Aimez-vous lire? écrire ?

Dans la famille « Culture » depuis grand-père Pivot la télé nous offre moult émissions littéraires, mais aimez-vous les émissions littéraires ? pour ma part j’aimerais dire oui, oui elles m’intéressent, que pour rien au monde, je ne manquerai François Busnel par exemple. Ben non, c’est faux. Quand je vois la tête d’un présentateur un livre à la main, je zappe…Primo, parce que le lendemain sur une autre chaîne le même auteur essayera de me vendre son bouquin, ensuite parce que depuis trente ans l’excellent Jean d’Ormesson & Co squatte tous les plateaux télé. Car selon nos élites responsables des programmes culturels, « on » n’invite dans une émission littéraire que les auteurs ultra connus ou à la rigueur juste connue. La nécessité d’appartenir au sérail est une obligation pour entrée à la télé. De Philippe Sollers à Frédéric Beigbeder tous les peoples y passent sous prétexte qu’ils sont connus ! c’est sans aucun doute un gage d’intérêt, quant à l’importance littéraire, tout le monde sans fou. Si un bouquin n’est pas publié en « poche » essayez donc de trouver en librairie un livre publié il y a quatre ou cinq ans. Une petite anecdote, il y a quelques années un ami, micro éditeur fut retenu au salon du Livre pour participer au plateau d’une émission en direct du salon. Heureux comme un pape en goguette, et fébrile comme un puceau du temps jadis, mon ami se laisse maquiller pour la première fois de sa vie. Le présentateur lui explique avant l’émission comment les choses vont se passer, comment il lui donnera la parole et ce qu’il devra répondre….(sympa l’authenticité et la spontanéité !). Derrière le décor une horde d’assistants introduisent et font sortir les invités. D’abord les poids lourds, Modiano, puis les seconds couteaux, quand soudain dans la régie une forte agitation se produit, les oreillettes crépitent, les assistants rougissent, puis verdissent, les agents de sécurité gonflent leurs muscles…..IL est là, il arrive, place, place, John G. arrive sur le podium, sur le plateau.
Fin de l’émission, mon ami est expulsé sans ménagement, sans démaquillage, sans un mot…. Jamais il ne connaîtra la lumière des sunlights, et son chiffre d’affaires ne s’envolera pas suite à son non-passage à la télé.
Vous allez me dire que vous n’avez pas lu John G., pourtant vous avez probablement « vu » ses romans à l'écran ou à la télé, avec Tom Cruise ou bien un autre avec Julia Roberts par exemple.….
Je ne vous donne pas le nom de la maison d’édition de mon ami, pas un critique littéraire du Nouvel Obs au Figaro, n’a jamais ouvert un seul des « envoi presse ». Alors pourquoi vous…
Mais un travail de petit éditeur quèsaco ? car bien entendu le premier plumitif venu n’est pas Proust ni Céline ou Simenon ni même jean d’Ormesson. Dans mon coin breton un éditeur gagne sa vie en publiant des romans policiers du terroir. Que le bon peuple achète parce que l’action se passe dans leur village, et qu’ils espèrent que l'héroine, la salope de tante Juliette pourrait bien être le pseudo de la cousine germaine de leur mari……un autre publie les profs de lettres de la fac qui n’ont pas réussi placer leurs bouquins à la Nrf…. moyennant une large participation financière de l'auteur.
Pourquoi écrire, pourquoi publier ? Est-il simple de publier un livre aujourd’hui ? il faut énormément d’effort pour convaincre les gens quand on débute, et si tu n’es pas connu pour ton travail, il faut démarcher, appeler, harceler, ne pas se démotiver. Il faut savoir oublier de convoiter « Gallimard » ou celui qui est le plus en vogue. De toutes manières, si on veut éditer un bouquin, on ne débarque pas comme par hasard chez Grasset ou aux éditions de minuit. Les éditeurs ne sont pas que des imprimeurs.
Pour revenir à mon ami éditeur, il était libraire, et tous les mois un ou deux clients lui avouaient « écrire » ; Pendant plus d’une décennie, il n’a pas réussi à lire plus de deux ou trois pages des manuscrits qu’on lui proposait. Jusqu’au jour où…il frisonna en reposant le manuscrit sur son comptoir.
« Je suis ce que je peux être. Je ne maîtrise pas ce que je suis et encore moins les regards que les autres posent sur moi » Nothomb est un auteur à succès, Ph. Sollers chez Gallimard à refusé de publier son premier texte, Albin Michel plus clairvoyant publie depuis 1992 un livre par an en septembre….Alors si vous êtes ce que vous pouvez être, que votre plume apprécie noircir du papier……

Tu devrais te lâcher plus souvent à écrire qu'a lire toi : )

Bisous

Vous semblez être perplexe au niveau de l'écriture ou bien des écrivains... enfin, votre opinion mérite une attention sans un partage complet mais je porte respect à vos commentaires.

amitiés,

André, épervier

j'aime lire, mais pour écrire il faut avoir la tête bien rangée, ce qui n'est pas du tout mon cas.

Mélodie,
Il suffit d'esseyer... une plume, une feuille vierge et
un sujet en particulier que vous aimez et par après,
vous laissez glisser les mots tout simplement. Vous
constaterez le résultat, vous en serez dans une
satisfaction inégalée.
J'attends votre écrit...

amitiés,

André, épervier

Moi, j'ai la tête plutôt dérangée mais passer d'un état de déséquilibre de la pensée à nouvel ordre logique voila la magie de l'écriture.
Je suis moi derrière le mot et le mot m'offre un miroir qui multiplie les effets de mon image. L'image saisie c'est celle qui me restitue sur le papier!
Quand je pense que Baudelaire disait aux éditeurs qu'avoir un poète en leur sein, c'était de l'or
C'est sûr, ils ne l'ont toujours pas compris!

Je le faisais autrefois, je pourrais surement le refaire, quand je serai moins préoccupée.

Il faut oser tout simplement, parfois j'ai peur, je ne sais pas écrire, mais de temps en temps j'ose et mes mots sont bien à moi, ils me ressemblent un peu triste sombre tourmentés, je ne sais pas écrire des choses gai légère, quand je me sens d'humeur légère je ne ressens pas le besoin de mettre des mots sur le papier, c'est la souffrance, la douleur, le doute, l'angoisse qui créent chez moi ce besoin.

le problème pour moi, c'est le courage...
ça peut paraître idiot, mais, vraiment, faut que je me force à écrire... quand j'ai commencé, en général, ça va, mais, pour l'écriture, je suis comme dans ma vie : plutôt spectateur qu'acteur...
j'imagine beaucoup et je traduis peu.

Et bien ce n'est pas grave, tu écris quand tu es vraiment inspirée et que tu sens que ta plume va courir d'elle-même ; et si tu aimes lire les autres, alors en mettant des commentaires, c'est déjà écrire donc échanger...

Il faut oser encore et encore, prendre
de vitesse nos incertitudes et avancer
car la plume est une fidèle compagne,
il suffit tout simplement de lui donner
sa chance, elle adore les mots et parfois
les maux mais qu'importe! , écrire est
un spectacle en soi

André, épervier