J’ai entendu
J’ai entendu des échos sanglants et des bruits de bombes,
Quelque part un enfant crie mais sa mère a les yeux fermés,
Quelque chose pourrit et l’odeur s’échappe des tombes,
Dites-moi que ce que j’ai cru entendre n’a jamais existé.
Je tends à nouveau l’oreille et la télé crache son venin,
La mort étend son spectre sur l’écran de notre réalité,
Le son me transperce à la vitesse du sang, j’ai la nausée,
Dehors, commence à tomber, une pluie sourde au chagrin.
Je me bouche les oreilles mais tout bourdonne autour de moi,
Pas de bottes, éclat de guerre, la violence jamais ne désarme,
Et, si des hommes parlent encore de paix, personne n’y croit,
Frères d’une même terre, vos racines sont de haine et de larmes.
Alain Meyer-Abbatucci