Sans la mer
L’écrit comme son cri, la mer comme un tango
Comme un chant en allé dans sa brume qui meugle
D'une chambre où tout meurt, où y’a même pas d’oiseaux
Où cingle la syntaxe aux chaloupes aveugles.
Juste là, d'incroyable...
A conter des Espagnes
Et la nuit et le jour
Des jusants à jamais dans son verbe qui tremble
Un silence bien las
Les mots, simples d’errance, éventés d'une fièvre
Des gréements plein la tête
Aux orages d’un drap
Tout de vagues en copeaux
Comme un geste s’arrête
Comme pleurent des mains
Le chaos d’une chambre
Un chagrin de Van Gogh
Sans les voiles.. Sans le sel…
Sans bateaux ,ni embruns
Juste là, pour demains
Et pour d’autres encore
Des jusants à jamais dans son verbe qui tremble
Un silence bien las
Un néon sous la lune inventée de lumières
Des maquis scintillants au vélux d’un toit
Un rêve dessiné, depuis des millénaires,
La mer sans la mer… l'absence confinée dans le tendre des choses.
Tout son mal de mer
Une barque orpheline en dérive des mots