Salut François ...

Juste une petite "bafouille" entre toi et moi, les yeux dans les yeux là ce soir. C'est difficile de me regarder hein ?
Je vais commencer par te dire que tu avais raison tu étais le seul à pouvoir battre nicolas, suis-je bête en fait tu étais bien placé pour savoir que vous ne voteriez JAMAIS Ségolène toi et tes petits copains de l'udf, c'est ça ? Par contre tu savais en lisant l'histoire que la réciproque était acquise ! Pas bien joli ça...Ventre à terre tous tes élus sont partis se mettre au garde à vous sans hésiter une seule seconde de voter avec les voies du front national et toi, bien sûr, berger intègre tu n'as rien pu faire sinon de dire du bout des lèvres que tu ne voterais pas nicolas sarkozy, on voit le résultat !
Tu vois devant une telle honte et un tel dégoût ton attitude a été en dessous de tout, tu as privilégié ton avenir à l'âme de ton pays, beaucoup s'en souviendront le moment venu ! Que t'importe la panique qui va suivre bien au contraire en 2012 tu joueras le sauveur mais j'espère être encore là pour rappeler ce que tu n'as pas voulu faire !
Tu es le premier à ne pas avoir respecté le verdict des urnes, tu te voyais bien au centre avec quelques socos mais en chef pas en pièce rapportée !
Ce qu'il te resterait à faire maintenant qu'il est trop tard, bien trop tard c'est tenter de remobiliser une droite traditionnelle avec... Un peu... de valeurs, mais suis-je bête, ça existe déjà, comment tu dis, l'UDF ?

J'aime bien tes ptits coups de gueule en fait .
Toujours inatendus, et bien écrits.
Tu sais être de gauche devient de plus en plus mal vu, surtout chez les gens qui aiment écrire, on va nous censurer à la longue, ce n'est pas politiquement correct.

Bayrou ou le nabot rien n'aurait changé je crois, mais surtout que la droite en plus avec ce que j'ai lu un peu partout, profite bien de cette élection en fait. Et pas que pour le bien de la France.
En parlant ailleurs on m'a dit que si je n'etais pas contente de la démocratie Française, je n'avais qu'a quitter mon pays. Moi Française depuis des générations, et que j'aille vivre en Europe ailleurs dans un autre pays.
Si on n'est pas content pas 50 solutions :
1: Tu fermes ta jolie bouche

2: Tu bosses et le pognons au gros et toi ton salaire de misère et tu fermes aussi ta jolie bouche qui ne sourit plus.

3:Tu dégages de la France, mécréant de gauche, et en plus tu fermes encore ta jolie bouche qui sourit encore moins.

4: Tu ne contrarieras point l'Etalon penseur de droite, il a seul le droit à la pensée et à l'expression, et surtout tu ne lui diras points de choses malsaines sur la droite,là ton sourire, yen a plus beaucoup.

5: Tu n'evoqueras rien des affaires en cours, ni qu'on veut arrêter certaines publications, là, la ride arrive.

6: Aucun acte contraire à la pensée sarkoziste ne saura être tolérée, là, tu fais vraiment la gueule et tu te demandes si 47% des français ne se sentent pas seuls. Et le sourire n'éxiste plus.
Tu ne dis plus rien, ( mais tu n'en penses pas moins).

Et puis d'un coup ya Manon qui revient, et ME fait revenir l'envie de sourire et d'écrire sur ce mal être qui rôde partout, où la mode du " je ne dis plus rien ils vont me tomber dessus et m'arracher les mots"
On ne dit plus rien car aprés c'est la guerre et viennent les MAUX.

L'opposition dans le peuple Français sera toujours là et quoiqu'il arrive, et Bayrou avec son nouveau parti se fera la part du Lion, mais à quel prix? Celui du Nabot; qui tout le temps des Présidentielles avait une tête de constipés malheureux, et là partout on le voit faire la pub pour le dentifrice " Je vous ai niqué".
Dans 5 ans, il nous faudra faire mieux et certainement pas avec JFK ou Fabius ou Jospin
Mais encore avec Ségolène qui aura là, trouvé ses marques, viré et donné de la jeunesse a cette gauche qui doit bouger, mais dans le bon sens. et les Français seront avec elle.

Bisous Manon.

Cotinne au ma Cotinne merci ! Si tu savais ce que ce texte a provoqué ailleurs , la rose n'est pas la bienvenue sous tous les cieux :)

Pas que là bas Manon, me fais aussi incendier ailleurs mais j'assume mes idées depuis des années je ne vais pas changer.
Demain le nabot monte sur les planches, je vais regretter notre Président actuel, car lui n'a jamais fait la guerre.

Les ailleurs restent ce qu'ils sont, tu sais ce que je pense, par contre fait moi donc des vilaines photos bien moches de la saleté de Charnac, et de la pollution, on va mettre les bouchées doubles pour l'écologie et déjà dans nos coins.
Te ferai le PTE, tu feras les Textes corrosifs et on le fera passer pour montrer ce qu'on va laisser à nos pôvres gosses.
Allez écris et ne te soucies jamais, si toi tu aimes tes mots, tape toi des maux qu'ils générent, il y aura forcement des gens qui aimeront, même s'ils ne te le disent pas, par peur de subir ce que toi, ou moi devons quelques fois lire, et avoir le courroux des gens qui pensent comme 53% des français, et ils ont peur les 47 autres.
Tu vois pourquoi ces silences souvent. Toi et moi avons la bouche grande ouverte, ainsi que les yeux, et les oreilles.
N'en veux pas à ceux qui pensent comme nous et qui se taisent car les mots ne sortent plus, ou presque plus.

Quand tu veux on papote mais la Rose à la bouche, pour l'amour et la rose au poing pour la force.

Tiens je vais me régaler je vais leur parler du prochain ministre qui est entendu aujourd'hui par la police, en qualité de témoin non assisté !

Tu as raison Clearstream une source à emmerdes pour la droite.

Tiens:


http://fr.fc.yahoo.com/a/affaires.html

http://fr.news.yahoo.com/15052007/202/la-cour-d-appel-confirme-les-mises-en-examen-dans.html

sources AFP donc imparables.

Et tiens pour la liberté d'expressions:
Je ferai ton attachée de presse mdrrrrrrrrrrrrrrrr:

a victoire de Nicolas Sarkozy pose des questions dans de nombreuses rédactions. En cause, les amitiés entretenues par le nouveau président de la République avec des hommes d'affaires présents dans les médias comme Arnaud Lagardère, dirigeant du groupe du même nom (Elle, Paris Match, Journal du dimanche, Europe 1...), Serge Dassault, propriétaire du Figaro, Alain Minc, président du conseil de surveillance du Monde, Martin Bouygues, propriétaire de TF1, Vincent Bolloré (Matin plus, Direct 8), ou Bernard Arnault, propriétaire de La Tribune...



Avant même l'épisode du retrait de l'article sur le vote de Cécilia Sarkozy, des journalistes du JDD avaient fait part de leur inquiétude. "Ce serait bien de rappeler les principes d'indépendance et de non interventionnisme", déclarait ainsi au Monde un journaliste interrogé avant que cette affaire soit révélée. "Des pressions il y a en a, les coups de téléphone du samedi matin, du samedi soir, venant souvent de la direction du groupe", confirme un salarié.

ETC lire l'article du Monde

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-823448,36-909761,0.html

Ben ça ils le savent déjà ce qui les préoccupe c'est le droit à la vie privée de cécilia !

Quand on a fouillé partout pour Mazarine la Fille de notre bon François ( le seul l'unique)ils ne se posaient pas tant de questions hein!!

ouppppppppppsssssssssssss! Cotinne il doit y avoir des choses qui t'ont échapé à ce sujet!Le décallé Jean-Edern Hallier s'il n'était lui aussi au pays de François( sic:le seul l'unique) pourrait t'en glisser quelques mots
ils ont fouillé,oui,ils ont trouvé,oui,mais ils se sont tus pendant des années,non ?

Ils se sont tus car ils ne savaient pas trop.
Les médias que cela soit pour n'importe quelle personne sont devenus avec la "presse People" des fouilles merdes.
Le pire c'est que les ventes sont de plus en plus importante.


Dans le temps la vie privée était respectée, et même si par exemple Un cas comme Clinton et sa fellation serait arrivé, personne ne l'aurait dit.

Cotinne a écrit:

Ils se sont tus car ils ne savaient pas trop.

:crapaud:

Je ne suis pas naïve mais le respect commence aussi par cela.

Mince les gens au pouvoir sont des gens comme tout le monde, avec leurs passions d'amours et leurs vices aussi.
Ya pas écrit " Saint" sur leurs fronts.
Et que diable s'ils découchent, combien de gens le font?
Tout comme une bonne p... ya jamais de mal à faire de bien à un homme. pas obligé de le faire savoir.

T'as allumé ton poste de téloche! ya le Nabot qui va à son investiture.
En famile : )))

Cotinne a écrit:

Je ne suis pas naïve mais le respect commence aussi par cela.

il n'était nullement question de respect dans le fait que l'existence de Mazarine soit tue.FM savait manier la carotte et le baton aussi bien que le Nabot (sic). Tout comme Bush qui pourrait bien se taper toutes les Monica des US sans que pour autant cela ne soit mis au grand jour.
Ce que j'en dis ce n'est pas une histoire de parti pris,tu peux en être certaine,et comme toi,je reste persuadé que la vie privée des hommes politiques c'est leur affaire.
Mais restons lucides Cotine,c'est cela qui précisément peut nous aider à faire barrage à tous les excès et toutes les tentatives de manipulation. REstons lucides et vigilents.

Le nabot est avec Chirac là Notre fin Président.
Il va sortir bientôt et là on en prend pour 5 ans.
21 coups de canons pour annoncer la mort de la Liberté.

Je reste lucide moi toujours sache le, pas pour rien mon Respect pour Monsieur Chirac, et sa non guerre même s'il n'a pas fait que des trucs bien.
Si le nabot fait un truc bien je le soulignerai bien sûr mais là je doute un jour de parler comme lui avec respect comme je parle de Monsieur Chirac.
Et ce n'est que mon opinion.

Opinion que je partage Cotinne... Chirac c'était la "vieille droite", "l'ancienne école", on devinait leurs ficelles, la "nouvelle droite" me parait bien plus dangereuse car plus séductrice (pour le peuple) et plus racoleuse (pour la classe politique), à la fois prête à en découdre avec l'état "protecteur", ultra-libérale et "décomplexée" à tous les niveaux : culturel, financier, etc...

Le plus dangereux c'est son influence de plus en plus prégnante sur les classes les moins favorisées (qui "résistent" parfois encore mais pour combien de temps ?) notamment dans le nord de notre pays, le "quiveuxgagnerdesmillionisme" et la "staracademysation" ont envahis maintenant tous les esprits des classes populaires qui renient (ou oublient) souvent les combats anciens qu'elle ont pourtant menées et très souvent gagnés il n'y a pas si longtemps (front populaire, révoltes, barricades, etc...) pour essayer de jouer eux aussi dans la "cour des grands" (fric roi, "économisme" dominant, stock-options, bourse, SICAV et co...). Il suffit aussi d'observer le chiffre majoritaire des jeunes entre 24 et 35 ans qui ont ainsi fait triompher la droite et ses valeurs au 2ème tour, et je suis persuadé que tous ne font pas partie de la classe moyenne montante ni même de l'élite qui "gagne". Je trouve ça personnellement extrêmement inquiétant chez des gens si jeunes...

Sur mon forum, un membre particulièrement informé et érudit m'a parlé de ce "club" ci (dont j'ignorais l'existence et avec lequel un Juppé a collaboré) :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Club_de_l%27Horloge (j'avoue que ça fait froid dans le dos lorsqu'on analyse en détail leur idéologie et leurs alliances...)

Ton url déconne mais j'ai trouvé, je ne connaissais pas ce mouvement de pensée là.
Mais ce genre a toujours existé ces sous groupes qui dirigent en douce.


Ca fait peur, on dirait qu'on repart en arrière.

Mais bon là je viens d'écouter son discours on va bien voir avec le mots EXIGENCES tant répété on va voir ce que cela donne.
En plus il veut lutter contre le racisme et l'antisémitisme donc déjà un bon point, par rapport a Ce club dont tu parlais.

Si cela ne va pas le peuple se soulevera, il n'y a pas que des moutons sans cervelle en France, les gens bougent quand il le faut.

Par contre je note que prendre Astoria la musique de l'arrière grand pére de sa femme , un bon choix et super belle musique.

J'ai corrigé l'URL...

Tu sais tu tapes sur Google et hop il trouve.
Merci pour la correction : )

Je suis tout à fait d'accord avec vous, Chirac me semblait bien moins dangereux que notre nouveau président aux dents longues.
Ce que tu dis Figaro, on se le disais ce matin avec une amie, une longue discution téléphonique qui tournait autour du sujet mis en ligne par Manon. Les gens rêvent par personnes interposées, ils ont l'illusion d'être riche de faire partie d'une classe sociale qui n'est pas la leur et qui en plus n'en as pas grand chose a faire d'eux en dehors de leurs voix. Attendons maintenant, j'ai écouté un peu, toujours pareil, il a juste réajusté le tir, le rascinsme l'antisémitisme, il a du se rendre compte qu'il doit rassurer pour mieux oppresser. Mais bon la peut-être je me trompe, peut-être rien de tout cela et serons nous agréablement surpris. J'en doute quand même.

Pour le club de l'horloge je ne suis pas surprise, ce genre de club fermé à toujours existé, ils ont même un sacré pouvoir caché. Mais ça fou la trouille, impression d'être dans un mauvais polar, un peu le genre de Robert Ludlum dans le pacte Holcroft.

Merci Cotinne d'être là et de défendre les valeurs de la liberté...

La Liberté la première valeur a sauvegarder chaque jour.

Même si pour cela, il faut batailler, sans cesse.
Surtout celles de la pensée, et de l'expression.
Ya plein de gens qui sont morts pour nos Libertés ils faut qu'ils soient toujours fiers de nous.

Puce tu n'es pas seule nous sommes quarante sept pour cent la seule difficulté est d'arriver à cinquante mais nous ne laisserons jamais tomber !
Je vais vous copier l'appel des résistants en 2004 appel qui a été censuré à l'époque et vous verrez qu'encore et toujours nous continuons à transmettre les mêmes valeurs, même si elles font rire, bien souvent derrière le rire se cache la honte, la difficulté d'accepter ce que l'on est devenu.

Soixantième anniversaire de la résistance, ci-dessous l'appel des résistants que les médias traditionnels n'ont pas voulu relayer :

L’appel des résistants

Au moment où nous voyons remis en cause le socle des conquêtes sociales de la Libération, nous, vétérans des mouvements de Résistance et des forces combattantes de la France Libre(1940-1945), appelons les jeunes générations à faire vivre et retransmettre l’héritage de la Résistance et ses idéaux toujours actuels de démocratie économique, sociale et culturelle. Soixante ans plus tard, le nazisme est vaincu, grâce au sacrifice de nosfrères et soeurs de la Résistance et des nations unies contre la barbarie fasciste. Mais cette menace n’a pas totalement disparu et notre colère contre l’injustice est toujours intacte.

Nous appelons, en conscience, à célébrer l’actualité de la Résistance, non pas au profit de causes partisanes ou instrumentalisées par un quelconque enjeu de pouvoir, mais pour proposer aux générations qui nous succéderont d’ accomplir trois gestes humanistes et profondément politiques au sens vrai du terme, pour que la flamme de la Résistance ne s’éteigne jamais :

Nous appelons d’abord les éducateurs, les mouvements sociaux, les collectivités publiques, les créateurs, les citoyens, les exploités, les humiliés, à célébrer ensemble l’anniversaire du programme du Conseil national de la Résistance (C.N.R.) adopté dans la clandestinité le 15 mars 1944 : Sécurité sociale et retraites généralisées, contrôle des " féodalités économiques " , droit à la culture et à l’éducation pour tous, une presse délivrée de l’argent et de la corruption, des lois sociales ouvrières et agricoles, etc. Comment peut-il manquer aujourd’hui de l’argent pour maintenir et prolonger ces conquêtes sociales,alors que la production de richesses a considérablement augmenté depuis la Libération, période où l’ Europe était ruinée ? Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l’ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l’actuelle dictature internationale des marchés financiers qui menace la paix et la démocratie.

Nous appelons ensuite les mouvements, partis, associations,institutions et syndicats héritiers de la Résistance à dépasser les enjeux sectoriels, et à se consacrer en priorité aux causes politiques des injustices et des conflits sociaux, et non plus seulement à leurs conséquences, à définir ensemble un nouveau "Programme de Résistance " pour notre siècle, sachant que le fascisme se nourrit toujours du racisme, de l’intolérance et de la guerre, qui eux-mêmes se nourrissent des injustices sociales.

Nous appelons enfin les enfants, les jeunes, les parents, les anciens et les grands-parents, les éducateurs, les autorités publiques, à une véritable insurrection pacifique contre les moyens de communication de masse qui ne proposent comme horizon pour notre jeunesse que la consommation marchande, le mépris des plus faibles et de la culture, l’amnésie généralisée et la compétition à outrance de tous contre tous. Nous n’acceptons pas que les principaux médias soient désormais contrôlés par des intérêts privés, contrairement au programme du Conseil national de la Résistance et aux ordonnances sur la presse de 1944.

Plus que jamais, à ceux et celles qui feront le siècle qui commence, nous voulons dire avec notre affection : " Créer, c’est résister. Résister, c’est créer ".

Signataires :

Lucie Aubrac, Raymond Aubrac, Henri Bartoli, Daniel Cordier, Philippe Dechartre, Georges Guingouin, Stéphane Hessel, Maurice Kriegel-Valrimont, Lise London, Georges Séguy, Germaine Tillion, Jean-Pierre Vernant, Maurice Voutey.

Article 35. Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs. Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen 24 juin 1793

La Constitution - Déclaration des Droits de l'Homme et du citoyen de 1789



Les Représentants du Peuple Français, constitués en Assemblée Nationale, considérant que l'ignorance, l'oubli ou le mépris des droits de l'Homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des Gouvernements, ont résolu d'exposer, dans une Déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de l'Homme, afin que cette Déclaration, constamment présente à tous les Membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs ; afin que leurs actes du pouvoir législatif, et ceux du pouvoir exécutif, pouvant être à chaque instant comparés avec le but de toute institution politique, en soient plus respectés ; afin que les réclamations des citoyens, fondées désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la Constitution et au bonheur de tous.

En conséquence, l'Assemblée Nationale reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices de l'Etre suprême, les droits suivants de l'Homme et du Citoyen.

Art. 1er.

Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune.

Art. 2.

Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l'oppression.

Art. 3.

Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément.

Art. 4.

La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi.

Art. 5.

La Loi n'a le droit de défendre que les actions nuisibles à la Société. Tout ce qui n'est pas défendu par la Loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu'elle n'ordonne pas.

Art. 6.

La Loi est l'expression de la volonté générale. Tous les Citoyens ont droit de concourir personnellement, ou par leurs Représentants, à sa formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse. Tous les Citoyens étant égaux à ses yeux sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents.

Art. 7.

Nul homme ne peut être accusé, arrêté ni détenu que dans les cas déterminés par la Loi, et selon les formes qu'elle a prescrites. Ceux qui sollicitent, expédient, exécutent ou font exécuter des ordres arbitraires, doivent être punis ; mais tout citoyen appelé ou saisi en vertu de la Loi doit obéir à l'instant : il se rend coupable par la résistance.

Art. 8.

La Loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires, et nul ne peut être puni qu'en vertu d'une Loi établie et promulguée antérieurement au délit, et légalement appliquée.

Art. 9.

Tout homme étant présumé innocent jusqu'à ce qu'il ait été déclaré coupable, s'il est jugé indispensable de l'arrêter, toute rigueur qui ne serait pas nécessaire pour s'assurer de sa personne doit être sévèrement réprimée par la loi.

Art. 10.

Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la Loi.

Art. 11.

La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre à l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi.

Art. 12.

La garantie des droits de l'Homme et du Citoyen nécessite une force publique : cette force est donc instituée pour l'avantage de tous, et non pour l'utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée.

Art. 13.

Pour l'entretien de la force publique, et pour les dépenses d'administration, une contribution commune est indispensable : elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés.

Art. 14.

Tous les Citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement d'en suivre l'emploi, et d'en déterminer la quotité, l'assiette, le recouvrement et la durée.

Art. 15.

La Société a le droit de demander compte à tout Agent public de son administration.

Art. 16.

Toute Société dans laquelle la garantie des Droits n'est pas assurée, ni la séparation des Pouvoirs déterminée, n'a point de Constitution.

Art. 17.

La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n'est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l'exige évidemment, et sous la condition d'une juste et préalable indemnité.