Rêverie Vialassienne
Tel le sommet figé d’une vague géante,
Tu m’apparais là-haut, Trenze mon vieil ami
Dans les châtaigner vert une cigale chante
Tout Vialas est muet en sa sieste endormi
Le soleil coule d’or et le ciel est d’azur
L’horloge lentement nous martèle les heures
La Gourdouze elle aussi prend son repos, bien sur
La paix, l’immense paix règne en toute demeure
Un chat sur quelque mur, hume s’étire et baille
Des chiens trottent sans bruit, cherchant on ne sait quoi,
Ont cessé pour un temps les cris de la marmaille
Qui reste à musarder près de la route ? moi
O chère monts Cévenols O caillouteux sentiers
Je rêve du passé de toute mon enfance
Au cœur du haut plateau, durant des mois entiers
Admirant les troupeaux pendant leur transhumance
Phébus incandescent semble un berge qui veille
Sur tous ces toits de tuile ou d’ardoise vêtus
De ci de la butine et bourdonne une abeille
Son minuscule dard prêt à piquer l’intrus
Mais toi sommet figé d’une vague géante
Toi véritable roi, Trenze mon vieil ami
Sous les châtaigniers verts ou la cigale chante
Je te contemple encore dans Vialas endormi.
Albert Richard
Ma belle jeunesse Montagnarde.
En faisant du rangement j'ai retrouvé mon journal d'adolescente et ce poème... Pour ceux qui connaissent Vialas, vous êtes quelques uns ici il vous parleras doucement.