Entre vie et mort...

Entre la vie et la mort

La mort rodait partout, parcourant la planète
Chevauchant l'ange noir, sont fidèle destrier
A collecter les âmes, des mourants de la terre
Ces lampes de la vie affectées pour un temps

Depuis la nuit des temps cette tache sinistre
Elle la connaissait, l'assumait de bon gout
Le moindre bout de terre, était terrain de chasse
Le plus faible soupir la faisait accourir

L'hôpital général était d'un bon profit
Les mouroirs, les prisons, les tortionnaires aussi
On comptera aussi sur quelques tsunamis,
Des tempêtes d'enfer, des pluies et des déluges

Les tremblements de terre ne sont pas si nombreux
On intervient trop vite, on sauve tant qu'on peut
Comme la route aussi qui faisait des carnages
Mais ne rapporte plus, trop de chauffards sont sages

Et puis les maladies que l'on guérit trop vite
Des vaccins, des remèdes qui vous sauvent des vies
Comme alors remplir son cotas de cadavres
Si le progrès s'y met et trop de corps répare

Reste les dictateurs, les bandits sanguinaires
On en connu certains qui furent des pionniers
Un certain Attila reste dans nos mémoires
Et bien d'autres bien sur que l'histoire taira

Faut-il se contenter des morts de chaque jour
Ces vieillards, impotents au seuil de leur parcours
Votre corps de vaut rien il est trop affaiblit
Il n'est que souffrances, douleurs et insomnies

Rendez donc votre âme, au tout puissant des cieux
Je passerai demain, aux mauvaises nouvelles
Il faudra être bon, devenir raisonnable,
Dans mon escarcelle dorée, y déposer votre âme

On a besoin des âmes, il faut ravitailler
Dans des chambres d'amour, des alcôves, des cases
Des hamacs suspendus, des mousses et des plages
Des couples enlacés fabriquent des bébés

Il faudra bien un jour leur affecter une âme
Une lampe de vie, pour un temps bien compté
On ne peut pas, sans honte leur voler leur visage
Les déclarer "mort né" pour une âme refusée

Votre corps ne vaut rien, il faut le déposer
Dans un tombeau glacial, il ira séjourner
Le temps que la nature le transforme en poussière
Pour l'éternité désormais au fond d'un cimetière

Jean louis – 20 janvier 2008

Très beau texte Papy Loup... vraiment...

Deux citations me viennent qui me plaisent beaucoup...

Veuillez rendre l'âme... à qui elle appartient...
Noir Désirs

Et Angelo Branduardi.... une chanson que j'adore!!

La mort des hommes

Je suis la mort des hommes,

je porte couronne

et je suis de leur vie

la maîtresse et patronne

Et bien sûr je suis cruelle

et bien sûr je suis très dure

mais rien n'arrêtera mes déchirures

Et devant ma faux qui passe

je vois trembler les figures

Et rien n'arrêtera mes déchirures

Toi maîtresse du monde,

soit bienvenue dans nos maisons

pose la faux au creux de toutes nos musiques

prends place dans nos danses

et si tu danses encore

toute la mort sera morte à l'aurore.

Dis-donc, j'ai biern fait de venir faire un tour malgré l'heure. Je ne connaissais pas ce talent de Jean-Louis. Super ce texte!
Terriblement actuel! Bravo et Merci Jean Louis!

Jean Loup profite de prendre ton portable pour écrire encore et encore quand tu seras dans les Cévennes.

J'aime bien tes écrits : ) Noirs ou roses : )

Jean Louis, et oui... parfois les "tripes" s'emballent et alors il écrit.... rose ou noir, parfois blanc, il faut que les mots sortent des touches du clavier.... Merci à vous toutes..

ben, je me répètes, mais vraiment ça vaut le coup!
Bisous

C’est un cri des tripes, on le ressent bien, Jean-Louis, et bravo pour tes trouvailles, comme celle-ci par exemple :

« Et puis les maladies que l'on guérit trop vite
Des vaccins, des remèdes qui vous sauvent des vies
Comme alors remplir son cotas de cadavres
Si le progrès s'y met et trop de corps répare »

Même la dame noire doit s’adapter au progrès et respecter ses cotas. Super ! bravo1

Merci Marjolaine, content de te revoir un peu parmis nous. Après une période difficile qui tout doucement se diluera, c'est ici que, je l'espère, tu trouveras un peu d'apaisement..

C'est une réflexion sur la part du corps et la part de l'ame, qui ne font qu'un seul et puis un jour se séparent. On a beaucoup parlé de vies antérieures, pas forcément humaines, mais ou est la vérité dans tout cela, même si parfois on ressent une impression de revoir des évènements qui ne font pas partie de notre vie actuelle...

Vaste débat, profonde réflexion...

Merci, Jean-Louis, tes paroles sont très gentilles et cela me touche beaucoup. J’ai bien compris le sens de ton poème et je crois que nous cherchons tous ce qui advient à notre âme à un moment donné. Moi, j’ai une théorie qui me convient parfaitement, je crois qu’elles restent auprès de nous, comme les anges gardiens, nous ne les voyons pas, mais il y a parfois cette impression d’une présence qui nous éloigne de l’abandon. C’est effectivement un vaste débat que nous ne résoudrons pas sur terre. Mais le rêve est permis !

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