Fin du voyage...Dans les ports…
Dans les ports où les gens dorment
Il y a souvent des filles seules
Jacassant aux balcons éclairés :
Ce sont des fées-tendresse…
On cause ici, parfois on s’aime,
On donne des nouvelles, on aimerait rester.
Des princesses de théâtres ont le temps d’écouter
Sous la lampe japonaise fabriquée à Marseille.
Et l’on boit, beaucoup, fort et souvent
Il faut chasser le blues…
Et s’il reste et s’obstine, tant pis pour lui
On le chantera…
Vieille guitare éraillée comme la toux d’un fumeur…
Les bourgeois alités ont des frayeurs d’évêques
Et guettent, par la fenêtre, les marins assoiffés
Avec un air… Craintif…
Puis regardent leur femme avec un air lassé
Et guettent, par la fenêtre, les vieux gars débraillés.
Considèrent les princesses
Avec un air… D’envie…