Département de la Lozère

Extrait de " France Pittoresque ".



et Mende

Merci Gus elles sont très belles ces gravures.

Oui belle grauvure, mais une question : ce Chaptal serait il celui qui à donné sont nom à un lac entre Chateauneuf de Randon et Mende ?

Jean-Louis a écrit:

Oui belle grauvure, mais une question : ce Chaptal serait il celui qui à donné sont nom à un lac entre Chateauneuf de Randon et Mende ?

Allez Gus c'est bien remplace moi, je m'éssouffle, merci en tout cas, promis je méttrai quelques commentaires !
Je connais (tout ça) ces gravures, puisque je possède les originaux dans ma collec de vieux papiers concernant notre département du Gévaudan !
J'ai même une gravure (originale) de la Lozère, dans mes reliques, qui date de la création des départements, de 1892, si j'ai bonne mémoire, que j'avais déja montré par ailleurs, mais pas ici !

Jean Louis, ce n'est pas Chaptal, du nom du célèbre chimiste Lozèrien, mais Charpal le nom du Lac dont tu parles !
Il suffit de demander !

Merci de cette réponse et donc je prends note que j'ai confondu, mais je ne suis pas Lozérien, même si ce n'est pas une excuse !

Belle lecture mais un peu longue... un peu chaque jour me suffit. Un mot que je remarque sous le titre : "Ci-devant Gévaudan" le mot Ci-devant signifiant " qui s'appelait avant.. et très utilisé par les historiens, mais pas toujours connu par le peuple que nous somme...

Oui Jean-Louis et pas facile à lire en "Jpeg", j'ai pensé en faire une lecture en "Ocr", mais c'est assez fastidieux.
Pour me faire pardonner, la carte de notre département :




La première page en mode Texte:

FRANCE PITTORESQUE.
HISTOIRE.
Un peuple, que César nomme les Gabali et Strabon les Cabales, habitait, à l'époque de la conquête romaine, le pays qui forme aujourd'hui le département de la Lozère. Ce pays fut compris par Auguste dans l'Aquitaine. -- Gabalum, ancienne cité des Cabales, qui avait pris sous les Romains le nom d'Anderitum, était, vers l'an 250, devenue le siège d'un évêché relevant alors de la métropole de Bourges. --- Les Visigoths qui s'étaient emparés du pays, à la décadence de l'empire romain, en lurent chasses par Clovis. -- On voit dans Grégoire de Tours que ce pays s'appelait alors Terminus gabalitanus, ou Regio gabali

Les écrivains du moyen-âge le nommèrent Pagus gavaldanus. Ce dernier mot a formé par la suite le nom moderne de Gévaudan.
Quelques écrivains, grands amateurs d'étymologies, prétendent que c'est de l'ancien nom des Cabales que les Espagnols ont formé le mot Garacho, par lequel ils désignent quelquefois les Français, et que ce sobriquet injurieux fut d'abord applique par eux aux habitants du Gévaudan qui , placés dans des cantons stériles, étaient obligés de s'expatrier et d'aller gagner leur vie en Espagne, où ils s'occupaient de toute espèce de travaux.
Le Gévaudan eut, sous les rois Francs et sous les Carlovingiens, des comtes particuliers, qui se rendirent héréditaires dans le Xe siècle. On voit au xle siècle qu'un certain Gilbert, qui épousa Tiburge, comtesse de Provence, se qualifiait de comte du Gévaudan. Ce Gilbert eut une fille qui fut mariée à Raymond Béranger, comte de Barcelone, et lut apporta tous ses droits sur le Gevaudau, le Carladès, etc. -- La domination des comtes de Barcelone, sur le Gévaudan, fut l'occasion de discussions graves avec l'évêque de Mende, qui se disait aussi seigneur et comte du pays. Un de ces évêques, Adelbert , alla , en 1161, trouver Louis le Jeune pour lui Faire hommage du Gévaudan et lui prêter serment de fidélité; on conçoit qu'il fut bien accueilli par le Roi, qui s'empressa de le reconnaître comme seigneur du Gévaudan, et lui céda même les droits régaliens. Néanmoins, les comtes de Barcelone continuèrent à jouir de la seigneurie directe du Gévaudan, où ils possédaient le château de Giedon (Grène), forteresse inaccessible, située sur un roc escarpé. - En 1225, Jacques , roi d'Aragon et comte de Barcelone, se décida à céder le château de Grène et le Gévaudan à l'évêque et au chapitre de Mende; mais il y a lieu de croire que cette cession ne regardait que le titre seigneurial, et que Jacques se réservait le domaine utile, puisque, par une transaction passée en 1255 avec saint Louis, le roi d'Aragon renonça alors, non seulement à ses droits sur la terre de Grène, mais encore à tous ceux qu'il avait sur le Gévaudan.-


L'évêque de Mende conserva la souveraineté du pays jusqu'en 1306; à cette époque, et pour mieux s'assurer la possession du reste, il en céda la moitié au roi Philippe le Bel, qui lui accorda le titre de comte du Gévaudan.-- On ignore l'époque précise où s'opéra la réunion du Gévaudan au Languedoc, dont il a depuis partagé toutes les vicissitudes. -- Le Gévaudan était divisé en pays liant et pays bas par la rivière du Lot.
ETATS DU GBVAUDAN. -- Le Gévaudan avait, avant
la révolution de 1789 , des états particuliers qui, chaque année, s'assemblaient alternativement dans la ville de Mende et dans celle de Marvejols. --- L'évêque de Mende en était président il y venait assister de son grand vicaire, qui n'y avait ni rang ni voix délibérative, mais qui présidait en l'absence de l'évêque. - L'assemblée était composée de 7 représentants du clergé, 20 de la noblesse et 22 du tiers-état, total 50 membres y compris l'évêque président. -- Les représentants du clergé étaient : un chanoine, député du chapitre de Mende, le dom d'Aubrac, le prieur de Sainte-Enimie , le prieur de Langogne, l'abbé de Chambons, le commandeur de Paniers et le commandeur de Gap-Francès;--Ceux de la noblesse : huit barons, qui entraient annuellement aux Etats du pays , et par tour, de huit eu huit ans, aux états-généraux du Languedoc; savoir : les barons de Tournel, du Rouie, de Florac, de Briges ( auparavant de Mercoeur), de Saint-Alban ( auparavant Conilhac); d'Apcliier, de Peyre, de Thoras (auparavant Senaret ); --Douze gentilshommes, possesseurs de terres ayant le titre de gentilshommer•ies; savoir : Alleux, Montauroux, Dumont, Montrodat, Mirandol, Séverac, Barre, Gabriac, Portes, Servierès, Arpajon et la GardeGuérin. Le possesseur de cette dernière terre prenait, dans l'assemblée, la qualité de consul noble de la Garde-Guérie. - Ces barons et gentilshommes pouvaient se faire représenter par des envoyés, qui n'avaient pas à faire preuve de noblesse; il suffisait qu'ils fussent d'un état honorable, tel que celui d'avocat ou de médecin. Lorsqu'il n'y avait point de baron dans l'assemblée, les gentilshommes qui assistaient en personne étaient à la tête du corps de la noblesse ;-Enfin, les députés du tiers-état étaient : les trois consuls de Mende , soit que les états se tinssent à 11lende ou à Marvejols; les trois consuls de Marvejols , quand les états se tenaient à Marvejols; et seulement le premier consul, quand ils s'assemblaient à Mende, un député de chacune des seize villes ou communautés. Les officiers du pays étaient le syndic et le greffier, institués ou confirmés chaque année par l'assemblée générale.

J’y pense, savez-vous qu’il y a dans « Vista » un « reader » en bon français, une application « lecture » seulement Microsoft n’a pas jugé utile de mettre une autre voix qu’anglaise. En fouillant sur le web j’ai trouvé une voix française compatible. C’est un peu « robot » mais pas mal quand même.

Il existe des logiciel plus sophistiqué, mais assez coûteux.

Une vieille tante de mon épouse devenue aveugle a acheté un appareil à lire, ça ressemble à un petit photocopieur, elle pose sur la vitre et une voix lui dit le texte assez bien, nettement mieux que l’application contenue dans Windows.

Je trouve que c'est un + extraordinaire pour les gens "mal-voyant" pas assez connu il me semble, pour un coût pas exorbitant, je crois qu'elle a acheté sa machine autour de 800euros.

-C'est la voix "Reader" de "Vista" en Français.

Voici une carte intéréssante de la Lozère qui doit dater de vers 1830 !

On peut remarquer que aucune ligne de chemin de fer n'est construite, mais aussi les limites des trois arrondissements, Mende, Marvejols et Florac !

La plus part de ces vieux documents, je me souviens les avoir trouvés au fin fond de la Bretagne, lors de vacances dans les années 90, j'avais dévalisé (sur le département du Gévaudan) le brocanteur du coin !

Comme quoi on trouve parfois ce genre de choses (c'est souvent le cas) loin de son département !

En cherchant bien, si ça vous intérèsse je dois même posséder une carte (originale) d'avant la création du département.

Encore un document provenant du lot précédent !

Oh oui j'aimerais beaucoup Gabale.

Ces deux cartes sont magnifiques, mais hélas un peu trop réduite pour pouvoir les lire.. pensez aux vieux, bande de chenapants...

Pourriez vous tous les deux me les adresser personnellement sur mon adresse passe partout : courrier-forum@orange.fr

Merci d'avance

C’est fait J.L.
En ce qui concerne le vieux pays du Gévaudan, j’ai les deux cartes de Cassini du XVIIIe siècle, hélas, je ne peux pas vous les mettre ici, les originaux sont trop grands, les réduire à 800p. elles seraient illisibles.

Bonsoir Gus

Bien reçu la grande carte de la Lozère, et pour les cartes de Cassini, je les consulte à cette adresse.


http://www.cartocassini.org/carte.php

Pour le Languedoc, donc la Lozère c'est ici http://cartocassini.free.fr/autre-cassini/19.htm

Document original :


Trés intéréssante cette carte, remarquez l'orthographe de certains villes, Nismes, Alby, Alès, etc...

Vu qu'il fait mauvais à l'extérieur en ce moment, j'ai passé une partie de cet aprés midi un peu de mon temps dans mes vieux papiers, j'ai retrouvé cette vieille carte, dans mes archives !

Assez difficile à scanner, car trop grande, il en manque un petit bout sur le bas !

J'ai pensé à la réclamation de JL, je la met en plus grand, j'espère que ce sera plus lisible !
Je t'envérrai en MP prochainement (JL) l'autre carte en plus grand !

Gus a écrit:

Vous avez remarqué l'ancienne écriture de ce qui ressemble au tombeau antique de Lanuéjols ?

Bonjour

Mais qui étaient les Cassini ? très connus par les généalogistes qui utilisent souvent leurs cartes pour retrouver un lieu, un hameau cité dans les vieux actes de l'état civil, ils sont assez peu connu par le grand public, mais cela ne va pas durer, voici un bref résumé du travail colossal de la famille Cassini réalisé sur plusieurs génération : un exemple national qui nous sert encore aujourd'hui.

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La carte de Cassini ou carte de l'Académie est la première carte générale et particulière du royaume de France. Il serait plus approprié de parler de carte des Cassini, car elle fut dressée par la famille Cassini, principalement César-François Cassini (Cassini III) et son fils Jean-Dominique Cassini (Cassini IV) au XVIIIe siècle.

L'échelle adoptée est d'une ligne pour cent toises, soit une échelle de 1/86400 (une toise vaut 864 lignes).

Cette carte constituait pour l'époque une véritable innovation et une avancée technique décisive. Elle est la première carte à s'appuyer sur une triangulation géodésique dont l'établissement prit plus de cinquante ans. Les trois générations de Cassini se succédèrent pour achever ce travail. La carte ne localise pas précisément les habitations ou les limites des marais et forêts, mais le niveau de précision du réseau routier ancien est tel qu'en superposant des photos satellite orthorectifiées aux feuilles de la carte de la France on obtient de spectaculaires résultats.

Le travail des Cassini laissa même son empreinte sur le terrain où l'on trouve encore aujourd'hui des toponymes dits « Signal de Cassini », qui révèlent les lieux où s'effectuèrent les mesures de l'époque. Ces points de repères correspondent aux sommets des mille triangles qui formaient la trame de la carte de Cassini.


L'échelle adoptée est d'une ligne pour cent toises, soit une échelle de 1/86400 (une toise vaut 864 lignes).

Cette carte constituait pour l'époque une véritable innovation et une avancée technique décisive. Elle est la première carte à s'appuyer sur une triangulation géodésique dont l'établissement prit plus de cinquante ans. Les trois générations de Cassini se succédèrent pour achever ce travail. La carte ne localise pas précisément les habitations ou les limites des marais et forêts, mais le niveau de précision du réseau routier ancien est tel qu'en superposant des photos satellite orthorectifiées aux feuilles de la carte de la France on obtient de spectaculaires résultats.



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Plus tard viendra le "cadastre Napoléon" qui ne fit pas que des guerres mais des lois parfois encore en service à ce jour, et des découpages adminstratifs de nos régions qui hélas, sous les pressions électorialistes sont assez malmenées.

Le cadastre Napoléon reprend pour chaque ville et village le schéma des parcelles et habitations. C'est le premier cadastre ou l'on trouve des numéros de parcelles. Il fut remplacé dans les années 60 par un nouveau cadastres, mais sert encore de repère et fait foi devant les notaires.

À l’époque, les cartes étaient gravées en taille douce sur cuivre, c’est la ville de Paris qui possède les cuivres, en 1989 à l’occasion de l’anniversaire de la révolution, on pouvait demander des retirages, donc on obtenait des originaux, pas une reproduction puisque tiré à partir des plaques de l’époque.

Ci-dessous une épreuve de la carte de l’ile de France.

On voit mal la carte dommage mais j'aime l'ambiance de ta photo, ça à l'air sympa chez toi Gus.

Rendez vous compte ces vieux papiers ont une double histoire, (depuis 1760) combien de personnes les ont passées dans leur main, s'ils pouvaient parler !

Et non Gus , les vrais originaux ce sont ceux de l'époque, cela reste des retirages, donc des repros (pour le collectionneur) qui ont moins de valeur !

Moins de valeur, c’est certain, mais un tirage à partir du cuivre, ce n’est pas une « repro » ; les « originaux papier » du XVIIIe étaient tirés à partir de ce même cuivre. Une repro, c'est une copie optique par un procédé photomécanique, une gravure, c'est un report, ici une taille-douce, c'est à dire une gravure en creux - encrage - essuyage - puis pressage sur papier.

Je n’en parle jamais, ça n’intéresse plus personne hélas….(enfin presque, dieu merci, nous sommes encore quelques fadas !) La gravure, c’est ma grande passion, bien au-dessus de la photo et tout le reste.

En tout cas des documents à mon avis trés intéréssants, et bien conservés pour certains, malgré le temps !

Remarquez le Numéro du département N° 47, pas encore 48 !

L'ortographe Milhau

Document original :