Rouge sur blanc (poème engagé promouvant le végétarisme)

Rouge sur blanc.

Sur un petit nuage blanc d'une teinte magnifique
J'observe les oiseaux passés, cette ambiance bucolique
M'inspire les rêveries les plus folles et inattendues
Mais un souffle léger d'espoir perdu
Me vole la délicatesse d'une joie révolue
Je soupire sous la voûte de mon coeur meurtri
Je regarde dans ta direction, malheur infini.

Qui trépasse mon âme d'enfant
Dans un monde tâché de sang
Qui coule partout où je les vois
Gémir sous tes yeux, sans foi.

J'aimerais oublier l'existence de ces esclaves innocents
Ils se meurent sous les lames meurtrières
Je les entends souffrir, succomber silencieusement
Ô mon Dieu je n'ai que ces mots dans mes prières !
Sauve-les, toi que les autres ignorent
Protège-les, toi petite chose au coeur d'or.

En survolant la campagne, j'admire toute la magnificence
D'un paysage morcelé par les hommes déshumanisés
Qui savent cacher les morts, la puanteur et la violence
Des grands abattoirs aux murs blancs immaculés.

Ces bêtes que l'on voit tranquilles
Ou déjà agonisantes dans un enfer ridiculisé
Qui pourtant les emprisonne dans un feu cruel
Leur bile s'écoule de leurs gueules tétanisées
Ils vomissent leur amour pour nous, sans s'arrêter
Et nous aiment simplement, à en crever.

Seul l'Homme, le maître, a tous les droits.
Il gouverne la vie, il fait sa loi
Il se donne des prétextes pour répandre le mal
Ces milliards d'êtres mutilés doivent tomber sous les balles.

On m'a souvent dit que la vie était faîte ainsi
Les plus forts vivent, les faibles s'éteignent
J'étais chétive, naïve et sans avis
Maintenant que je sais, du haut de mon ciel sans chaîne
J'envois des messages d'amour, pour ne pas faire de peine
Du haut de mon précipice, sur un fond rouge et blanc.

Petite Lune.

Que dire, quelle force ce poème, quand on connait ton âge, quand nous nous sommes rencontrés, j'ai senti en toi, une immense fragilité et une grande sensibilité, j'ai senti que tu n'étais pas comme les autres jeunes filles de ton âge, une maturité déjà si grande...

Ce poème est magnifique, il est grand par son humanité, j'aurais aimé à ton âge avoir ton talent et écrire aussi bien.

Merci. Tout ce qui me porte à coeur, je le retranscris avec la force égale à celle que je ressens au fond de moi...

Dans le même genre, mais là j'avais euh... 15 ans il me semble. Quand je suis devenue végétarienne (puis 2 ans après, végétalienne).

Notre dernière volonté.

Jamais on ne nous considère
Comme des êtres dignes de votre Terre
Pourtant en vous, nous avons confiance
Pourquoi tant de violences ?

Nous ne parlons pas
Ou du moins vous ne le voyez pas
Tenez un instant notre regard
N'importe où, quelque part
Une seconde, pour vous rendre compte.

Vous lisez à vos enfants des contes
Avec des animaux heureux
Quelle ironie ! Plongez dans nos yeux
Je vous pris, ne nous faîtes plus souffrir
Cessez d'être hilare, arrêtez vos rires
Dès que vous apercevez notre mine affolée.

Pourquoi nous tuer ?
Visitez un abattoir
Pour devenir notre dernier auditoire
Dans les bâtiments de l'Enfer nous hurlons
Pris dans les mâchoires d'acier nous mourons.

Mais nous ne sommes que des bêtes
Gravez cela dans vos têtes
Le massacre est humain
Pensez à nous lorsque dans votre main
Vous tenez une fourchette
Transperçant notre chair
Et celles de nos frères.

Petite Lune.