Les journalistes

Je sais.
Le journalisme est indispensable au bon fonctionnement d'une démocratie.
Cependant, je ne le cache pas, je déteste la majorité des journalistes.
J'étais jeune inspecteur en Auvergne, lorsque l'un de mes agents s'est présenté aux législatives. Bien sûr des articles ont été écrits dans la pesse locale sur ce nouveau candidat. Tous les renseignements donnés au sujet de mon agent, étaient faux. Tous. Son age, son métier, sa famille.
C'est de là que date ma méfiance ( c'est un euphémisme) pour cette profession.
Depuis, des dizaines de fois, j'ai pu constater les fantaisies de ces messieurs chargés de nous instruire sur ce qui se passe dans notre pays. Ils "lancent des affaires", plus soucieux d'augmenter leur tirage, que de vérité, et on ne compte plus le nombre de personnes qui ont eu leurs vies détruites par ceux qui veulent laver plus blanc.
Calomnier, calomnier, il en restera toujours quelque chose.
Fort heureusement, ni ne près ni de loin, je n'ai été la victime de cette profession. Cela me permet d'en parler en toute objectivité.
S'abritant derrière la liberté d'expression, des journalistes disent n'importe quoi, pourvu que cela fasse du bruit. Et la déontologie dont ils parlent volontiers est un principe sur lequel ils sont à cheval. C'est à dire qu'ils n'hésitent pas à s'asseoir dessus.
Bon, ça va, je me calme. Si l'on s'avise de faire des réserves sur tel ou tel journaliste, c'est un crime de lèse majesté. Le pouvoir des médias est tel, qu'il faudrait que les législateurs mettent au point une charte dans laquelle les peines prévues pour la propagation des fausses nouvelles seraient considérablement augmentées, pour que les journalistes prennent le soin de vérifier leurs informations, même si cela doit prendre un peu de temps, et que cela ne leur permettrait pas de dire:' Nous sommes les premiers à révèler"....

Tu vois Aristee c'est pour cela qu'il faut toujours garder un certain recul sur ce qu'on nous raconte dans les médias, je crois que d'une certaine manière on nous manipule, ce n'est pas général bien sur, mais j'ai eu ce sentiment plus d'une fois.

Aristee, j'ai travaillé en radio locale de radio France et à la maison de la radio également, avant de prendre ma retraite...

J'ai donc vu des journalistes de l'intérieur, ceux de radio uniquement, je ne connais pas les journalistes de la presse écrite, si tant est qu'ils soient différents...

J'ai toujours été agacé par cette habitude qu'ils ont, pour être allé faire un reportage, c'est à dire avoir en général passé une ou deux demie-heures quelque part, de s'imaginer qu'ils "savent" alors que les gens qu'ils sont allés interroger ont en général mis plusieurs années pour arriver au point où ils en sont, que ce soit connaissance, science, technique ou art !

Et, encore plus grave, ce qui m'a énormément déplu dans ces gens, c'est leur capacité à juger les autres, à les vouloir parfaitement honnêtes (particulièrement les hommes et femmes politiques) alors qu'eux même sont souvent loin de satisfaire aux critères qu'ils exigent des autres... et attention, si un des politiciens mis en cause essaie de répondre avec les arguments que j'utilise, toute la profession se dressera contre lui pour défendre le "pauv" journaliste au nom de la liberté d'expression, même si ledit journaliste est le plus pourri qui existe et que ce faisant, on prive le politicien attaqué de sa liberté d'expression à lui...

J'ai été long, mais, moi aussi, cela m'énerve, d'autant que, adolescent, je rêvais d'être journaliste (souvenirs de Rouletabille), et que j'ai été très heureux de ne pas l'avoir fait lorsque je les ai côtoyés...