Eh bé !
Quelle profession de foi !
J'admire
Je réfléchis alors à mon propre cheminement vers la vieillesse ( je suis paraît-il dedans ???????)...et en fait je ne me pose pas encore trop de questions...
Bien sûr , je monte l'escalier plus lentement
De merveilleuses petites rides me donnent de la respectabilité.
mais mon âme n'a pas d'âge ou alors elle les a tous et mes rêves sont encore ceux de l'enfance.
La seule chose que je refuse c'est l' état lamentable de la phase terminale( si cela devait m' arriver) , mais mon entourage sait que je veux mourir dans la dignité et j'ai confiance en eux.
Voici un TEXTE que j'avais ,je pense, remanié pour l'adapter à un monsieur de 100 ans. Il est d' Eric Emmanuel Schmmit et je crois que c'est dans sa pièce " Le Visiteur".( Plus sûre...la mèmoire que j'avais phénoménale , s'estompe aussi ...sniffffff).
« Le drame de la Vieillesse , c’est qu’elle ne frappe que des gens jeunes »
Nous ne changeons pas, c est le monde qui change autour de nous.
Le sol devient plus bas, la rue plus longue, le magasin plus loin, les marches plus hautes, l’ étagère plus inaccessible, l’ hiver plus froid, le temps plus long, la poussière plus têtue.
Les bouches qui parlaient, maintenant chuchotent.
Les gens qui se pressaient, maintenant bousculent.
Nos estomacs, auparavant avides, sont maintenant plus avares.
Les livres aimés, lus et relus , sont maintenant écrits plus petit.
L'amour qui était passionné, est maintenant plus fade.
C'est une conspiration du monde, car au fond de soi, on ne change pas.
Nous restons, enfoui au creux de nous même, un enfant.
Un enfant émerveillé devant la danse perpétuelle et insaisissable de la VIE.
Un enfant étonné devant le spectacle du monde et des hommes, dont les décors et le scénario changent si vite, qu'un soir désorienté il s'y réveille étranger,
étouffant derrière le rôle de vieux qu'il a endossé sans rien dire.
L'enfant n'a pas d' âge, d'ailleurs il ne sait pas compter.
Il est là dans son étonnement d'être,
éternel poseur de questions qui n'attendent pas de réponses,
car elles fixeraient à tout jamais son rêve juvénile d’ éternité,
et limiteraient son désir amoureux d’ absolu.
Seuls les adultes répondent et savent compter.