l’ombre des souhaits
Au paradis des rêves, mon ciel est peuplé de votre regard,
Vos prunelles mystiques éclairent de mille feux mes écrits,
Le langage de nos yeux confondus démystifie le hasard,
Ici, tout a un sens, car nulle poésie, sans vous, ma chérie.
Tous ces millions de non dits avoués qui s'ébruitent de vos lèvres,
Livrent un embrun de désir m'étourdissant sur vos arpèges mouillés,
Votre sensuel palais de caresse et de velours contagieux pour la fièvre,
Me plongent dans une profondeur que nul baiser n'aurait su imaginer.
En guise de réponse, tous ces mots lâchés qui composent mes poèmes,
La larve se métamorphose en papillon, ses ailes bleues tournées vers tout,
Magie de l'instant portée sur un front aventureux pour dire, je vous aime,
Ce miracle de la poésie où le sens prend forme n'existerait pas, sans vous!
Vivement la tombée du soir que vos ailes de papillon me frôlent,
Les mouvements de vos lèvres sensuelles tel un souffle d'ivresse,
Me bouleversent d'impatience et je l'avoue, me sentir tout drôle,
Que puis-je espérer à l'ombre des souhaits? Rien que votre caresse.
Alain Meyer-Abbatucci