une histoire

comme je le disais dans ma présentation j'écris pour faire passer le temps à certains amis, en général ce de petites histoires par épisode que j'envoie par mail. Donc ce n'est jamais très élaboré, ni très bien écrit, c'est qui me fait hésiter à vous les proposer. Mais bon je vais commencer par une petite histoire (peut-être que j'aurai la motivation de la finir un jour) qui avait bien plu. Elle n'a pas vraiment de nom, mais je l'envoyais avec comme sujet l'avalanche. Et mon dieu ! Il y a 8 ans de cela, le temps passe vraiment très vite.

Voici un premier extrait :

Une semaine de calme, de tendresse et de romantisme, c’est ce que Léonard avait promis à Marie en l’emmenant dans ce chalet. Et ça avait effectivement été calme, tendre et romantique. Ils avaient passé leurs journées à faire des promenades dans la neige, pour en revenir frigorifiés et pouvoir se pelotonner l’un contre l’autre devant la cheminée. Mais la semaine avait passé, et Marie et Léonard finissaient de bourrer le break avec leurs paquetages. Marie les vérifiait pour la troisième fois malgré un mal de tête persistant.
« Tu te sens mieux chérie ? Demanda soudain Léonard, la tirant d’un dénombrement de chaussettes et lui faisant ainsi perdre le compte.
- Ca va passer, avec le cachet. Elle se rapprocha de Léonard et l’embrassa sur la joue. Ca a été une semaine magnifique, Lonnie.
- Je trouve aussi... mais c’est l’heure du retour à la jungle urbaine, maintenant.
- Hélas oui ! Je crois, que je finirais même par regretter ce froid sibérien, ajouta-t-elle en se frottant vigoureusement les mains.
- Toutes les affaires sont chargées ?
- je crois que oui.
- Allons-y alors. »
Léonard s’installa derrière le volant, pendant que Marie faisait le tour du véhicule, pour s’asseoir du coté passager. Elle ouvrit la portière, mais ne pénétra pas dans la voiture. C’était un beau chalet, trouvait-elle. Il avait une fière allure dans son manteau de neige, un peu effrayante aussi, ne put-elle s’empêcher de remarquer. Elle espérait bien y revenir l’hiver prochain.
« Tu comptes te transformer en bloc de glace ou quoi ?
- Attends je crois avoir oublié quelque chose!
- Mais non tu as tout vérifié plusieurs fois. Allez, monte ! »
Elle resta néanmoins debout et réfléchit. De petits flocons lui balayèrent le visage, puis allèrent se déposer sur le sol déjà recouvert par plusieurs centimètres. Il avait neigé presque sans arrêt cette semaine, Léonard avait déblayé la cour plusieurs fois durant le séjour, car la neige leur arrivait aux genoux en quelques heures lorsqu'il neige fort. Aujourd’hui il avait fait appel à un chasse-neige de Bessans, une petite station de ski de fond, pour dégager la route. Paul Ackerman le propriétaire de la station, était un ami de Léonard c’est pourquoi il n’avait pas hésité à lui faire parvenir son seul et unique chasse-neige. Une sorte de monstre mécanique aux lèvres d’acier, un engin flambant neuf et de dernier cri utilisé uniquement par les stations de ski. L’homme qui conduisait, un gros, en bleu de travail avec des mains pleines de cambouis, prévint le jeune couple qu’il valait mieux ne pas tarder, car une tempête était annoncée pour le milieu de l’après-midi.
Il était maintenant treize heures, Marie avait insisté pour déjeuner une dernière fois dans le chalet et pour faire l’amour devant la cheminée. Léonard avait trouvé la proposition irraisonnable, mais n’avait évidemment pas pu refuser.
« Mon Loa ! s’écria-t-elle enfin.
- Ton quoi ?
- Tu sais mon pendentif... indien!
- Il doit être avec le reste, allez viens, il faut partir. Regarde les nuages devant nous, la tempête ne va pas tarder.
- Non je l’ai toujours sur moi, c’est une espèce de porte bonheur. Je l’ai sûrement déposé sur la cheminée. Attends-moi, je vais le chercher »
Elle claqua la portière et se précipita vers le chalet.
« Son Loa, répéta Léonard pour lui-même. Allons donc! » Il soupira, alluma une Lucky Strike, et mit la radio.
103.7, indiquait le cadran orange de la radio. James Brown y hurlait son « Living in America » avec plus de fureur que jamais. Léonard chercha une autre station. 98.5, sur le cadran apparut à la suite des chiffres la mention « INFO » De nombreuses routes de montagne sont déjà bloquées, mais le pire reste à venir. Le risque d’avalanche n’est pas négligeable annonçait un journaliste dans un flash spécial.
« Et merde! » jura Léonard en éteignant la radio, furieux. Il sortit pour terminer sa cigarette et voir où en était Marie.

J'attends la suite avec impatience.....

La suite! La suite!

Pour l'instant, on en est à écrabouiller une cigarette.
Ne lâche pas le clavier, stp !!

une suite...

Sur la cheminée... Il n’y était pas ! Ce pendentif était très important pour elle, malgré son apparence anodine (une petite figurine de métal symbolisant un chien avec des ailes). Elle le portait depuis l’âge de six ans.
« Bon sang où est-il ? »
Elle inspecta le sol. Peut-être ne l’avait-elle pas enlevé avant de faire l’amour avec Léonard, et l’avait perdu au cours de leurs ébats. Elle alla même jusqu’a remuer les cendres de la cheminée. On ne sait jamais ! Pensa-t-elle. Il n’y avait aucune trace du pendentif. Elle transpirait, se rendant compte pour la première fois qu’elle avait fini par croire sérieusement au pouvoir qu’il pouvait avoir.
« Il faut que je le retrouve ! » grogna-t-elle.
Un espoir éclaira soudain son visage.
Dans la salle de bain ! Elle avait fait sa toilette et prit un cachet avant de charger les affaires dans la voiture. Elle décida d’y jeter un coup d’oeil. Elle s’y rendit donc, en gravissant les marches de l’escalier deux à deux. Là-bas, elle examina le lavabo, mais ne trouva rien. Elle se résigna. Elle croisa son propre regard dans le miroir au-dessus du lavabo blanc. Elle se vit, jeune et jolie, regarda ses yeux bleu azur, presque violet, elle y devina de la détresse. Elle ouvrit l’armoire murale,mais rien ne s’y trouvait. Elle se retourna une nouvelle fois vers le miroir et aperçut le reflet de Léonard.
« J’arrive fit-elle » Léonard ne répondit rien. Il la regardait fixement le regard sombre, s’approcha d’elle et lui murmura près l’oreille :
« Je t’aime » Elle se retourna, mais Léonard n’était pas là !!
« Lonnie ? » Elle regardait le vide devant elle, cherchant une explication rationnelle. Mais tout ce qu’elle trouva fut de la peur, une peur qui la saisit dans le bas ventre et lui remuait les intestins comme un motoculteur. Elle sortit de la maison en jetant régulièrement un regard par-dessus son épaule, s’attendant presque à voir surgir un fantôme blême et décharné, agitant sinistrement ses chaînes. Mais rien de tel n’arriva, elle parvint jusqu’à la sortie sans encombre. Lorsqu’elle ouvrit la porte, le vent glacé qui amenait les nuages, lui fouetta le visage si violemment, qu’elle en eut les larmes aux yeux; mais il eut aussi pour effet de la ramener à la réalité, donnant à l’apparition la tangibilité qu’aurait le souvenir d’un vieux rêve. Un vieux rêve auquel elle ne savait quelle interprétation donner. De toute manière, ce qui importait de nouveau pour elle, c’était son Loa. Une telle perte ne pouvait présager qu’un grand malheur.

Léonard jeta son mégot, fumé jusqu’au filtre, dans la neige et lui lança d’un air grognon :
« Tu l’as ?
- Non, elle hésita un instant, mais n’ajouta rien.
- Je t’ai bien dit qu’il était avec le reste.
- Tu avais peut-être raison. Lonnie ?
- oui ?
- Moi aussi je t’aime, s’hasarda-t-elle.
S’en comprendre l’allusion il lui répondit que lui aussi, l’aimait.
- Tu regarderas plus tard. La route est sûrement déjà bloquée plus bas. On n’ira sûrement pas plus loin que Bessans. On n’aura qu’à rester chez Paul jusqu’à ce que les routes soient dégagées.
- D’accord » Elle jeta un dernier regard au chalet, - finalement il a l’air plus effrayant que beau conclut-elle -, puis monta dans la voiture.
« Brrr !, allume le chauffage, je gèle » Il l’alluma et engagea la voiture sur la route fraîchement déblayée.

Et alors... ET ALORS

Bon aller je rajoute un petit bout :

Léonard conduisait avec douceur, il était doux pour tout, c’était d’ailleurs une des raisons pour lesquelles Marie s’était fiancée avec lui. Leur rencontre remontait à deux ans. Ils s’étaient croisés lors d’une soirée chez une amie commune. Elle l’avait à peine remarqué, mais lui avait été immédiatement séduit, pourtant il était resté dans son coin, silencieux. Ce ne fut que la semaine suivante qu’il l’appela pour l’inviter à déjeuner et Marie avait alors été sous le charme de sa timidité. Il l’avait emmené goûter une spécialité Bulgare dans un petit resto sympa. A table, il avait à peine osé lui proposer un verre de vin, mais son regard parlait pour lui. Il l’avait séduite, bien mieux que les machos qui l’avaient précédé.

« Regarde, comme il neige, si ça continue comme ça, je ne verrais bientôt plus rien. Léonard était penché sur son volant, fouillant des yeux le rideau de neige pour repérer les bords de la route.
- Hein ... qu’est-ce que tu dis ? Marie sortit de sa rêverie.
- Je disais qu’il neigera bientôt de trop pour pouvoir continuer. Je t’avais dit qu’il ne fallait pas trop s’attarder, bon sang ! A quoi tu pensais ?
- Quoi ?
- Là à l’instant, à quoi tu pensais ?
- A nous.
- A nous ?
- Oui...Tu te souviens au restaurant ?
- Le restaurant ? Mais de quoi parles-tu ?
- La première fois qu’on a mangé en tête à tête.
- Oh, ce restaurant là. Bien sur que je me souviens, c’était terrible, j’ai pas réussi à te dire un seul mot et en plus les tomates farcies, pouah ! Rien que d’y penser ça me rend malade.
- Oui c’est vrai, mais rappelle-toi, tu m’as dit quelque chose quand même. Elle prit une voix grave « Vous prendrez bien un verre de pain, n’est-ce pas ? », elle rit en se le rappelant.
- Oui j’étais vraiment ridicule, ajouta-il en souriant.
- Mais non, c’est ce qui m’avait plu chez toi, chéri. Elle lui caressa la main, comme elle l’avait fait ce jour là au restaurant.
Il s’approcha de son oreille avant de lui susurrer « Je t’aime ». Marie eut soudain un frisson désagréable. Elle l’embrassa dans le cou, préférant qu’il garde les yeux rivés sur la route.
Elle se réinstalla au fond de son siège, regarda la neige tomber imperturbablement. Elle ferma les yeux, repensa à ce qui s’était passé au chalet avant de partir et finit par s’endormir, enveloppée par la chaleur que dégageait l’air conditionné et bercée par le bruit du moteur.
Léonard se concentrait sur sa conduite. A cette vitesse, il devait rester environ deux heures de route jusqu’à Bessans, si tout allait bien. Ils n’avaient pas le choix il était trop tard pour faire demi-tour. Il repensa à ce premier restaurant, parfois il ne se comprenait pas lui-même, dut-il conclure. Elle est vraiment extraordinaire, pensa-t-il en la voyant s’endormir, c’est pour ça…
Elle se réveilla une heure plus tard...

Vite vite la suite!!!

J'aime bien la lente montée du mystère de l'histoire et l'art consommé de le faire s'épaissir.

Bien sûr il faut prendre son temps pour le lire...
Continue tranquillement ton chemin, liberta!

Là, ça y est, ça fait quelques heures... elle s'est réveillée ?

Une addict à la mouche tsé-tsé sans doute :)

En voici encore un bout !! Mais ne soyez pas trop impatient pour le reste, car comme je vous le disais au début, je ne l'ai jamais finie !
Bon on continue encore un peu alors ? et je ferai un effort pour rédiger une suite !

Elle se réveilla une heure plus tard.
« C’est quoi ce bruit ?
- J’en sais rien… Ca ne vient pas de la voiture ».
On entendait un bourdonnement sourd et caverneux qui se rapprochait de plus en plus rapidement. La terre commença à trembler, et les pièces de monnaie, qu’ils gardaient dans un boîtier au-dessus de la radio, s’entrechoquaient et tintaient comme autant de petites clochettes.
« Bon sang, qu’est ce qui se passe? »
Marie resta bouche bée, puis comprit soudain...
« Accélère ! C’est une avalanche. », cria-t-elle en tapant sur l’épaule de Léonard.
La neige arrivait dans un roulement de tambours assourdissant, telle une ténébreuse armée de fantassins.
Léonard écrasa la pédale d’accélération, laçant le break à toute vitesse sur la route glissante. Il contrôla la voiture, dans le premier virage qui se présenta. Mais l’avalanche serait sur eux d’ici quelques secondes, leur seule chance pour en réchapper était de foncer encore plus vite. Le second virage apparut derrière les flocons.
« On n’y arrivera jamais ! » Hurla-t-il, au moment même où la neige surgit derrière la voiture.
C’était une immense masse blanche, coulant comme un torrent écumant et emportant tout ce qui se dressait devant lui. Un lion mugissant à la crinière spumescente.
Le Brouhaha était tel, que le couple ne s’entendait même plus crier, alors qu’ils n’étaient qu'à quelques centimètres l'un de l'autre.
L’arrière du break fut balayé, comme une vulgaire et insignifiante poussière. La voiture partit en tournoyant follement sur elle-même. Marie se cogna violemment la tête et perdit connaissance, Léonard enfonça la pédale de frein, mais bien vite il perdit tout moyen de contrôler ses gestes et ballotté comme une poupée de chiffon, il heurta la vitre.
Tout devint sombre et calme…Apaisant…

Aller, encore un petit bout :

La voiture n’était plus qu’un tas de tôle froissée. L’arrière avait disparu, et l’avant formait un accordéon. En fait, seul le coté de Marie avait résisté, en partie. Léonard n’était plus qu’une masse difforme et sanglante, percée de toutes parts par la carrosserie et les bris de verre.
Marie encore inconsciente, voguait à travers les brumes de son esprit, croisant un souvenir par là, un morceau de rêve par ici. Son cerveau mettait en place tous les stratagèmes possibles pour la maintenir inconsciente, pour la protéger de la réalité… Elle se trouva soudain dans une petite clairière, où elle avait l'habitude de venir joué avec ses amis pendant son enfance. Elle marchait toute seule, les pieds nues dans l'herbe fraîche, presque glaciale. Elle perçut une voix qui l’appelait. Elle provenait d’une crevasse à quelques mètres d’elle.
« Approche-toi Marie ! Viens ! »
Cette voix ne lui était pas inconnue. Marie approcha de la crevasse. La voix continuait de l’attirer. Elle se pencha.
La voix était celle d’un instituteur qu’elle avait eu, lorsqu’elle vivait encore dans la provence de son enfance. Que faisait-il là ? Nu et plein de terre ? Son regard plongea dans celui de Marie, il était implorant, puis se remplit soudain de larmes. « Aide-moi à sortir, je t’en pris ! Petite Marie ! », la supplia-t-il.
Marie aperçu alors derrière son instituteur, une créature, qui ressemblait à un énorme chien doté de deux grandes ailes membraneuses. La créature s’approcha de l’homme et ouvrit sa gueule... de plus en plus grand… de manière démesurée...« Non ! Aide-moi, Marie, je t’en pris ! ». La gueule de la créature se referma sur l’homme, l’avalant d’un seul coup. La créature se tourna alors vers Marie. « REVEILLE-TOI !! » cria-t-elle.
Marie ouvrit les yeux, et pris une grande bouffée d’air glacé, comme si elle revenait à la surface d’un lac pour reprendre sa respiration. Elle pris plusieurs autres bouffées, hoqueta un peu. Puis les souvenirs de l’accident refirent surface, violemment, comme une succession de flashs aveuglant.
« Lonnie ? » chevrota-t-elle.
« Où es-tu ? Je ne vois rien ! Lonnies ? » Il n’y eu aucune réponse. Elle sentait son visage à l’air libre, pourtant ses yeux ne lui apportaient aucune information. Faisait-il, jour ou nuit ? Léonard était-il en vie ? Combien de temps s’était écoulé depuis l’accident ? Elle n’avait aucune réponse. Elle avait peur et froid, voilà les seules choses dont elle était certaine.
Elle tâtonna, l'univers de neige et de tôle qui l'entourait, jusqu’à ce qu’elle empoigne la veste de Léonard. Elle se mit alors à tirer frénétiquement dessus en essayant de le réveiller. Mais tout ce qu’elle réussit à faire, fut de lui faire balancer la tête avec un bruit de craquements visqueux.
« Lonnie ! Lonnie ! » se mit-elle a beugler, envahie par une torpeur incontrôlable.

Aidez moi à retrouver l'auteur. J'ai adoré relire et redécouvrir.

c'est vraiment trés bien écrit et j'attend la suite comme les autres.

Pas facile de retrouver l'aueur, il n'y a pas d'indice et pas de réactions qui mettent sur la voie. Ce texte restera dans les annales, sans auteur, à moins qu'il ne revienne et se reconnaisse.

Je ne me souviens pas........

En effet cette nouvelle m'avait captivée, il me semble que l'auteur vivait ds le S/O...IL avait d'ailleurs un site où étaient regroupés ses écrits , et si je me souviens bien il avait des pb de mise en page pour ces textes

Ce n'est pas d'Aristee sont compte n'a pas sauté. Vraiment ça m'attriste tous ces poèmes et textes sans auteur.

il finira bien par revenir. ... je le fais bien moi.... ha ha ha ha...
je plaisante...
bisous

très beau texte , émouvant, effrayant un peu aussi

corinecouette a écrit:

il finira bien par revenir. ... je le fais bien moi.... ha ha ha ha...
je plaisante...
bisous

Pas assez, tu devrais être là plus souvent, ça te changerai les idées, il faut extériorise ses angoisses pour qu'elles disparaissent... Allez viens te faire taquiner, cela te fera grand bien..