L’éloge de l’homme
Peu d’hommes méritent qu’on leur rende hommage,
Leurs yeux se sont éteints à la première lueur du jour,
Mais dans la marée humaine, quelques âmes surnagent,
Ce sont des artistes illuminés ou des poètes de l’amour.
Même si leur époque les digère en une haineuse indignation,
A pousser les portes de l’impossible, ils nous ont émerveillés !
Et, l’on conserve de leur parfum, le printemps de la création.
Une richesse infinie baignant l’humanité d’une magique rosée.
Voire, si j’ai croisé l’inhumain dans la foule de mes semblables,
Je sais qu’entre deux nuages de cruauté, l’homme peut être bon.
Qu’au soleil de l’intelligence, qu’il darde ses rayons sur ma table !
Je me nourrirai de sa sagesse et fondrai mon ombre à son horizon.
En soulevant les plis des pages les plus sombres de notre histoire,
Que de feuillets lacérés sur la passion, la solitude, la souffrance !
J’ai appris que la vie est une sorte de roman inachevé, bien noir
Et, que l’éternité marie tous les reflets sur des courbes de silence.
Alain Meyer-Abbatucci
Sujet: L’éloge de l’homme 
