Tranquille comme Baptiste
Très tranquille, parfaitement serein.
Dégagé de tous soucis.Cette expression ne semble être attestée qu'à partir du début du XIXe siècle.
Elle a toutefois trois origines possibles sans aucun lien entre elles.
La première viendrait du personnage de Baptiste (très souvent aussi nommé Gilles), personnage qui, à cette époque, faisait le niais dans les parades ou les farces, et qui subissait, avec un flegme quasiment britannique, les coups qui lui étaient infligés, à la plus grande joie des spectateurs.
La deuxième serait due à un acteur des premières années de la révolution (celle de 1789, bien sûr), nommé Baptiste, qui jouait parfaitement les niais tout en gardant un calme olympien et faisait rire tout Paris.
Mais dans cette époque très agitée dans toutes les classes de la société et où beaucoup perdaient la tête (au sens propre), les Parisiens qui remplissaient pourtant les théâtres, auraient eu coutume de dire "Ah, quand serons-nous tranquilles comme Baptiste ?"
Une autre viendrait de beaucoup plus loin, puisque ce serait Baptiste, le baptiseur de Jésus qui en serait à l'origine.
Il était en effet décrit par Matthieu et Luc comme un personnage se contentant de très peu de choses et ne se souciant ni du passé, ni du futur.