Poètes, mes amis,
Chevaliers d'infini,
Monstres hideux,
Corps de gueux,
Décharnés,
Torturés,
Ensanglantés,
Visages aux mille noms,
Têtes de détraqués,
Fumeurs d'opium,
Vies de ratés.
Et pourtant...
Par de-là le néant,
Ils marchent à grand pas
Le regard sur l'étoile
Qui en leur coeur dévoile
L'au-dela du combat.
Poètes mes amis,
Faiseurs de paradis
Les pieds enracinés au profond de la glèbe,
La tête dans le ciel, les yeux dans l'infini
Vous décrassez mon coeur de toutes ses scories
Et tant pis pour le sang dans la ville de Thèbes.
Poètes mes amis,
Etoiles de ma vie...