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 Au coeur de la Terre

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goupil
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MessageSujet: Au coeur de la Terre   Au coeur de la Terre EmptyMar 1 Mai - 16:19

Accompagnez moi en ce merveilleux voyage...


Les Trophées de José Maria de Heredia

Fleurs séculaires

Sur le roc calciné de la dernière rampe
Où le flux volcanique autrefois s'est tari,
La graine que le vent au haut Gualatieri
Sema, germe, s'accroche et, frêle plante, rampe.

Elle grandit. En l'ombre où sa racine trempe,
Son tronc, buvant la flamme obscure, s'est nourri ;
Et les soleils d'un siècle ont longuement mûri
Le bouton colossal qui fait ployer sa hampe.

Enfin, dans l'air brûlant et qu'il embrase encor,
Sous le pistil géant qu'il s'érige, il éclate,
Et l'étamine lance au loin le pollen d'or ;

Et le grand aloès à la fleur écarlate,
Pour l'hymen ignoré qu'a rêvé son amour,
Ayant vécu cent ans, n'a fleuri qu'un seul jour.


Fleurs de feu


Bien des siècles depuis les siècles du Chaos,
La flamme par torrents jaillit de ce cratère,
Et le panache igné du volcan solitaire
Flamba plus haut encor que les Chimborazos.

Nul bruit n'éveille plus la cime sans échos.
Où la cendre pleuvait l'oiseau se désaltère ;
Le sol est immobile et le sang de la Terre,
La lave, en se figeant, lui laissa le repos.

Pourtant, suprême effort de l'antique incendie,
A l'orle de la gueule à jamais refroidie,
Éclatant à travers les rocs pulvérisés,

Comme un coup de tonnerre au milieu du silence,
Dans le poudroîment d'or du pollen qu'elle lance
S'épanouit la fleur des cactus embrasés.
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Cotinne
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MessageSujet: Re: Au coeur de la Terre   Au coeur de la Terre EmptyMer 2 Mai - 8:26

Merci de nous faire relire ces textes.
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MessageSujet: Re: Au coeur de la Terre   Au coeur de la Terre EmptyMer 2 Mai - 15:57

Ces poèmes sont juste déposés là pour vous donner une idée de ce qui pourrait résulter dans votre imagination en termes d'ébats volcaniques!
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MessageSujet: Re: Au coeur de la Terre   Au coeur de la Terre EmptyMer 2 Mai - 16:27

Merci de penser à ceux qui écrivent.
Et puis, il faut une muse pour titiller l'esprit à ce point.
Et les muses des un(e)s ne sont pas forcément les ébouissements des autres.
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MessageSujet: Re: Au coeur de la Terre   Au coeur de la Terre EmptyVen 4 Mai - 10:51

Merci, José (pas Bové bien sûr) de nous avoir laissé ces textes d'une puissance de feu exceptionnelle.

Puissiez vous, mesdemoiselles, avoir pu tiré un coup avec lui dans sa chasse à vos chaleureuses générosités...
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MessageSujet: Re: Au coeur de la Terre   Au coeur de la Terre EmptyVen 4 Mai - 12:07

Que nous puissions, nous puissions
Pour que dans chaque toison
Votre coeur en chamade frappe
Sonne, raisonne à votre grappe.

Volcanologue que vous êtes
Eperdu devant tant de crêtes
Erigeant de par votre puissance
Vous arriviez à leurs jouissances.


Et dans un coup de butoir
Allées et venues dans ces profonds couloirs
Semez ces champs fertiles Monsieur !
Puissiez-vous les monter vers les 7eme Cieux.

Recoltez le chant brûlant des Six Reines
Haletantes, respirant à peine
D'extases luxuriantes données par vous
Semences infusées d'excellences, j'avoue.

Cotinne 05/07


Dernière édition par le Ven 4 Mai - 14:50, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Au coeur de la Terre   Au coeur de la Terre EmptyVen 4 Mai - 12:10

MON CŒUR EST LA TERRE

Un poème de Didier Vereeck


–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––




Mon cœur est la terre
Qui porte à l'éther
L'amour qui s'élance
En moi comme une danse

Parce qu'enfin j'y crois
L'amour infiniment croît
Dans le terreau fertile
De mon cœur fragile

Dans ma terre enrichie
De qui ne réfléchit
Les plus belles fleurs
S'épanouissent en chœur

Dans mon cœur qui fond
Se fissure le marbre
Et comme un arbre
L'amour s'enracine profond

Dans la terre engraissée
De ce que j'ai perdu
Mûrissent les épis tressés
De l'amour éperdu

La terre comme élément
Porte mes graines à terme
Et comme elle aimant
Du nouveau je suis le germe





–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––



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MessageSujet: Re: Au coeur de la Terre   Au coeur de la Terre EmptyVen 4 Mai - 12:16

Voici un très beau texte, et très émouvant, d’un poète suisse, Alexandre Voisard:


«M’est resté le souvenir brûlant d’un après-midi de juillet... Je devais avoir six ans et je jouais derrière la maison (une maison à plusieurs familles où nous vivions, à six et bientôt huit, dans quatre petites pièces) pendant que père non loin jardinait posément, prenant son temps pour affiner son terreau en binant, sarclant, émiettant les grumeaux de terre entre ses doigts, parmi ses plates-bandes où poireaux et oignons étaient alignés au cordeau, à la perfection comme des petits soldats toujours prêts pour la revue. Aucune peine, en jardinage, n’était inutile ni aucun soin de trop...
Tandis que père s’en prenait aux mottes, je lui posais toutes questions que m’inspirait ma rêverie devant celui qui maniait et gouvernait la terre. Et celle-ci jaillit en toute innocence:
— Qu’est-ce qu’il y a dans la terre?
— Il y a des vers, il y a des insectes, des souris...
— Quoi encore?
— Il y a d’autres sortes de terre, plus bas, de l’argile, cette terre qu’on mouille pour en faire des modelages.
— C’est tout?
— A peu près... Et au fond, alors vraiment tout au fond, il y a le coeur de la terre.
— Le coeur? On peut le voir, le toucher?
— Il est si loin. Mais si tu creuses assez, avec de la patience...
Voilà qui était bien singulier. Dans ce jardin, sous cette terre, derrière notre maison... Mon imagination fit des bonds. Je trouvai une piochette dans la remise à outils. Sans délai, j’entreprenais des fouilles au pied de la maison où le sol était sablonneux et pas trop difficile à creuser. Si la terre a un coeur, on allait le vérifier. Devant un tel projet grandiose, un chercheur inspiré et instruit considérerait comme incongrue toute prudence et absurde la moindre retenue. Je grattais le sol, je creusais, écartant les pierres, voilà, j’y entrais dans cette terre, en ces entrailles mystérieuses. Et bientôt je m’arrêtai, stupéfait. Une forme flasque de la grosseur d’une noix gisait dans la petite cavité que ma piochette avait creusée. Après une hésitation, je saisis délicatement la chose qui dans ma main semblait imperceptiblement battre en répandant une douce chaleur. Presque aussitôt me vint la certitude qu’il s’agissait d’un coeur, du coeur même de la terre dont père m’avait parlé. Mais l’émotion était si intense devant une découverte aussi soudaine et capitale que je fus saisi de panique. J’enfouis à la hâte le coeur dans le creux où il était apparu et le recouvris de gravier puis je pris mes jambes à mon cou jusqu’à la cave de la maison en balbutiant, comme ivre: “Le coeur, j’ai trouvé le coeur de la terre”. J’aurais dû être heureux et fier, j’étais effrayé et accablé d’un sentiment de culpabilité. Au lieu de rejoindre mon père au jardin et de lui raconter ce qui m’arrivait, je restai prostré longtemps, longtemps, dans l’obscurité et la fraîcheur qui finit par me secouer de frissons. J’avais commis un sacrilège, j’avais dérangé le coeur de la terre, j’avais attenté à l’ordre du monde. Cet événement, qui eût pu se restreindre à une anecdote vite oubliée, me tenailla des semaines, des mois, toujours mon geste (le petit coeur dans la main) me revenait tel un refrain lancinant, insupportable. Au fait, il ne s’était peut-être agi que du coeur d’un petit animal, qui avait été enfoui là par qui? Pourtant, c’était trop. Pour la première fois de ma vie, j’allais devoir aller de l’avant avec le poids d’une terrible faute dont personne, jamais, ne m’absoudrait.

L’histoire aurait pu se conclure là, mais elle eût un prolongement tardif et des plus inattendus. Je dois ici anticiper et faire un bond dans la chronologie de mon récit.
Je venais d’avoir quinze ans, ma soeur Line en avait deux de plus et elle fréquentait l’école de commerce. De temps en temps, je fouillais ses affaires scolaires sans autre motif qu’une vaine et piètre curiosité. Un jour, feuilletant un recueil de textes littéraires français, je tombai, littéralement aspiré comme un papillon happé par le halo de la lampe, sur un poème de Paul Éluard intitulé Sans âge dont les premiers vers retentirent en moi avec fracas:


Nous approchons
La terre en a le coeur crispé


Je relus ces vers plusieurs fois et à chaque fois mon coeur battait un peu plus fort.


Nous approchons
La terre en a le coeur crispé


Tout le poème tanguait devant mes yeux, je flageolais sur mes jambes, pris de vertige. Je sombrai dans une sorte de brume d’où j’émergeai lentement, transporté en mon enfance telle une photographie sortant du flou de la révélation à l’instant du bain d’acide. Je me revis en ce temps qui me paraissait alors si lointain, avec ma piochette et le petit coeur dans la main. Me revint aussitôt la panique, l’effroi et la prostration sous le poids de la faute indélébile. Je revivais chaque seconde de l’événement tandis que les mots d’Éluard me griffaient, m’entraient dans la peau et retentissaient tel un tocsin sous ma tempe. En mes oreilles tintinnabulaient des syllabes étranges tandis que le petit enfant que j’étais aussitôt redevenu chantait des mots incompréhensibles en jetant des poignées de sable autour de lui.


Ainsi je serais à jamais marqué, comme le Sacré-Coeur de Jésus qu’on voyait affiché en bonne place, image omniprésente, sur la divine poitrine, par cette icône, le coeur de la terre violé et réhabilité par Éluard.

Ayant recouvré le calme, dans les jours qui suivirent, je relus et relus ce poème bouleversant. Puis je revins de plus en plus souvent et comme aimanté par ce livre magnétique, où je fis d’autres découvertes stupéfiantes.
Il s’y trouvait Rimbaud et Verlaine, Appolinaire et Fargue, Supervielle et Mallarmé, et leurs étranges musiques, tout un monde d’émotions nouvelles que j’accueillais comme des confidences capitales. La poésie! J’ai la conviction, depuis longtemps, que je devins poète au point de rencontre de deux événement qui eussent pu s’effacer de ma mémoire mais qui, en se rejoignant au-delà des ans en mon subconscient déjà habité d’immémoriaux émerveillements, nourrissent durablement mon chant, mes cadences, mon souffle.
En tout cas, je commençai en ce temps-là à écrire, en cachette et en tâtonnant horriblement, des vers qui pour la plupart de ceux éclos dans ces années d’apprentissage disparurent en de successifs et raisonnables autodafés... Jusqu’à ce que des amis précieux me prennent par la main, à commencer par Jeannot Loiseau et Pierre Olive. Mais leur heure, en mon récit, n’est pas encore venue.»
Alexandre Voisard, Le Mot musique ou l’Enfance d’un poète, Bernard Campiche Editeur, 2004, pp. 31-35.
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MessageSujet: Re: Au coeur de la Terre   Au coeur de la Terre EmptyVen 4 Mai - 21:19

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Goupil... comme tu ne me surprends pas... c'est l'un des poètes que j'aime le plus parmi les grands... et c'est l'un des livres que j'ai le plus lu et relu... j'en ai d'ailleurs une très belle édition polychrome sur papier bible... reliure cuir pleine peau...

Merci...

Isa
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MessageSujet: Re: Au coeur de la Terre   Au coeur de la Terre EmptyVen 4 Mai - 21:31

Au dehors l'arbre est là et c'est bon qu'il soit là,
Signe constant des choses qui plongent dans l'argile.

Il est vert, il est grand, il a des bras puissants.

Ses feuilles comme des mains d'enfant qui dort
S'émeuvent et clignent.

(...)

Oui, l'eau coule et l'arbre attend.

Elle coule au creux de la terre,
Elle coule dans la chair de l'arbre

Et l'arbre attend.

(...)

Le ruisseau coule
Dans la terre fraîche.
Il sait
Comme les pierres sont dures,
Il connaît le goût
De la terre.

(...)


Nous construisons le monde
Qui nous le rendra bien.

Car nous sommes au monde
Et le monde est à nous.

Eugène Guillevic


Dans les contemporains... au delà de tous les autres... mais d'autres, beaucoup d'autres arrivent juste après ...
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MessageSujet: Re: Au coeur de la Terre   Au coeur de la Terre EmptyVen 4 Mai - 22:18

Heureux, pour lui, que ces poèmes vous plaisent.

Je suis toujours sensible à la puissance d'un texte quand elle s'exprime ainsi en termes simples et clairs.

J'ai aussi beaucoup aimé José et un petit voyage dans les volcans que je prépare actuellement m'a amené à redécouvrir avec une très grande émotion ces textes oubliés, mais tant aimés à l'époque de mes dix huit ans, il y a deux ou trois ans, voire plus, à peine.

Le coeur reste toujours jeune au contact de la poésie!
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MessageSujet: Re: Au coeur de la Terre   Au coeur de la Terre EmptyVen 4 Mai - 22:37

Chez vous cher Renard l'âme est ancienne et pleine de bienveillante sagesse quand le temps n'a pas de prise sur ce corps toujours alerte... (clin d'oeil entre malice et tendresse...)
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