La mort des oiseaux

La mort des oiseaux, un mystère en effet. Sauf dans le cas des oiseaux qui meurent en zone urbaine. Les pigeons sur les portions citadines des autoroutes et les oiseaux de toutes sortes qui se frappent sur les vitres des immeubles miroirs.

Sur les fils électriques haute tension Pygargue ils sont des milliers à être ainsi foudroyés.

Je me souviens d'un passage de poésie qu'on apprenait à l'école mais je ne sais plus de qui c'était. Il y a près de 60 ans que je l'ai apprise alors je ne me souviens que de ce passage qui invariablement m'amenait les larmes aux yeux:
Oh les petits oiseaux,
Sur leurs pattes gelées,
Ils sont là, tout tremblants,
Sans rien qui les protège
Et de leur œil inquiet
Ils regardent la neige
Attendant jusqu'au jour
La nuit qui ne vient pas

Si quelqu'un se rappelle du nom de l'auteur je serais très heureuse qu'on me le fasse savoir!
Merci

Nuit de neige
La grande plaine est blanche, immobile et sans voix.
Pas un bruit, pas un son ; toute vie est éteinte.
Mais on entend parfois, comme une morne plainte,
Quelque chien sans abri qui hurle au coin d'un bois.

Plus de chansons dans l'air, sous nos pieds plus de chaumes.
L'hiver s'est abattu sur toute floraison ;
Des arbres dépouillés dressent à l'horizon
Leurs squelettes blanchis ainsi que des fantômes.

La lune est large et pâle et semble se hâter.
On dirait qu'elle a froid dans le grand ciel austère.
De son morne regard elle parcourt la terre,
Et, voyant tout désert, s'empresse à nous quitter.

Et froids tombent sur nous les rayons qu'elle darde,
Fantastiques lueurs qu'elle s'en va semant ;
Et la neige s'éclaire au loin, sinistrement,
Aux étranges reflets de la clarté blafarde.

Oh ! la terrible nuit pour les petits oiseaux !
Un vent glacé frissonne et court par les allées ;
Eux, n'ayant plus l'asile ombragé des berceaux,
Ne peuvent pas dormir sur leurs pattes gelées.

Dans les grands arbres nus que couvre le verglas
Ils sont là, tout tremblants, sans rien qui les protège ;
De leur oeil inquiet ils regardent la neige,
Attendant jusqu'au jour la nuit qui ne vient pas.



Guy de Maupassant.



Est-ce le poème dont tu parles Ninjamanu?

Merci infiniment Pygargue. Tu vois mes souvenirs s'étaient un peu émoussé, j'avais transformé. Mais c'est tou à fait ça. Ce qui est d'autant plus navrant pour moi c'est que je lis et relis souvent les romans de Maupassant qui fait partie des nombreux auteurs que j'aime et que je ne me sois pas souvenue de ce poème!
Je te suis très reconnaissante,
Amitiés,
Janine

Je vous remercie toutes les deux car j'avais moi aussi un peu oublié ce poeme qui me touchait beaucoup plus jeune.