Votre éternelle présence
S’il existe des peut être qui donnent lieu d’espérer
Il y’a, hélas, des certitudes que l’on ne peut éviter,
Étais-je appelé à me fondre sur des rimes de beauté,
Que déjà l’on parle de poèmes qu’il me faut brûler.
Imaginez une jeune fille pure vêtue de tissus grossiers,
Ne serait-elle pas ma poésie dans ses refrains enjoués?
J’ai peur, mon amour, que emporté par l’envie de séduire,
Au cœur de ma solitude, plus rien ne vous fasse frémir.
Dans ce puzzle de mes déclarations à l’emporte pièce,
Tous ces morceaux de mon existence tournés vers vous,
N’épousent plus que les ombres d’un papier de tristesse,
La comédie du bonheur est la proie de vos yeux jaloux.
Je vous écris d’un pays de printemps où tout vous appartient,
Si mes images écloses se flétrissent au soleil de l’indifférence,
Sachez que j’achèverais mon pourrissement sur votre joli sein,
Qu’importe mes poèmes, seule compte, votre éternelle présence.
Alain Meyer-Abbatucci