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 Ave, Caesar, morituri te salutant.

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Pascal
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MessageSujet: Ave, Caesar, morituri te salutant.   Ave, Caesar, morituri te salutant. EmptyJeu 16 Juin - 14:45

Ave, Caesar, morituri te salutant. 998b7410

8 h 00… Le nez dans le premier café du matin, j’écoute d’une oreille endormie, le bulletin des nouvelles… Le ronron habituel d’une radio périphérique aussi débile et complaisante que ses homologues, la Voix de son maître quoi… Le commentateur ouvre le journal par ses mots : « Les établissements scolaires de Lens seront fermés le jeudi 16 juin, jour où débarqueront en ville des milliers de Britanniques pour le match Angleterre - Pays de Galles de l’Euro de football. Une décision prise pour permettre au syndicat mixte des transports de mobiliser suffisamment de cars scolaires afin d’assurer les navettes entre les parkings-relais et le stade Bollaert. » J’en oublie de déglutir…  Que peut-on attendre d’un pays qui ferme ses écoles pour accueillir des milliers de débiles profonds regarder d’autres crétins taper dans un ballon ? Absolument rien…  Ce continent est en faillite, de tout… Dans une région où la paupérisation économique des populations grandit un peu plus chaque année, vient s’ajouter la paupérisation intellectuelle et la glorification de la bêtise. Toute cette sinécure bénéficie de la bénédiction des pouvoirs publics assistés dans cette opération géante de « lavage de cerveau » par les banques, les marchands de bouffe grasse, de sodas et de bière (n’oublions pas la bière, dégueulasse, entre parenthèses, mais hors de prix). Tant qu’à faire à la faillite éducative on peut y adjoindre les effets de la « mal bouffe », les obèses sont amenés à vivre très peu de temps, mais sont vite remplacés par d’autres générations, ce qui assure des profits à très long terme… En même temps, comme disait Coluche : « Tout petit, on les apprend à être pauvre, comme ça ils ont le temps de s’habituer… ».  L’école bafouée, l’éducation dévoyée. Il me revient l’explication d’une mère concernant l’absence de son gamin turbulent à une enseignante chère à mon cœur de père : « l’est pas venu en classe, comme il avait été sage, je l’ai récompensé… » Voilà… L’éducation est une punition, une brimade… Voilà où nous mène l’incurie de nos gouvernants depuis plusieurs générations…  J’exècre le Football… Non en tant que jeu, mais en tant qu’entité commerciale et politique, de cette manipulation à grande échelle : les jeux modernes du cirque… Cette assemblée d’idiots éructant, cristallisation de toutes les haines, de tous les nationalismes imbéciles, cette vulgarité puissance dix, le triomphe mondial de la « baufitude ». Comment des politiques peuvent cautionner ce qui est présenté comme la rencontre ludique des nations d’Europe, la grande fête de la tolérance entre peuples, cette gabegie d’argent et cette explosion d’alcoolisme et de repli sur soi ? Les drapeaux, les chants guerriers, toute cette saloperie enfouie au plus profond de nos cerveaux reptiliens qui trouve sa réalisation dans ces enceintes de fric que sont les stades (bâties avec nos impôts d’ailleurs…).  Que dire des supporters ? La plupart du temps, ils offrent un visage lamentable de la condition humaine. Il y a peu de temps, quelqu’un me racontait sa journée au Tournoi de Roland Garros, le temps, malheureusement était maussade et le public, à juste titre, se sentait un peu frustré. Mais, est-ce de la sociologie comparative? Cette personne me disait que nul ne s’énervait, les gens se pressaient sous les quelques abris disponibles mais de façon courtoise et polie. Pendant les périodes de jeu, le silence était souvent éloquent, le public était tout à l’observation du jeu, n’est-ce pas là l’essence même du sport ? Je peux en parler librement, je ne suis pas passionné par le Tennis, mais je ne peux m’empêcher de faire une comparaison. D’un côté, respect et courtoisie, « fair play », respect des athlètes et du public, je crois que l’on appelle cela, l’éducation… De l’autre côté, malheureusement, pour les véritables amateurs du ballon rond, une atmosphère délétère… Un chauvinisme débridé, le pire du spectaculaire pour des rencontres la plupart du temps insignifiantes et la versatilité d’un public rageur. Ces joueurs de couleur qui deviennent des idoles en cas de victoire sont qualifiés dans la défaite de termes que je renonce à répéter ici, quant au sélectionneur, je préfère me taire… Le Tennis c’est « Silence » qui claque de la chaise de l’arbitre, le Football, ce sont les cris de singe, les chants de haine, l’alcool…  Que peut-on attendre  d’un pays où le Président (peu importe cet homme, ils  se succèdent et sont tous semblables) espère une victoire dans un jeu de dupes pour calmer les ardeurs revendicatives du peuple ? Absolument rien… Certes, l’an 64 après JC n’a jamais vu l'empereur Néron jouer du violon pendant l'incendie de Rome. Mais la légende devient réalité. « La tyrannie d'un prince ne met pas un État plus près de sa ruine que l'indifférence pour le bien commun n'y met une république. » Montesquieu.  Le ballon rond, un bien commun ? Au détriment de l’éducation ? Ce n’est plus 64 après JC, mais l’an 467, la chute de Rome… Notre  Romulus Augustule s’appelle François Hollande et même s’il n’est pas un César, son Brutus, Valls n’attendra pas les Ides de mars pour l’assassiner (politiquement), si ce n’est pas déjà fait…  Je suis triste et pantois. Blatter et Platini ont remplacé Diderot et d’Alembert et dans le Pays des Lumières, une à une, les lampes s’éteignent…  Je vois la cohorte des fous sans regards qui sillonnent les rues et les légions du Président  caparaçonnées de kevlar patrouiller… Est-ce cela une fête ? Je ne peux m’empêcher de faire des parallèles inquiétants… D’autres cohortes et d’autres regards vides…  Ainsi l’histoire ne fait que se répéter tant les hommes sont emplis de haines. « La condition d'un peuple abruti est pire que celle d'un peuple brute. » Lettre sur le commerce de la librairie, 1861. Denis Diderot Que peut-on attendre d’un pays qui oublie son histoire ?   Absolument rien…   Lille, le 16 juin 2016.    
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