigues
Bavard
r.n.rodrigues


Nombre de messages : 66
Date d'inscription : 21/06/2008

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MessageSujet: le cahier rouge du Père Joseph - IX   le cahier rouge du Père Joseph - IX EmptyMar 29 Mar - 1:13

Cela fait 2 jours qu'il pleut sur la ville, C'est minuit et la pluie continue encore plus fort avec des éclairs et du tonnerre. Je suis très préoccupé par le bâtiment. Le toit est entouré de gouttières ,mais j'ai peur qu'il s'écroule sur moi. Les murs sont humides et fendus et le plancher est inondé. Cela fait deux nuits qui je ne dors pas, je reste éveillé en marchant de part et d'autre en priant Dieu de nous protéger. Et à chaque coup de tonnerre répété, mon fidèle ami Faim court vers moi et s'enroule entre mes jambes et hurle de peur.. Je m'accroupis et l'embrasse:
- Calme, mon ami - dis-je en caressant sa tête. Les rues sont toutes noires, depuis hier, il n'y a plus d'électricité dans le centre historique. Seulement une chandelle sur la table qui illumine le logement.
Avant-hier, avant la pluie, j'ai reçu la visite imprévu des contrôleurs de la Mairie et un officiel du Corps des Pompiers pour faire une inspection. Ils ont parlé du risque que j'avais à rester ici. Mais où puis-je aller? Ici, c'est chez moi. Alors ils m'ont dit que la Mairie va m'aider en payant un loyer social. J'ai souri - il y a cinq ans j'avais entendu la même discussion qui n'a abouti à rien.- "La Mairie va payer un loyer social pour que tu puisses quitter le bâtiment"- mais la Mairie m' a toujours oublié et je reste dehors pendant les hivers. Je pense squatter d'autres bâtiments abandonnés, mais ils sont aussi tous en démolition. Hier soir je me suis fait peur avec le bruit horrible du tonnerre qui secouait tout ici et parfois pendant quelques instants j'ai pensé que le toit allait tomber. Je suis resté paniqué et j'ai eu quand même le courage de courir avec Faim pour rejoindre l'escalier. Mais en regardant vers la cour du voisin, j'ai vu un nuage de poussière, c'était le toit qui était tombé. J'ai respiré à fond et embrassé mon chien, avec lui nous retournons dans notre logement. L'année passé le toit du fond était tombé, c'était terrible. Je suis très tendu, j'allume un joint par me calmer.
Aujourd'hui dès l'aube la pluie était si forte que je ne suis pas allé travailler. A midi elle a diminué un peu, mais il y a avait encore de la bruine. Je ne suis pas descendu pour préparer le déjeuner, la cour était inondée et les rats nageaient pour rechercher un abri, Faim leur a aboyé. On a déjeuné avec du pain et du café d'hier.
De la rue, vient le bruit du mouvement rapide de l'eau entrainant tout jusqu'aux pavés. Il fait très froid. Je m'habille chaudement avec un paletot que j'ai gagné en faisant des ménages chez une dame de la Rue de Santana. Après le travail terminé on a bavardé devant la porte. Elle est restée étonnée quand je lui ai dit qui je savais un peu de français. Elle est retraitée maintenant mais a été professeur de français. Alors je lui ai dit que j'écrivais un roman en français. Elle a acquiescé de la tête et m'a fait entrer Étant surprise de savoir que je connaissais un peu le Français elle est allée chercher les livres des grandes écrivains français: Daudet, Balzac, Victo Hugo, Emilie Zola et autres.
- Pour toi, mon bon ami.
J'étais gêné et sans parole.
- Merci, madame. Merci beaucoup, Madame - dis-je tout ému. Je les ai mis dans la brouette auprès de la sacoche plastique de vêtements qu'elle m'avait donné aussi.
- Combien pour votre travail, monsieur Joseph?
- Rien, madame.
- Comment rien?
- Non, madame, merci pour les livres et les vêtements.
- Alors, ceci c'est un autre cadeau pour toi - dit-elle avec fermeté. Elle a tendu sa main vers la mienne - Ouvrez ta main. -Je l'ai ouverte et elle a posé un peu l'argent - et fermez ta main - ordonna t'elle.
- Oui, Madame.. merci beaucoup, madame.
- De rien, mon futur écrivain - je veux lire ton roman, d'accord?
- D'accord
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