Les sens de la nuit.

Bon... Et bien voilà une bonne, très bonne nouvelle !!
Te voilà destinée pour quelques semaines à être assistante à domicile pour chatounette malade !
Dommage que j'habite au bout de la France ! Je t'aurais convoyé avec grand plaisir !!

Oui les distances sont la pour empêcher ce genre de chose, je vais devenir infirmière pour petite chatte, je ne sais pas trop comment elle va prendre le fait d'être enfermé dans une cage alors que les deux autres sont libres.

jour de tristesse et de nostalgie. J'en profite pour ouvrir quelques tiroirs de ce bateau et découvre des petits trésors. Vous êtes deux et vous écrivez très bien. J'ai aussi écrit pas mal sur la nuit, mais hélas, à chaque fois c'était la tristesse et la douleur qui m'inspiraient ... nuit blanche

C'est souvent ainsi Ambr, moi je me souviens de ce que tu écrivais et c'était très beau, douloureux en effet mais profondément poétique.

Ecrire est un exutoire. Le plus sûr. Le plus intime mais en même temps le plus généreux… On donne l’essence, le meilleur de soi-même. Sa vérité.

Oui, c'est vrai ce que tu dis, c'est pareil pour le dessin, je laisse sortir et j'évacue, car pour l'écriture parfois me fait défaut. Je dirais l'expression est un exutoire et chacun de nous utilise celle qui lui est la plus proche en fonction de ce qu'il vit.

Tiens, un petit pour la nuit...


11-11-2011 ----- 11 h 11

J'y suis. Un an, un mois, un jour, 1 heure, 1 minute bientôt.
J'y suis. Le moteur ronronne encore, les cliquetis de la voiture, apaisés par l'arrêt paraissent presque vouloir m'endormir.

Sur la fugue de la vallée, les bois semblent enneigés.

C'est le gel. Tardif pour cette fin de matinée. Le soleil pourtant ose des impertinences de printemps.

On m'avait dit : "tu verras, ça passera". Ça n'est pas passé, c'était une gangrène.
On m'avait dit : "sort, vois des gens, il ne faut pas rester chez toi à ressasser" Je suis sortie. J'ai contemplé les autres, avec dans les tripes des envies de vomir.
On m'avait dit : "il faut compter un an". J'ai compté chaque jour, chaque heure, chaque minute. Chacune des secondes de ce temps-là. Chacune des secondes qui me parlaient de toi encore et encore.
On m'avait dit... On m'a mentit... J'ai mal. Tellement plus à chaque instant. Tellement trop sans toi.

Sur la fugue de la vallée, les arbres semblent pleurer. Ils savent, ils m'attendent.

J'ai essayé. J'ai usé, à travers mes larmes, toute l'eau de mon corps. Depuis, mon âme a séché.
J'ai essayé je te le jure, de ne plus penser à tes mains sur moi. Comme une brûlure.
J'ai essayé d'entendre ma voix simuler le rire. Un jet acre d'acide sur mon cœur.
J'ai essayé de lire le regard des autres. Leurs yeux feulent ton absence en longues échardes de détresse.

J'ai collé ma voiture sur la carcasse déjà rouillée de la tienne. Dans l'habitacle, la barrière de sécurité en bois, a pulvérisé le tableau de bord, le pare-brise, le moteur et mes cotes.
Je n'ai pas mal. Je n'ai pas peur. Je suis venue te rejoindre.

Sur la fugue de la vallée, les arbres n'ont plus de feuilles. Ils attendent la nuit, ma nuit.

Très beau, quelle écriture ! Je suis émerveillé par cette faculté de décrire, d'emporter dans l'histoire.
Tu sais ces petits échanges donnent envie de poursuivre, j'essaie encore tout à l'heure.

je suis très touchée par ton écrit, Infinitive.

Ben merci mesdames... C'était un impromptu...

Un très bel impromptu.

ton impromptu, il n'est pas très gai non plus Infinitive !

rires...
Oh...
C'est vrai...
Mais bon, je ne sais pas bien faire les écrits "gais" sauf pour les pièces de théatre enfant...
Sinon, je sais faire tendre.

C'est souvent la mélancolie qui inspire.

Je découvre, et je vous dis BRAVO !

Tout autant pour toi... Le papillon, en fait c'est toi... Les mots légers comme des ailes.

Oui c'est vrai ce que tu dis Infinitive, Méluzine notre petite fée à une écriture légère aérienne.

C'est vrai, elle a une écriture légère... Sans ostentation... Juste le bon mot au bon instant de la lecture...

Merci !

Allez on embarque la nuit s'est installée
et les lumières brillent, celles factices
qui chaque année à la même époque
décorent les rues et nos vies
et les autres, celles qui ne devraient
jamais s'éteindre et qui brillent
doucement à l’abri de nos cœurs.

Cette nuit j'ai sombré et Morphée m'a emporté.
Quel bonheur la douceur de ses bras.
Il n'est pas un amant très fidèle, bien souvent
son absence me pèse, alors je laisse mon esprit s'égarer,
glisser sur les songes éveillés.
Mais que c'est long une nuit quand on compte les moutons.

Compter les amis ce n'est pas toujours facile.
Il y a les vrais qui défient les années,
et ceux plus fragiles, que le souffle
des ans éparpille doucement.
Alors dans la nuit brune,
pour trouver la paix du sommeil
il est plus sage de ne pas trop compter.