Il est trop tard aujourd'hui pour reconnaître le bonheur dans la douleur d'hier...
Jamais on ne rattrape ces vies torturées que l'on a ignoré, jeté dans un coin et roulé en boule,
Boule de souvenirs et d'héritage enchaînée à notre pied dès notre enfance.
Enfance immortelle que l'on gaspille sans but et que l'on cherche à fuir.
Fuir, pauvre inconscient ! Pour la grande vie des grandes gents, la liberté !
Liberté qui un jour casse la chaîne, et nous ordonne, trop prestement, d'avancer.
D'avancer, sans regarder la beauté du chemin, vers ce mirage qu'on pensait être la vraie vie.
Vie, qui n'en devient que plus lourde et tourne sur elle-même comme une nouvelle boule.
Boule qui nous entraîne toujours plus avant, jusqu'à l'échéance.
Échéance absurde qui nous retire force et volonté, et libère les chaînes de ceux qui viennent.
Reviennent alors les souvenirs doux et douloureux, nous les défroissons, mais ne les vivrons plus jamais...
Pardon d'avance pour cette complainte, mais parfois je me dis qu'avec des mots la tristesse que je ressens pour moi ou d'autres pourrait se dissiper. Il faut bien avouer que ça ne marche pas très bien, sans doute le talent de retranscrire l'émotion avec les mots justes n'est pas pas le mien, et peut-être les mots n'ont-ils pas réellement ce pouvoir...