coup de vent

J'ai laissé la sécheresse évaporer mes larmes, flétrir le fruit qui me sert de coeur.
J'ai laissé couler le sable sur mes joues et rougir la fine peau qui les recouvre
J'ai accepté la décrépitude, qui n'a laissé que cette maigre enveloppe autour de mon être
J'ai accepté d'entendre raisonner les battements douloureux sans les écouter
Et j'ai persisté à vouloir nourrir mon âme de toutes ces choses qui lui sont inutiles
Il ne me reste qu'à attendre le vent qui fera voler cette boule de papier froissé
Et rouler ce noyau plein de poussière...

Très beau. Je ne trouve pas d'autres mots, je suis touché.

J'ai bien envie de défroisser cette boule de papier, de lui offrir un peu d'eau pour défriper sa peau et de la tendresse pour attendrir son coeur...

Merci, pour vos réactions.
Quelle est la voie pour comprendre un monde incompréhensible, et ne pas se laisser friper sous le poids de l'absurde ?

Et garder une touche d'humour justement pour faire face à l'absurde qui nous envahi....

Oui, de l'humour, il faut effectivement en garder. D'ailleurs son but n'est-il pas de cacher ou de nous faire oublier la tristesse? Je crois même que parfois il n'est qu'une autre façon de l'exprimer .

Ce n'est pas simple d'être un coeur...
Depuis cette femme qui m'a fait trébucher, j'ai un ventricule qui patine et une oreillette qui siffle !
Mes voisins sont d'un encombrants ! Et bruyants avec ça !
Ça fait Dix ans que je vois fumer leur cheminée, je ne sais pas ce qu'ils bricolent, mais croyez-moi, ça ne les rend pas meilleurs !
Ne parlons pas de l'ogre du dessous qui grogne sans arrêt. En plus, il a des soucis d'évacuation, enfin je préfère ne pas en parler j'vais avoir un 'haut-le' !
Et l'autre là-haut, l'intello, qui cogite et cogite, sans jamais rien comprendre ! Du coup pour compenser il se croit obliger de donner des ordres, et une fois sur deux ils sont contradictoires, on comprend que j'm'emballe !
Et enfermer à longueur de temps derrière ces barreaux, croyez-moi ce n'est pas drôle d'être le coeur d'un homme !
Et de la volonté, il m'en faut pour travailler nuit et jour, d'arrache-pied et en y mettant du ... du mien quoi !

Et si tu n'attachais de l'importance qu'aux choses qui en ont vraiment, c'est à dire l'amitié, la tendresse, l'amour, la joie, les échanges et que tu tournais résolument le dos aux petits tracas et mesquineries de la vie quotidienne ?

unelarmeetcaetera, j'aime beaucoup ce petit monologue du coeur, qui vaut bien celui, l'autre qui se met en scène depuis déjà quelques années et qui se situe géographiquement, un tout petit plus bas. Ton monologue du coeur est plein d'humour et de vérité à prendre ... au deuxième degré nane