Le silence qui s’étire, le temps qui nous dépasse,
J’avance dans la vie mais je cours derrière moi
Le cours du ruisseau dans un bruit continu se déplace
Son courant est si fort qu’il faut bien que je m’y noie.
Dans mon cœur battant, la chaleur d’un soleil tourbillonnant
Etait-ce une ville ou un désert qui peuplait mon imaginaire?
Qu’importe dans mon regard d’azur, tout était émerveillement !
Mais, si aujourd’hui, la solitude ne m’ouvrait plus ses mystères?
Terrible pensée mais pourquoi vous ennuyer avec mes états d’âme ?
Je suis né pour vous plaire, ma lumière du jour n’est que de l’amour,
Et plutôt que de geindre, elle préfère dépeindre la beauté d une femme,
Que je chéris de toutes mes forces, offrant à ma poésie de si jolis contours.
Et, oui, femme d’entre mes lignes, fontaine d’où l’eau cascade en murmures,
Vous baignez mon horizon de lumières caressantes quand mon ciel se fait cruel,
Et, vous posez sur ma poitrine votre caresse ingénue brisant toutes mes armures,
Ainsi se colore mon humeur, sous le frôlement de vos cils, en une image si belle !
Ce livre que je n’ai pas écrit et qui parle de nous,
J’avance dans mes mots mais je cours après vous,
Le cours de la passion regorge de mille lueurs,
Son courant est si fort qu’il déborde mon cœur.