Montagnes endormies, aurore de mes rêves,
Montagnes ensoleillées, portes du paradis
Sommets immaculés, dans le jour qui se lève
Vous me faites oublier les heures démolies.
Glaciers sans cesse en marche, toujours recommencés,
Sanguinolents névés aux enchanteurs murmures,
Votre vie, vif argent, bâtie d'éternité
Effiloche le temps qui s'arrette et qui dure.
Là-haut tout seul perdu, au milieu des rochers
Le calme paradis dans mon âme s'installe.
La minute présente soudain s'est arrêtée
Détruisant le futur qui sans cesse s'égale.