je me présente..

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Goupil guette, observe, surveille, épie,
Non, il passe de temps en temps,
Quand son flair de la miche sent l'épi,
Porté par le bon vent d'autan.

La tanière est sommaire, mais confortable,
Equipée de chaises, de meubles et de tables,
On ne la trouve pas facilement,
Il faut pour cela la chercher vaillament.

Je me retrouve comme deux ronds de flan,
Avait-elle à mon endroit une dent?
Tout seul dans mon coin à radoter
Tout seul dans mon coin comme empôté!

Cher petit goupil, faut pas pleurer comme ça
Un jour, demain une autre passera !
Et de tes yeux perçants et malins,
tu auras tôt fait de te trouver sur son chemin !

Je te l'avais bien dit de rester sage,
Qu'il ne fallait jamais avaler le fromage !
Une fois digéré ne reste que le regret
De la vue, du désir, du fumet :)

Comme tu y vas avec le fumet,
Moi, je venais juste avec mon calumet,
Certainement pas pour en découdre,
Pas pour le noir qu'il reste à moudre.

Adieu, donc, marine prêtresse,
Témoin de l'onde de ma faiblesse,
Bonjour, tendre et fragile Manon,
Viens et n'aies peur de mon bâton.

Enchante moi de tes verts vers,
Oublié le fantasme de l'aber ber,
Viens avec tout ton attirail,
Plumes, général et soupirail.

Et s'il y a d'autres filles qui viennent,
On fermera soigneusement les persiennes,
Pas de peur du bruit de vos humeurs,
Mais de laisser à côté de la jalousie la clameur.

Viens mon goupil, viens vite
Le chemin du clapas est encore ouvert
Mais les plumes même si petites
Demain se mettront en travers !

En travers dis-je des non rêveurs,
De ceux qui empruntent un chemin pour poser leur coeur !
Mais nous, petit goupil dont les âmes s'élèvent,
Nous dis-je seul l'éther nous soulève !

Il fera si bon dans notre vieux clapas
Nous y brûleront "la bourrée"*
Puis tout le monde se mettra au pas
Pour se mettre à danser !

Ô ! Soupirs naissants ! Ô ! Murmures tendres !
Mon coeur, déjà, gravit la carte du tendre !
En ces lieux reculés, sous les futaies
Où l'espace et le temps sont à jamais mélangés !

* Autrefois petit fagot de menu bois.

Petit fagot de bois, dit Manon qui perle enfile,
Le seigneur des bois aurait de quoi prendre ombrage,
S'il n'était fervent de plume et manophile,
Certes, toutefois sans aller jusqu'à manophage.

Amène tes plumes et ton fourbis,
Et de ton fagot ma tête n'ourdis,
Sors tes robes de marquise,
Je t'emmène sur la banquise.

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Invité, Goupil, je ne sais qui je suis,
Des modératrices me diront non ou oui,
Seul le bateau saura qui se cache derrière cette plume sans relâche.

M'annonçer, Manon se tait
Pas question d'éventer votre secret !
Mes histoires de marquises n'ayant plus la côte
Il me faut parler de banquise en quelque sorte !

Mais grand dieu ! Savez-vous que mon âme ardente
Rayonne d'une chaleur ici tout à fait inconvenante !
Et que plutôt que de noyer la Camargue
Je me laisserai emporter par la camarde !

Alors, pas de marquise, nue sur la banquise,
Viens vite fondre sous mes mots, exquise,
Mais, non pour te cacher, mets vite un voile,
C'est qu'il y fait froid à défaut de poelle.

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Poelle, à charbon, est-il utile de préciser.

Un voile sur le corps et la nudité de l'âme,
sont les deux ingrédients d'une belle flamme !
Elle est la combustion de tous nos soupirs,
Le feu sacré des poètes qui délirent !

Vite Groseille le feu est dans la cale
Surtout point de pompiers sinon pyromanes
Car toute cette joyeuseté qui râle
C'est du fond de notre gaieté qu'elle émane !

euh!

Mon arrière grand -mère dirait que ce Goupil , mange à tous les " rateliers" lol!

je ne le vois jamais avec la même ??????

Eh bé!

Ce Goupil est obligé d'avoir plusieurs fers au feu,
Pour toujours trouver cuisinière chaude,
Pour ne pas se trouver, palsambleu,
Gorges, membres et instruments dans la maraude.

Il me plait aussi d'avoir plusieurs chevaliers
Tandis que les uns battent la campagne
Je me fais des autres la douce compagne
Qui les retient malgré leurs instincts guerriers !

Ventrebleu, Monsieur, quel bagage !
Loin d'en éprouver le moindre outrage,
Je demeure muette et saisie
Sapristis ! :salut:

Saisie de ce feu qui dévore,
Qui laisse des traces de barbecue,
Sur cette chair qui court encore,
D'avoir tant le feu au cul!

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Des images un peu osées peuvent aider à bien saisir l'image de la cuisson.

il va y perdre sa queue ....ce renard!

Tudieu Monsieur qu'elle insolence
Quand vient l'heure de renter avec ma citrouille
jamais au grand jamais je ne pense
vous avoir parlé de mes nouilles qui bouillent !

Il est ainsi du vers aléatoire
Où seul le son traverse la mémoire
ON ne voit l'incongruté de l'objet à nu
Qu'après avoir cliqué dessus ! :oops:

C'est vrai, je le confesse, j'ai cédé à la tentation de la rime, mais aussi à sa dictature, mais, pour votre part, ne vous seriez vous pas laisser entrainer dans une interprétation abusive de ce qui n'était que la description d'une cuisine bien saine? Vous l'avez imaginée épicée quand je vous l'ai proposée bleue.

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:bball:

Eh bien, ci-fait je vous pardonne
La rime aussi quelquefois me fit polissonne !
Les épices mon cher sont les génies de la cuisine
Ceux de l'amour s'appellent Mélusine !

Le feu que je vous dois me parait bien brûlant !
Fesses qui rougeoient se doivent incontinent
De plonger dans une cascade bien glacée
Pour retrouver un peu de dignité !

Fesses, epices, cuisine...
Diantre quelle mixture
Nous préparent ces deux diables !
Gourmandins, gourmandines
Preparons nos écuelles
Puis bien recevoir
La rime de ces deux envols
Du rythme de l'écris..
Bougre quel plaisir
Ces joutes de mots

Groseille, tu as raison, c'est bien appêtissant. J'aime bien la cuisine relevée!

Oui moi aussi, quel bonheur que les épices dans la cuisine !