Il fait froid, il fait si froid derrière la porte...
Mais je vais la laisser ouverte, et qui sait ?
Qui c'est qui s'échappe posée sur des volutes de brumes ?
Ce n'est pas bien prudent, mais je vais la laisser, mon espérance.
Je sais qu'elle va courir vers toi de combes en vallées de sommets en ravins...
Puis le temps immobile se suspendra ...
Hé ! Temps ! Et le Cygne glisse !
Hé ! Tends ! Et la lune coule pour se noyer.
Hé tant, si long le temps tendu vers toi !
Quand l’aube sera juste une nuit qui n’est plus,
Ou un jour qui n’est pas encore…
Quand un frisson viendra nous prendre derrière nos portes ouvertes…
Nos portes à béer vers nous…
Alors d’un seul cri nous poursuivrons mon espérance et ton espoir…
Et là ! Dans la première lueur blafarde…
Et là ! Je ne dirai plus rien !