Ma belle inconnue
Je ne connais rien de vous et pourtant je vous aime
De ce mal invisible, je ne réponds pas de ma guérison,
Souffrir de vous aimer sublime la plus belle passion,
Ah, mon amour ! Si vous pouviez apaiser ma peine.
Je creuse mes nuits aux contours de votre absence,
Sur ce grand drap froissé, je m’éveille à demi de vous
Que me sont précieuses, ces minutes de somnolence,
Je vous serre contre moi, je ressens votre présence.
Au petit matin, mon cœur redevient peau de chagrin,
Votre chaleur s’est effacée et la lune s’est éteinte,
Il fait si froid dans ces journées ensoleillées de rien,
Je vais devant moi, en quête de votre irréelle étreinte.
Bien tristement, je trébuche sur les rumeurs de la ville,
Le hasard serait-il disposé à nous faire se rencontrer ?
Sur un vieux mur gris, votre profil enchanté se faufile
Mon cœur est hors de lui et tremble de vous regarder.
Puis, je me retourne et, à nouveau, vous voila, disparue,
Mais le son de vos talons résonne encore sur le trottoir,
Dois-je me penser fou à vous pourchassez, belle inconnue ?
Non, car vous remplissez ma vie de poèmes et d’espoirs.
Alain Meyer-Abbatucci