Le bateau ivre
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 Partage poétique-tac

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Contisa
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MessageSujet: Partage poétique-tac   Partage poétique-tac EmptySam 16 Juin - 0:31

Une envie de partage poétique-tac en compagnie de mes potes-poètes de longue date et de toujours...

Coup de pub pour cet excellent site... http://www.franceweb.fr/poesie/psf2.htm


Partage poétique-tac Star1gb É C O U T E Z !



Écoutez !
Puisqu'on allume les étoiles,
c'est qu'elles sont à
quelqu'un nécessaires?
C'est que quelqu'un désire
qu'elles soient?
C'est que quelqu'un dit perles
ces crachats?
Et, forçant la bourrasque à midi des poussières,
il fonce jusqu'à Dieu,
craint d'arriver trop tard, pleure,
baise sa main noueuse, implore
il lui faut une étoile!
jure qu'il ne peut supporter
son martyre sans étoiles.

Partage poétique-tac Star2gbEnsuite,
il promène son angoisse,
il fait semblant d'être calme.
Il dit à quelqu'un :
" Maintenant, tu vas mieux,
n'est-ce pas? T'as plus peur ? Dis ? "

Écoutez !
Puisqu'on allume les étoiles,
c'est qu'elles sont à quelqu'un nécessaires ?
c'est qu'il est indispensable,
que tous les soirs
au-dessus des toits
se mette à luire seule au moins
une étoile? Partage poétique-tac Star2gb


Vladimir Maïakovski

Partage poétique-tac Star1gb





Khalil Gibran

Et une femme qui portait un enfant dans les bras dit,
Parlez-nous des Enfants.
Et il dit : Vos enfants ne sont pas vos enfants.
Ils sont les fils et les filles de l'appel de la Vie à elle-même,
Ils viennent à travers vous mais non de vous.
Et bien qu'ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas.
Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées,
Car ils ont leurs propres pensées.
Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes,
Car leurs âmes habitent la maison de demain, que vous ne pouvez visiter,
pas même dans vos rêves.
Vous pouvez vous efforcer d'être comme eux,
mais ne tentez pas de les faire comme vous.
Car la vie ne va pas en arrière, ni ne s'attarde avec hier.
Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes, sont projetés.
L'Archer voit le but sur le chemin de l'infini, et Il vous tend de Sa puissance
pour que Ses flèches puissent voler vite et loin.
Que votre tension par la main de l'Archer soit pour la joie;
Car de même qu'Il aime la flèche qui vole, Il aime l'arc qui est stable.

(extrait du recueil Le Prophète)




Bergeries

Suppose

que je vienne et te verse
Un peu d'eau dans la main

Et que je te demande
De la laisser couler

Goutte à goutte
Dans ma bouche.

Suppose

Que le vol d'un oiseau
Nous invite au voyage

Et que je te demande
De nous blottir en lui

Pour avec lui voler
A travers ta pénombre.

Suppose

Que près de toi mes jours
Aient un cours trop rapide

Et que je te demande
De faire de mon temps

Un temps de végétal
Pas pressé de fleurir.

Suppose

Que le bois de la table
Réclame ses racines

Et que je te demande
De nous y prendre ainsi

Qu'il ait surtout beaoin
Du toucher de nos mains.

(...)

Suppose

Que l'horloge s'arrête
En éclatant de rire

Et que je te demande
De lui dire que rien

N'est changé pour cela
A ce que fait le temps.

(...)

Suppose que l'univers entier
Ne soit plus que terreur

Et que je te damande
D'user de tes regards

Pour qu'au moins la prairie
Cède à notre sourire.

(...)

Suppose

Que le jour et la nuit
Confondent leurs horaires

Et que je te demande
De m'aider à trouver

Comment faire un matin
Quand il n'y en a pas.

(...)

Eugène Guillevic


Victoire du monde


Que déjà je me lève en ce matin d'été
Sans regréter longtemps la nuit et le repos.

Que déjà je me lève
Et que j'aie cette envie d'eau froide
Pour ma nuque et pour mon visage.

Que je regarde avec envie
L'abeille en grand travail
Et que je la comprenne.

Que déjà je me lève et voie le buis,
Qui travaille probablement autant que l'abeille.
Et que j'en sois content.

Que je me sois levé au_devant de la lumière
Et que je sache: la journée est à ouvrir.

Déjà, c'est victoire.

Eugène Guillevic

Suite au prochain épisode... il y en a encore beaucoup bien sûr...


Dernière édition par le Sam 16 Juin - 0:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Partage poétique-tac   Partage poétique-tac EmptySam 16 Juin - 0:40

Trouver de la poésie dans un guidon de vélo
Un bouton de porte
Une paire de souliers.

Emouvoir avec des objets aussi banaux:
Tuyaux de locomotives
Gouttières
Tas de cailloux.

S'occuper enfin de cela.

Jules Mougin

La demeure d'un poète

Celui qui entre par hasard dans la demeure d'un poète
Ne sait pas que les meubles ont pouvoir sur lui
Que chaque noeud du bois renferme davantage
De cris d'oiseaux que tout le coeur de la forêt
Il suffit qu'une lampe pose son cou de femme
A la tombée du soir contre un angle verni
Pour délivrer soudain mille peuples d'abeilles
Et l'odeur de pain frais des cericiers en fleurs
Car tel est le bonheur de cette solitude
Qu'une caresse toute plate de la main
Redonne à ces grands meubles noirs et taciturnes
La légèreté d'un arbre dans le matin

René-Guy Cadou
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MessageSujet: Re: Partage poétique-tac   Partage poétique-tac EmptySam 16 Juin - 1:00

Déduction

Rien n'effacera l'amour,
ni les querelles,
ni la distance.
Le voilà révisé
repesé
repensé.
Levant ici ma stance aux doigts de prose,
constamment et vraiment
j'aime,
et j'en fais serment.

Maiakovski 1922


Ce qui s'en suivit

Plus qu'il n'est permis,
plus qu'il ne le faut,_
comme
un délire de poète surplombant le rêve:
la pelote du coeur se fit énorme,
énorme l'amour,
énorme la haine.
Sous le fardeau,
les jambes
avançaient vacillantes,
_tu le sais,
je suis
pourtant bien bâti,_
néanmoins
je me traîne, appendice du coeur,
ployant mes épaules géantes.
Je me gonfle d'un lait de poèmes,
_sans pouvoir déborder,_
jusqu'au bord, et pourtant je m'emplis encore.

Maiakovski 1922
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MessageSujet: Re: Partage poétique-tac   Partage poétique-tac EmptySam 16 Juin - 10:03

Merci pour ce partage poétique Isa , de beaux textes
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MessageSujet: Re: Partage poétique-tac   Partage poétique-tac EmptySam 16 Juin - 10:34

Merci pour tes remerciements et bravo pour ce très bel avatar...

Bisous Jonquille...
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MessageSujet: Re: Partage poétique-tac   Partage poétique-tac EmptyDim 17 Juin - 22:28

Les lampes de l’épicier Karabet sont allumées,
Le citoyen arménien n’a jamais pardonné
Que l’on ait égorgé son père
Sur la montagne kurde
Mais il t’aime,
Parce que toi non plus tu n’as pas pardonné
A ceux qui ont marqué de cette tache noire
Le front du peuple turc.

____________________________________________________________

Moi un homme
moi Nazim Hikmet poète turc moi
foi des pieds à la tête
des pieds à la tête combat
rien qu'espoir, moi.

___________________________________________________________


Je suis dans la clarté qui s'avance
Mes mains sont toutes pleines de désir
Le monde est beau
Mes yeux ne se lassent pas de regarder les arbres
Les arbres si verts, les arbres si pleins d'espoir
Un sentier s'en va à travers les mûriers
Je suis à la fenêtre de l'infirmerie
Je ne sens pas l'odeur des médicaments
Les œillets ont dû s'ouvrir quelque part
Être captif, là n'est pas la question
Il s'agit de ne pas se rendre
Voilà. (poème écrit en prison)


Nazim Hikmet
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MessageSujet: Re: Partage poétique-tac   Partage poétique-tac EmptyDim 17 Juin - 22:43

JE SUIS COMME JE SUIS

Je suis comme je suis
Je suis faite comme ça
Quand j'ai envie de rire
Oui je ris aux éclats
J'aime celui qui m'aime
Est-ce ma faute à moi
Si ce n'est pas le même
Que j'aime chaque fois
Je suis comme je suis
Je suis faite comme ça
Que voulez-vous de plus
Que voulez-vous de moi

Je suis faite pour plaire
Et n'y puis rien changer
Mes talons sont trop hauts
Ma taille trop cambrée
Mes seins beaucoup trop durs
Et mes yeux trop cernés
Et puis après
Qu'est-ce que ça peut vous faire
Je suis comme je suis
Je plais à qui je plais

Qu'est-ce que ça peut vous faire
Ce qui m'est arrivé
Oui j'ai aimé quelqu'un
Oui quelqu'un m'a aimée
Comme les enfants qui s'aiment
Simplement savent aimer
Aimer aimer...
Pourquoi me questionner
Je suis là pour vous plaire
Et n'y puis rien changer.


Prévert


BARBARA

Rappelle-toi Barbara
Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là
Et tu marchais souriante
Épanouie, ravie, ruisselante
Sous la pluie
Rappelle-toi Barbara
Il pleuvait sans cesse sur Brest
Et je t’ai croisé rue de Siam
Tu souriais
Et moi je souriais de même
Rappelle-toi Barbara
Toi que je ne connaissais pas
Toi qui ne me connaissais pas
Rappelle-toi
Rappelle-toi quand même ce jour-là
N’oublie pas
Un homme sous un porche s’abritait
Et il a crié ton nom
Barbara
Et tu as couru vers lui sous la pluie
Ruisselante, ravie, épanouie
Et tu t’es jetée dans ses bras
Rappelle-toi cela Barbara
Et ne m’en veux pas si je te tutoie
Je dis tu à tous ceux que j’aime
Même si je ne les ai vu qu’une seule fois
Je dis tu à tous ceux qui s’aiment
Même si je ne les connais pas
Rappelle-toi Barbara
N’oublie pas
Cette pluie sage et heureuse
Sur ton visage heureux
Sur cette ville heureuse
Cette pluie sur la mer
Sur l’arsenal
Sur le bateau d’Ouessant
Oh Barbara
Quelle connerie la guerre
Qu’es-tu devenue maintenant
Sous cette pluie de fer
De feu d’acier de sang
Et celui qui te serrait dans ses bras
Amoureusement
Est-il mort disparu ou encore vivant
Oh Barbara
Il pleut sans cesse sur Brest
Comme il pleuvait avant
Mais ce n’est plus pareil et tout est abîmé
C’est une pluie de deuil, terrible et désolée
Ce n’est même plus l’orage
De fer d’acier et de sang
Tout simplement des nuages
Qui crèvent comme des chiens
Des chiens qui disparaissent
Au fil de l’eau sur Brest
Et vont pourrir au loin
Au loin, très loin de Brest
Dont il ne reste rien.

Prévert

CET AMOUR

Cet amour
Si violent
Si fragile
Si tendre
Si désespéré
Cet amour
Beau comme le jour
Et mauvais comme le temps
Quand le temps est mauvais
Cet amour si vrai
Cet amour si beau
Si heureux
Si joyeux
Et si dérisoire
Tremblant de peur comme un enfant dans le noir
Et si sûr de lui
Comme un homme tranquille au milieu de la nuit
Cet amour qui faisait peur aux autres
Qui les faisait parler
Qui les faisait blêmir
Cet amour guetté
Parce que nous le guettions
Traqué blessé piétiné achevé nié oublié
Parce que nous l'avons traqué blessé piétiné achevé nié oublié
Cet amour tout entier
Si vivant encore
Et tout ensoleillé
C'est le tien
C'est le mien
Celui qui a été
Cette chose toujours nouvelle
Et qui n'a pas changé
Aussi vraie qu'une plante
Aussi tremblante qu'un oiseau
Aussi chaude aussi vivante que l'été
Nous pouvons tous les deux
Aller et revenir
Nous pouvons oublier
Et puis nous rendormir
Nous réveiller souffrir vieillir
Nous endormir encore
Rêver à la mort
Nous éveiller sourire et rire
Et rajeunir
Notre amour reste là
Têtu comme une bourrique
Vivant comme le désir
Cruel comme la mémoire
Bête comme les regrets
Tendre comme le souvenir
Froid comme le marbre
Beau comme le jour
Fragile comme un enfant
Il nous regarde en souriant
Et il nous parle sans rien dire
Et moi j'écoute en tremblant
Et je crie
Je crie pour toi
Je crie pour moi
Je te supplie
Pour toi pour moi et pour tous ceux qui s'aiment
Et qui se sont aimés
Oui je lui crie
Pour toi pour moi et pour tous les autres
Que je ne connais pas
Reste là
Là où tu es
Là où tu étais autrefois
Reste là
Ne bouge pas
Ne t'en va pas
Nous qui sommes aimés
Nous t'avons oublié
Toi ne nous oublie pas
Nous n'avions que toi sur la terre
Ne nous laisse pas devenir froids
Beaucoup plus loin toujours
Et n'importe où
Donne-nous signe de vie
Beaucoup plus tard au coin d'un bois
Dans la forêt de la mémoire
Surgis soudain
Tends-nous la main
Et sauve-nous.

Prévert
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MessageSujet: Peindre un oiseau   Partage poétique-tac EmptyMar 19 Juin - 17:35

Pour peindre un oiseau

Peindre d'abord une cage
Avec une porte ouverte
Peindre ensuite
Quelque chose de joli
Quelque chose de simple
Quelque chose de beau
Quelque chose d'utile
Pour l'oiseau
Placer ensuite la toile contre un arbre
Dans un jardin
Dans un bois
Ou dans une forêt
Se cacher derrière un arbre
Sans rien dire
Sans bouger...

Parfois l'oiseau arrive vite
Mais il pourrait aussi mettre de longues années
Avant de se décider
Ne pas se décourager
Attendre
Attendre s'il le faut pendant des années
La vitesse ou la lenteur de l'arrivée de l'oiseau
N'ayant aucun rapport
Avec la réussite du tableau

Quand l'oiseau arrive
S'il arrive
Observer le plus profond silence
Attendre que l'oiseau entre dans la cage
Et quand il est entré
Fermer doucement la porte avec un pinceau
Puis effacer un à un tous les barreaux
En ayant soin de ne toucher aucune des plumes de l'oiseau

Faire ensuite le portrait de l'arbre
En choisissant la plus belle de ses branches
Pour l'oiseau
Peindre aussi le vert feuillage et la fraîcheur du vent
La poussière du soleil
Et les bruits des bêtes de l'herbe dans la chaleur de
l'été
Et puis attendre que l'oiseau se décide à chanter
Si l'oiseau ne chante pas
C'est mauvais signe
Signe que le tableau est mauvais
Mais s'il chante c'est bon signe
Signe que vous pouvez signer
Alors vous arracher tout doucement
Une des plumes de l'oiseau
Et vous écrivez votre nom dans un coin du tableau.




:oiseaubleu: :oiseaubleu: :oiseaubleu

Jacques Prévert
:
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