L'Aventure ou L'Amour

Je te donne mon adresse mail, envois-moi ta page, je vais essayer de la mettre en ligne. je veux voir si ça coince aussi avec moi.

Pierre je suis désolé de ce qui arrive.

annemarie.sr@hotmail.fr

Je viens de synchroniser le forum, peut-être cela va t-il mieux fonctionner.

Toujours aussi poli, le policier en civil me
demanda de le suivre, et je n’essayais même pas de lui expliquer que je n’étais
pas au courant de la nature d’une partie de mon chargement. Quelle preuve
apporter de ma bonne foi ?


Arrivés au commissariat, il m’interrogea sur
mon identité, vérifia mes papiers, puis me pria, toujours courtoisement de le
suivre. Ce que je fis jusqu’à une cellule de

Pas de changement. Le texte est coupé; toujours au même endroit.

Je suis en contact avec forumactif, j'espère pouvoir régler ce problème. Courage Aristee.

Toujours aussi poli, le policier en civil me demanda de le suivre, et je n’essayais même pas de lui expliquer que je n’étais pas au courant de la nature d’une partie de mon chargement. Quelle preuve apporter de ma bonne foi ?
Arrivés au commissariat, il m’interrogea sur mon identité, vérifia mes papiers, puis me pria, toujours courtoisement de le suivre. Ce que je fis jusqu’à une cellule de 2 mètres sur deux, où la chaleur était accablante, et m’abandonna sans un mot superflu.
A plusieurs reprises j’avais demandé la possibilité de téléphoner et chaque fois, il m’avait répondu : « Peut être demain, nous verrons ». Et je n’avais pas pu en tirer d’avantage.
Ma nuit fut atroce. Je me demandais si les policiers n’avaient pas disposé une carcasse de Zébu à proximité des barreaux de ma cellule, car il y avait des nuages de mouches agressives, et la chaleur était insupportable. Seul luxe, j’avais un grand broc d’eau. Certes son goût n’était pas très agréable, mais j’avais du moins l’assurance de ne pas succomber de déshydratation.
Après une nuit pratiquement blanche, mon policier en civil vint me chercher. Je lui demandais à nouveau de pouvoir passer un coup de fil, et à ma grande surprise, car j’avais le moral dans les chaussettes et voyais tout en noir, il poussa vers moi l’appareil qui était sur son bureau.Je formais le numéro de l’oncle en faisant d’ardentes prières pour qu’il soit chez lui.Décidemment cette journée s’ouvrait sous de bons auspices, car c’est l’oncle Jacques lui-même qui décrocha. Je lui exposais rapidement la situation, en me gardant bien de lui reprocher d’avoir oublié de me dire qu’il y avait des défenses d’éléphant dans le chargement. Il n’était pas question de l’indisposer à mon égard. Je lui dis seulement, que le commerce de l’ivoire étant interdit, je risquais de gros ennuis Lorsque je prononçais ces mots de « gros ennuis » il éclata de rire.Soyez sans crainte, mon cher. Je m’occupe de ce petit contre temps, et au début de l’après midi, vous pourrez continuer votre voyage. Ah, bon. S’il le disait. Cependant en revenant dans ma cellule où les mouches semblaient s’être multipliées, je trouvais que le terme de » petit contre temps » était un doux euphémisme.Heureusement, ma provision d’eau avait été renouvelée, et je passais ma matinée à boire, et a essayer l’auto-dérision.« Tu voulais vivre des aventures ? De quoi te plains-tu ? Tu as eu la chance de commencer par une croisière avec la belle Nicole, mais tu devais bien te douter qu’il y aurait des moments moins agréables. »C’est curieux, mais je ne parvenais pas à apprécier mon humour. Je venais de terminer l’écuelle contenant un morceau de Zébu sans doute centenaire, et des ignames bouillis, lorsque le policier en civil, toujours très affable, vint me demander de le suivre, ce que je fis volontiers, car ma cellule étant sans doute l’endroit le moins confortable de toute l’Afrique noire. Nous sommes allés dans son bureau et il me fit signe de prendre le combiné téléphonique, décroché, sur son bureau, ce que je fis immédiatement. Je reconnus aussitôt la voix de l’oncle Jacques.Voilà, cher ami, l’affaire est réglée. Vous devez avoir une camionnette à côte du camion. Repérez la caisse 24, et dîtes que c’est celle là qu’il faut descendre. Les hommes de la camionnette et le motor boy transféreront cette caisse du camion dans la camionnette, et vous pourrez reprendre la route. Bon voyage, et téléphonez moi lorsque la livraison sera exécutée. Pour votre information, je vous précise que les policiers qui vous ont arrêté n’étaient pas de vrais policiers. Mais ils commencent à être bien organisés. Je vous raconterai à votre retour.Je sentais que dans certaines circonstances, mieux valait ne pas poser trop de question. La caisse 24 fut transférée dans la camionnette et le pseudo policier en civil tint à me serrer la main avant notre départ. Toujours flanqué de mon motor- boy, nullement surpris par ce qui nous était arrivé, je repris la piste vers Maroua.Peu avant notre arrivée dans cette cité, le moteur du camion s’arrêta subitement sans aucun préavis. Lorsque le véhicule fut immobilisé, le motor-boy, sans un mot, sauta à terre, ouvrit le capot et commença à farfouiller dans le moteur. Deux heures plus tard, sans m’avoir demandé de faire un essai pour savoir si le moteur tournait, le motor boy, sûr de lui, monta à mes côté, et me dit Ca y est patron, on peut partir. Et en effet, le moteur partit au quart de tour
(A suivre)

La suite de aventures, enfin.

Bizarre cette histoire de faux policiers, et les vrais qui laissent passer l'ivoire.

et quelles aventures !

Comme je n’avais pas beaucoup dormi la nuit précédente et que la conduite était particulièrement pénible sur la latérite brûlante et bosselée, je décidais de coucher à Maroua.

La chambre de l’hôtel n’était pas dotée de la climatisation, ne rêvons pas, mais une immense hélice au plafond brassait l’ait chaud qui, pourvu que l’on se mouille tous le corps, permettait de procurer une très relative petite fraîcheur. Le point de livraison se trouvait à proximité de Maidogori, et je calculais qu’en partant à 6 heures du matin, je devrais être à destination vers midi.

Mes calculs s’avérèrent exacts , et je me retrouvais à midi sur une petite piste d’atterrissage ou se trouvait un antique DC4.

Un blanc, impeccable malgré la chaleur, vint me serrer la main et me dit.

- Je sais que la chose la plus importante pour vous est d’avaler deux litres de liquide et de prendre une longue douche. Suivez moi.

J’ai cru pénétrer au paradis. Près de la piste d’atterrissage, il y avait un petit bâtiment en dur, doté de la climatisation, et d’un bar bien garni.

Comme je demandais comment il pouvait avoir l’électricité en pleine brousse, il me dit qu’il la fabriquait tout simplement.

C’était simple, sans doute, mais sacrément agréable. Pour la première fois depuis mon départ de Douala, je me trouvais dans une pièce dans laquelle, il devait faire 24 ou 25 degré. Oui. Un paradis.

Après avoir bu des sodas divers, mon hôte m’amena à ma chambre, climatisée également et qui méritait le nom de chambre.
La salle de douche était tout à côté, et je m’y précipitais pendant que le
maître des lieux me disait en partant.

- Je m’occupe du déchargement. Vous pouvez reprendre la route demain matin, mais si vous préférez rester 24 heures de plus, cela ne pose pas de problème..

Une heure plus tard, tout le corps rafraîchi et revêtu d’un pantalon et d’une chemise propre, je revins au bar, où je demandais et obtint la communication avec l’oncle Jacques. Je l’ai senti heureux de savoir que la livraison avait eu lieu sans autre anicroche, et comme mon hôte, il me dit de rentrer quand je voudrais pour toucher la deuxième part de mon salaire.

Le lendemain, à 6 heures, j’arrivais près du camion. J’avais dit au revoir à mon hôte la veille au soir, et je me sentais en pleine forme.

Mon motor boy était là. Il était dans le camion. Un autre homme, très grand, aux allures de seigneur s’avança vers moi, d’un pas majestueux. Il avait à la main un mouchoir d’une blancheur immaculée et dès son arrivée devant moi, me fit voir ce qu’il contenait. Malgré la faible lumière du jour qui se levait, des pierres jetaient des éclats magnifiques.

- Patron, me dit il, regarde. J’ai de belles pierre et 6 croix d’Agadès en or. Tu as des francs ou des euros ?

- J’ai quelques euros, mais je ne suis pas intéressé.

- Pour 20 000 euros, je te donne tout ça !

- Je n’ai pas 20 000 euros.

- Combien tu peux me donner ?

J’avais toujours les 10 000 euros donnés par l’oncle Jacques, mais je jugeais indispensable d’en garder un peu.

Je n’étais pas à ce moment là un spécialiste des pierres précieuses, mais après un examen un peu prolongé, j’avais la certitude qu’il s’agissait de magnifiques spécimens.

- Je n’ai que 8 000 euros. Je te les donne pour tout ça.

L’homme réfléchit un moment, puis enlevant une croix d’Agadès du lot, il me dit :

- Pour le reste , patron, tu me donnes 8 000 euros.

Je compris qu’il avait enlevé une croix, simplement pour avoir le dernier mot, ne pas perdre la face, et j’acceptais aussitôt.

Lorsque je remontais dans la camion, 5 minutes plus tard, mon motor boy cracha par la portière avec des yeux furieux.

Je compris qu’il ne m’approuvait pas d’avoir traité avec mon vendeur et je lui demandai :

- Tu le connais ?

- C’est un chien de Haoussa !!

- Ah, bon ? Et toi tu n’es pas un Haoussa ?

Fièrement il me répondit : Je suis un Bamiléke.

Je n’insistais pas mais j’appris plus tard, par Nicole, que Bamiléké et Haoussas, étaient deux ethnies différentes qui se détestaient et ne manquaient pas l’occasion d’effectuer des raids les uns contre les autres quand l’occasion se présentait.

Les Bamilékés sont de petits commerçants sédentaires, alors que les Haoussahs étaient des marchands ambulants, qui parcourent l’Afrique à longueur d’année. La conception du commerce d’un Haoussa est des plus simple. S’il a acheté un objet 100 à Niamey et qu’il l’a revendu 110, 8 mois plus tard à Brazzaville, il a gagné, 10. Les notions d’investissement, d’amortissement de frais de transport , etc… n’entrent pas en ligne de compte.

Nous prîmes donc la route. Je pensais qu’un marché d’une telle importance, devait être rarement conclu en si peu de temps.

(A suivre)

Merci, Anne. Les choses sont redevenues normales.

L'aurait t-on roulé dans la farine ?

Le voyage du retour sur Douala s’accomplit sans problème particulier, et c’est avec grand plaisir que je retrouvais les routes goudronnées et ma chambre d’hôtel climatisée.

Le lendemain, je téléphonais à l’oncle Jacques qui m’invita à dîner dans la soirée.

Nicole était là, merveilleuse, féminine, et après les quelques jours passés dans la rusticité, il était agréable de retrouver le raffinement, la civilisation.

Durant le repas, nous avons parlé de mes impressions de voyage, mais d’un accord tacite, l’oncle Jacques et moi n’avons pas abordé les problèmes commerciaux et les ennuis qu’ils m’avaient valu.

Avant de nous retirer dans le bureau de l’oncle, pour théoriquement prendre un digestif, mais en fait pour parler affaires, Nicole me dit, qu’elle me raccompagnerait à l’hôtel, quand nos conversations seraient terminées.

Aussitôt assis dans son bureau, l’oncle me tendit une enveloppe qui devait contenir les 10 000 euros, représentant le reste de mon salaire, mais que bien entendu, je mis dans ma poche sans l’ouvrir.

Durant tout le trajet du retour, je m’étais demandé si je devais parler à l’oncle, de mes pierres précieuses. Alternativement, pendant 50 kilomètres
j’étais persuadé que lui seul pourrait me donner une idée exacte de leur
valeur, et les 50 kilomètres suivants j’avais la certitude que si je lui
en parlais, il en profiterait pour m’aider dans la transaction… et me prendre la moitié de la vente. J’oscillais d’une décision à l’autre, et en arrivant à
Douala, je ne m’étais arrêté à aucune des deux alternatives.

Ce n’est qu’en empochant la deuxième partie de mon salaire que je pris ma décision. L’oncle Jacques était un homme qui avait ses propres conceptions morales, mais qui était à peu près régulier. Je lui dis donc :

- Au cours de mon voyage, j’ai rencontré un Haoussa qui m’a proposé un lot de pierres précieuses et de croix d’Agadès. Avez-vous des notions de prix dans ce domaine ?

- Bien sûr. Il faut bien que je me tienne au courant des valeurs de toutes les marchandises. Vous les avez sur vous ?

Je n’avais pas laissé mes pierres précieuses dans ma chambre d’hôtel et elles étaient toujours dans le mouchoir dans lequel elles m’avaient été vendues.

Je tendis le mouchoir à l’oncle qui s’empara d’une loupe et examina longuement les pierres.

- Les croix d’Agadès n’ont pas une grande valeur. Vous pourrez les offrir à vos petites amies. En revanche les pierres sont très belles. L’une surtout. C’est un diamant d’au moins 40 carats, d’une pureté remarquable. Vous ne devrez pas la lâcher en dessous de 50 000 euros. Les autres valent entre 5 000 et 10 000 euros. Comme je suppose que vous ne devez pas avoir acheté le lot plus de 10 000 euros, la somme que vous aviez en partant, vous avez fait une bonne affaire.

- Je suis heureux de l’apprendre. Est il facile de trouver des acquéreurs ?

- Facile ? Non. Mais je peux vous proposer une affaire.

Ca y est me dis je !!! Il va m’en piquer la moitié ! Je n’aurais pas du lui en parler. La suite prouva qu’il fallait se défier des jugements hâtifs.

- J’ai moi-même 15 diamants. Certes, ils sont un peu moins beaux que votre pièce principale, mais chacune vaut 6 à 7000 euros. Tout mon lot représente donc 100 000 euros.

Si vous êtes d’accord, je vais vous indiquer où il faut aller. Vous vendrez vos pierres et les miennes. Vous discuterez pour obtenir le meilleur prix étant entendu que pour mon lot personnel, vous ne le laisserez pas à moins de 100 000 euros . D’accord ?

- D’accord ! Dis je tout heureux qu’il ne me demande rien sur mes propres pierres. Où faut il aller ?

- L’Afrique du sud est le 5 ème producteur de diamants du monde. Il y a donc la bas un gros commerce de pierres précieuses. Je connais à Durban un homme compétent en la matière qui est relativement droit et fiable.

Si vous allez le voir, il ne faut surtout pas lui parler de moi. Nous avons eu…. un petit différent commercial, et sa main gauche a souffert de notre désaccord. Néanmoins, je le répète, c’est un homme assez correct. Je ne peux aller moi-même le voir…… Je crains qu’il ne soit un peu rancunier, alors, si vous voulez y aller, je pense que vous pourriez traiter avec lui. Je vous conseille de ne pas vendre séparément votre plus belle pièce. Essayez d’avoir un prix pour tout votre lot. Voulez vous y
aller ?

- Oui, bien sûr. J’irai à Durban.

- Quand pensez-vous partir ?

Il faut dire que là Aristée, tu y vas fort ; tes personnages, tous plus glauques les uns que les autres sauf notre héros bien sûr !

Oui ça ne sent pas bon en effet, il y a de l'entourloupe sous roche et notre héros est très crédule et naïf pour ce genre de requin.

- Je pense terminer la semaine ici et au début de la semaine prochaine, je m’envolerai pour Durban Si vous le permettez je repasserai Dimanche
pour prendre votre lot et les coordonnées de la personne à voir à Durban

- D’accord, et venez donc dîner Dimanche soir.

J’ai passé le reste de la semaine , en grande partie avec Nicole. Par ailleurs, j’ai glané le maximum de renseignements sur le marché du diamant, et, si mes connaissances n’étaient que livresques, elles me permettaient cependant de ne pas passer pour un pigeon à plumer auprès de mon éventuel acquéreur.

Le lundi soit, j’étais à Durban, et de mon hôtel j’obtenais un rendez vous avec le commerçant en pierres précieuses, pour le lendemain à 10 heures.

Dans un immeuble moderne et de bon standing, Monsieur Schmit avait ses bureaux au second étage. Lorsque je parle de ses bureaux, je dois dire que ce pluriel est ….. singulier. En fait, dans l’entrée exigu il y avait une petite table derrière laquelle siégeait la secrétaire, quand à Monsieur Schmit, il occupait un bureau qui ne devait pas faire plus de 15 mètres carrés.

Il vint vers moi avec un grand sourire, et je remarquais tout de suite que sa main gauche, était atrocement déformée.
L’oncle Jacques n’était pas un enfant de cœur, et je me gardais bien de
prononcer son nom devant Monsieur Schmit.

J’avais décidé de jouer de mon infériorité dans la connaissance des pierres précieuses, et d’entrée, je lui précisais.

- Cher monsieur, je suis loin, très loin de posséder vos connaissances en la matière. Aussi, je ne vous ferai pas perdre de temps. Je ne peux pas discuter avec vous. Vous êtes trop fort. Alors, je vais vous faire voir deux lots de diamants.

Pour le premier, dans lequel vous allez remarquer une pierre exceptionnelle, j’en veux 135.000 euros.

Pour mon second lot, j’en veux 110.000 euros.

Je vous laisse les examiner, prenez tout votre temps, mais je n’attends de vous qu’un seul mot : Soit Oui, soit Non.

- Vous avez une curieuse façon de traiter des affaires, Monsieur Duclos. Mais, soit. Cela ne me déplait pas. Nous ne perdrons pas de temps.

Schmit se livra à de nombreux examens de chaque pierre. Il prenait des mesures de toutes sortes qu’il notait sur un carnet. . Lorsqu’il parut en avoir terminé, il reprit mon plus gros diamant et lui fit subir à nouveau de nombreux examens, sur le poids, la transparence, des essais je suppose pour déterminer la forme exacte etc. Puis, il consulta ses notes, tapota sur une calculette, et relevant la tête en souriant, me dit : Oui. Un chèque ou deux chèques ?

- Peu importe. Un chèque suffira.

Il me fit un chèque de 245.000 euros, et nous nous sommes quittés conscients l’un et l’autre, que nous avions économisé beaucoup de salive.

J’étais entré dans le bureau de Schmit, à 10 heures précises. A 11 heures et quart, je sortais de son immeuble, très content de moi.

Comme j’étais impatient de rendre compte de ma mission, et peut être aussi de revoir Nicole rapidement, je ne fis pas de tourisme, et rentrais à Douala le lendemain.

L’oncle Jacques me félicita chaudement pour le résultat obtenu, et je lui fis un chèque de 110. 000 euros en lui demandant d’attendre quelques jours avant de le mettre à l’encaissement, pour que mon compte soit lui même crédité du chèque de Schmit..

Enchanté par mes résultats, il me proposa de travailler pour lui d’une façon continue.

(A suivre)

Peut-être suis-je en train de me tromper, mais cette lecture m'amène de plus en plus au sentiment qu'il est en train de se faire avoir sérieusement. J'attends la suite avec impatience. Je trouve qu'il est vraiment naif.

Je partage ton avis Anne

Il n’en était pas question, pour deux raisons. Tout d’abord, je voulais absolument rester indépendant et libre d’aller et venir selon mes inspirations, ensuite parce que je savais que les activités de l’oncle Jacques, ne recevaient pas toutes mon approbation. L’histoire des défenses d’éléphant me restait en travers de la gorge. Il ne m’avait pas averti des marchandises que je transportais et surtout, je n’approuvais pas ce trafic qui entraînait des chasseurs peu scrupuleux à tuer des éléphants, uniquement pour leur prendre leurs défenses... Être aventurier, ne signifiait pas à mes yeux faire n’importe quoi pour de l’argent.

D’un autre côté, je ne pouvais refuser brutalement une collaboration avec l’oncle Jacques, dont je pouvais avoir besoin ponctuellement, et qui était l’oncle de ma chère Nicole.

Je lui dis donc que j’allais réfléchir.

Je n’ai pas beaucoup parlé de Nicole jusqu’ici. Pourtant je l’appréciais de plus en plus. Outre ses qualités féminines, elle avait un atout majeur pour moi. Jamais, jamais, elle ne se plaignait de mes départs. Elle ne tentait pas de m’annexer à son profit. Elle respectait ma liberté, et cela, à mes yeux, n’avait pas de prix. Disponible quand j’étais là, elle ne tentait pas de me retenir quand je devais partir.

Je ne sais si c’était un calcul de sa part, mais, paradoxalement, et j’en étais conscient, , en me laissant libre, elle m’attachait chaque fois un peu plus à elle.

Ma réserve d’argent me permettant de voir venir, je décidais de rester pour l’instant à Douala. En fait, mon doux farniente ne dura que huit jours.

J’étais un matin dans un transat, près de la piscine de l’hôtel, et je lisais le journal local, lorsqu’un homme d’une trentaine d’années, genre play boy, vint s’installer sur un transat à côté du mien. Je relevais quelques secondes les yeux de mon journal pour le regarder s’asseoir, puis je me remis à ma lecture.

Après quelques secondes, il s’adressa à moi.

-Vous êtes Pierre Duclos, je crois ?

- En effet. A qui ai-je l’honneur ?

- Robert Durancy….. en un seul mot précisa –t-il en souriant. Je suis l’ancien mari de Nicole que vous connaissez bien.

J’étais estomaqué. Jamais Nicole ne m’avait parlé de lui, et j’étais persuadé qu’elle était célibataire, bien que ce problème n’ait jamais été abordé entre nous.

- Je ne savais pas que Nicole avait été mariée.

- Oh, cela n’a pas duré très longtemps. Elle n’approuvait pas mes activités.

- Ah bon ?
Puisque vous en parlez vous-même, puis je vous demander quelles sont vos
activités ?

- Si je vous en parle, c’est parce que j’ai décidé de jouer franc jeu avec vous. Tout comme vous, je suis un peu un aventurier. Un aventurier, mu par un idéal.

- Moi aussi je suis poussé par un idéal : celui de la liberté.

- Bien sûr, bien sûr… Mais en ce qui me concerne, mon idéal fait très vieux jeu. Je suis patriote.

- J’aime bien mon pays aussi, mais je ne vois pas….

- Si !! Vous voyez. Un aventurier qui travaille pour son pays, que peut il être ?

- Vous faites…. de l’espionnage ?

- Exactement !

- Et vous révélez ça, à moi que vous ne connaissez pas ?

- Mais si je vous connais ! Par Nicole.

- Vous revoyez Nicole ?

- En tout bien tout honneur, soyez sans crainte dit il en riant. A votre mine je vois que vous êtes sérieusement mordu.
Remarquez, je le comprends, elle est pleine de charme.

Après un moment de silence, je lui demandais

- Pourquoi êtes vous venu me raconter tout ça ?

- Parce, que, j’en ai la certitude, nous allons travailler ensemble.

- Ça m’étonnerait beaucoup. Je ne veux pas travailler pour les autres. Même, si c’est pour mon pays. Je veux rester indépendant.

- Vous aimez votre pays. Il y a des valeurs morales auxquelles, je le sais,
vous restez attachés. Vous n’étiez pas heureux d’avoir transporté des défenses d’éléphant. Par ailleurs, vous ne détestez pas gagner de l’argent. Je vous propose d’allier patriotisme et rentrées d’argent importantes.

- Je ne savais pas que la profession d’espion était bien payée !

- Elle ne l’est pas. Pas du tout même. Mais la mission dont je veux vous parler est ponctuelle, et c’est elle qui va vous rapporter beaucoup d’argent.

- Si l’affaire est si juteuse, pourquoi ne pas la garder pour vous tout seul ?

- Parce que d’une part, il y en a largement pour deux, et d’autre part et surtout, parce que je ne peux pas la mener seul.

- Et si vous sortiez des généralités pour être plus concret ?

(A suivre)

Il les attire tous rire !

Il est le naïf de service.

Nous n'avons pas eu la suite de notre aventure aujourd'hui, j'espère que tu vas bien Aristee. Il me tarde de connaitre la suite des aventures du héros.

Ha toi aussi tu t'inquiètes Anne, je n'osais l'écrire !

Oui je m'inquiète Nane....

Merci de vous être inquiétée. Pas de problème particulier. Je rattrape le retard.


- J’y arrive !
Je vais vous exposer l’affaire.

Il existe sur notre planète, un pays qui sera vital pour la vie de tous les
humains. C’est l’Afghanistan. Le mot n’est pas employé dans nos démocraties, parce qu’il génère la peur, mais nous sommes en guerre. En guerre contre le terrorisme qui a besoin d’avoir un pré carré, où il pourrait s’organiser et préparer tous ses attentats en toute sécurité. Nous ne devons pas perdre cette guerre contre les Talibans, car dans le cas contraire, à New York, à Tokyo, à Londres à Paris,à Nairobi, dans le monde entier, personne ne serait à l’abri des attentats.

Dans la guerre que nous menons en Afghanistan, les Talibans connaissent parfaitement le terrain. Ils ont un avantage indéniable sur ce point. Les forces alliées possèdent en revanche une supériorité d’armement.

Pour mieux connaître le terrain, nous devons multiplier nos forces spéciales, et les reconnaissances au moyen de Drones ; De leur côté, les Talibans ont besoin d’armes. Ce n’est pas pour eux une question d’argent, ils en ont à profusion grâce à la drogue sur laquelle ils ont la haute main.

- Merci, Monsieur le Professeur pour ce cours… qui d’ailleurs ne m’apprend pas grand-chose.

- S’il vous plait : Ne plaisantez pas. Nous voulons monter une grande opération commerciale. Il existe malheureusement des fabricants
d’armes, prêts à vendre à n’importe qui leurs marchandises. Nous allons nous présenter comme étant l’un d’eux. Nous allons essayer de conclure un marché qui par son importance, pourrait être le marché du siècle dans le domaine de l’armement. Nous serons réglo : Nous fournirons ces armes. Elles seront normales, sauf, que par un procédé, dont je ne vous parlerai pas, dans les détails, parce que moi-même je ne l’ai pas bien compris, nous saurons toujours, toujours, à moins de 2.mètres près, où
elles se trouvent, et elles seront détruites par notre aviation en partie, mais surtout par des engins explosifs spéciaux téléguidés.

Nous serons les deux négociateurs.
Nous allons courir de grands risques, c’est indéniable. Mais en cas de
réussite, nous aurons une petite part des dollars récupérés, une petite, toute petite part…. mais qui représentera tout de même pour chacun de nous 20 millions de dollars. Avouez que c’est un coup qui rapportera plus qu’une petite livraison de peaux de crocodile ou la vente de quelques cailloux, même précieux. Dans quelques mois nous pourrons prendre notre retraite, sans avoir jamais de problèmes d’argent, pour le restant de notre vie.

- Je ne peux m’empêcher d’être étonné que, ne me connaissant pas, vous m’ayez confié ce qui doit être un secret hautement protégé.

- Savez- vous, combien de personnes sont au courant de ce projet ?

- Comment voulez vous que je le sache ?

- Vous , moi, le chef du bureau des Recherches de la Direction de l’armement (qui est un camarade de polytechnique) , le Président de la République, le Premier ministre et le ministre de la défense nationale. C’est tout.

- Je suis encore plus surpris de faire partie de ces privilégiés !!

- Là encore je vous explique.

C’est mon camarade, qui a mis au point un métal pouvant émettre
des rayons durant environ un an. La portée de ces rayons dépasse les 1000 km. Mon ami n’a pas voulu m’en dire plus, me laissant seulement le soin de réfléchir à ce que nous pourrions faire de cette invention.

Je vais vous donner les données complémentaires que j’ai pu obtenir pour établir mon plan..

Ce métal, émettant des rayons, entrera dans a composition de toutes les armes légères, pistolets mitrailleurs, fusils mitrailleurs et mitrailleuses vendues aux Talibans. Des armes parfaitement normales. Les rayonnements sont indétectables, par exemple avec un Geiger.

Mais il y a deux façons de détecter ces rayonnements. Et nous seuls sommes en mesure d’y parvenir.

Des récepteurs extrêmement complexes qui peuvent détecter les sources d’émission jusqu’à 2000 kilomètres, ce qui fait que, par triangulation, il est facile de détecter les dépôts d’armes avec une précision parfaite. Cela permettra la destruction de ces dépôts par missiles terre-terre, ou des missiles air terre.

Par ailleurs, il existe des récepteurs plus élémentaires et portatifs, qui ne peuvent détecter les radiations que jusqu’à 2500 mètres. Il sont destinés aux combats rapprochés..

Chaque section de combattants, sur le terrain, sera munie de deux de ces
appareils, et toujours par triangulation, les soldats en mouvement, pourront à chaque instant détecter les armes des Talibans armés situés à proximité. Plus jamais, nos troupes ne pourront être attaquées pas surprise, comme cela a été malheureusement le cas durant l’été 2008

D’ores et déjà, nous avons un stock important de ces armes contenant une partie de ce métal radioactif. Le problème est de les vendre aux Talibans.

J’étais le mois dernier en Afghanistan. A Kaboul, j’ai pris contact avec des représentants des Talibans. Je dois les revoir avec mon adjoint (vous) dans quelques semaines, toujours à Kaboul.

Si nous sommes assez persuasifs, nous aurons à nous rendre aux confins du Pakistan pour rencontrer les grands chefs de la rébellion. Ce sera, je ne vous le cache pas, la partie dangereuse de notre mission. Des questions ?

- Oh, des questions !!! Je ne comprends toujours pas pourquoi vous vous êtes adressé à un inconnu…

- Je vous le répète, vous n’êtes pas un inconnu pour moi.

- Bien. Admettons. Admettons que vous sachiez beaucoup de choses à mon sujet, grâce à Nicole. Expliquez moi, comment Nicole qui s’est séparée de vous parce qu’elle n’aimait pas votre activité, ne voit pas d’inconvénient à ce que j’exerce la même. Certes, je ne suis pas marié avec elle, mais… Nous sommes assez proches.

- La réponse est tellement simple que vous auriez du y penser, mon cher. Bien entendu, Nicole n’est pas au courant de nos projets, et personne d’autres que les personnes que je vous ai citées ne doivent l’être.

Réfléchissez mon cher Pierre (appelez-moi Robert, bien sûr) :

Vous aimez l’aventure, vous aimez l’argent, vous aimez votre pays. La mission que je vous propose vous permettra de travailler pour tout ce que vous aimez. Vous ne pouvez refuser mon offre sans vous renier vous-même. Si vous le voulez bien, déjeunons ensemble demain, ici
même, au restaurant, et nous réglerons les derniers détails.

Je lui répondis que je voulais encore réfléchir. En fait, ma décision était déjà prise. J’étais partant.

Le soir, je devais dîner avec Nicole. Au cours du repas, je lui dis que j’avais fait connaissance de son ancien mari.

Elle ne parut pas gênée et me répondit

- Oui, je sais que Robert est ici de passage. C’est un très gentil garçon, mais il était un peu trop casse-cou à mon goût. J’espère que vous ne vous laisserez pas entraîner dans ses aventures fumeuses. Faire du négoce, c’est bien, à certaines conditions, mais avoir un mari qui joue à la roulette russe une fois par mois, pour une épouse, ce n’est pas supportable.

Nous avons vite abandonné ce sujet épineux, car, c’était évident, j’allais suivre Robert dans son « aventure fumeuse »

Trois jours plus tard, Robert et moi débarquions à Roissy.

Durant plusieurs mois, nous avons eu de très nombreuses réunions avec l’ami de Robert, Chef du bureau de Recherches à la Direction de l’armement, dont une dizaine d’entre elles, en présence du ministre de la Défense nationale.

Par deux fois, nous avons été reçu par le Président de la République,
qui nous dit l’importance qu’il attachait à la réussite de notre mission.

A la fin de notre séjour à Paris, nous avions la certitude, que dans un délai de 3 mois, nous aurions à notre disposition une cinquantaine de milliers d’armes diverses détectables par des récepteurs, dont 5 à longue portée seront prêts, ainsi qu’une centaine de récepteurs plus rudimentaires dont pourront être dotés les troupes en reconnaissance de terrain.

Nous sommes partis à Kaboul, Robert et moi, et notre première réunion avec les deux délégués des Talibans, que Robert connaissait déjà, eut lieu dans un hôtel de la capitale. Elle se déroula dans d’excellentes conditions.

Après cette première entrevue, nous avions, Robert et moi, l’impression très nette, que les rebelles avaient un grand besoin d’armes, car durant les dernières semaines, de nombreux arsenaux Talibans avaient été détruits. Nous avions également la certitude, qu’ils n’avaient aucun problème d’argent, et qu’ils semblaient disposer, grâce à la drogue, d’un important stock de dollars.

Pour nous montrer crédibles, nous devions nous montrer très désireux de gagner le maximum d’argent.

( A suivre)

Avec cette grosse chaleur qui s'abat sur la France, je me suis un peu inquiété Pierre, me demandant si tu allais bien.
Je suis rassuré par ton retour.

Tu entraine notre aventurier en herbe dans de nouvelles aventures, encore plus dangereuses.....