J'avais été emballé par la déclamation pénétrée de ce poème par Jean Rochefort dans « Le mari de la coiffeuse ». J'ai trouvé rapidement l'original, un poème de Paul-Jean Toulet, que je vous livre ici :
Vous qui retournez du Cathai
__Par les Messageries,
Quand vous berçaient à leurs féeries
__L'opium ou le thé,
Dans un palais d'aventurine
__Où se mourait le jour,
Avez-vous vu Boudroulboudour,
__Princesse de la Chine,
Plus blanche en son pantalon noir
__Que nacre sous l'écaille ?
Au clair de lune, Jean Chicaille,
__Vous est-il venu voir,
En pleurant comme l'asphodèle
__Aux îles d'Ouac-Wac,
Et jurer de coudre en un sac
__Son épouse infidèle,
Mais telle qu'à travers le vent
v_Des mers sur le rivage
S'envole et brille un paon sauvage
__Dans le soleil levant ?
(L'extrait cité dans le film différait légèrement :
Dans son palais d'aventurine
__Où se mourait le jour,
Avez-vous vu Boroboudour,
__Princesse de Chine)