Rhume d'amour

Bonne nuit les poètes, les étoiles dans le ciel pour mieux éclairer les songes de vers et de rimes que demain vous nous offrirez...

...Je me joins à cette floraison d'aveux, les mots ont ce pouvoir
de sortir les plumes, de traduire les différentes chevauchées. De
peindre chacun selon ses humeurs et sa passion des toiles à
faire vibrer et chanceler...
Moi je me laisse envahir par quelques regrets...

Avec mes amitiés de l'autre rive


DECREPITUDE...


Je t’ai attendue
Depuis le lever du jour
J’ai scruté le fond de l’océan
L’immensité du désert
J’ai attendu le plus souvent
L’opacité de la nuit
Pour te localiser parmi les étoiles
Longuement je t’ai cherchée
Seul rescapé sur une île paisible
J’ai pris le sable comme page
Et lentement de mes mains agiles
J’ai fait de toi plusieurs ébauches
A la chaleur de tes candides
Le soleil s’est mis à l’œuvre
Nous travaillons sans relâche
Mais voilà que le vent se lève
Dévoile nos esquisses
Il vient rider ton portrait
Et ni mes mains qui s’agitent
Ni ma respiration entrecoupée
Ni le soleil toujours confiant
Ne peuvent arrêter la marée montante
La lame qui surgit du fond de l’océan
Pour mettre fin à notre fébrile création
Les larmes descendent d’elles – mêmes
S’unissent au sable des années
Le sel blanchit la tombe
Et moi, ridicule atome en gestation
Je suis là, immobile, sans force
Le regard traversé par la longue marche
D’un être réduit à l’errance
Devant l’incapacité de crier
D’élever ma voix face à ma décrépitude…


kacem loubay
Lundi 14 Mars 1987
Khénifra / Maroc
Loubay_k@yahoo.fr
Le poète de l’autre rive

:libel:

Sur la rive, cette rive au loin, un homme un soir assis sur le sable contemplait la nuit.
De ses lèvres un murmure, un chant, une mélopée.
Je pousse avec mon souffle un a un les nuages, j'envoi avec ce souffle un peu de mon message.
Amour mes amis, je voudrais pour toujours, amour mon ami, toi qui aux lumières du soir, sage écouta mon histoire.
Une histoire d'amour, une histoire d'amants, une histoire vieille comme la nuit des temps, une histoire toujours.
J'ai envie de dire je l'aimais, j'ai envie d'utiliser ce verbe aimer, de l'employer à tous les temps, de jongler avec les rires et les larmes, jongler avec le souvenir de ta peau, avec la chaleur de ton corps, jongler avec la vie tout simplement qui me laisse seul ce soir sur le sable face à la mer.

Anne qui poursuit le rêve de l'homme seul.

C'est tres beau...

L'homme perdu son regard dans l'infini de la nuit, nul écho, nulle larmes, plénitude étrange tout recouvrit.