HALTE AU POMPAGE DE MAERL
A L'ÎLOT SAINT MICHEL
Nous refusons l'octroi
d'une nouvelle concession d'exploitation du gisement de maërl, sur le site dit
de St-Michel au large d'ERQUY à l'entreprise C.A.N. car
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Les prélèvements de maërl qui durent depuis plus
de vingt ans sont la cause de dégradations de l'environnement qui se
manifestent par un déficit en sable sur les plages de la zone située entre le
cap d'Erquy et le cap Fréhel. Ce déficit provoque l'émergence de bancs de cailloux
et rend par ailleurs vains les efforts des collectivités locales pour maintenir
ou rétablir le cordon dunaire alors que ces actions sont coûteuses.
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Depuis 1985, 1 800 000 m3 ont été
prélevés, soit un cube ayant trois arêtes de plus 120 mètres. On imagine mal
que le prélèvement de tels volumes soit sans conséquences géophysiques de
nature à bouleverser habitats naturels et frayères.
La France est le dernier pays européen qui
exploite massivement le maërl car s'il est vivant, le maërl fait déjà l'objet
d'une protection européenne. Or, les plongeurs qui ont pu opérer sur le site
affirment que des zones où le maërl est vivant existent sur la zone
d'extraction.
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Selon des données, tirées d'une situation
identique sur l'archipel des Glénans, la turbidité inhérente à l'extraction par
pompage entraîne des conséquences dommageables sur quatre cent fois la surface
du gisement. Cela met en danger la survie des espèces peuplant le banc et son
environnement et comporte des risques d'eutrophisation.
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La sélection de cette zone au titre du réseau «
Natura 2000 » maritime atteste de la nécessité de protéger les habitats
naturels et les espèces d'intérêt communautaire présents sur le site. Les
effets du pompage de maërl en grande quantité et sur longue période apparaissent
clairement contradictoires avec ceux du programme « Natura 2000 ».
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Accéder à la demande de la C.A.N. aboutirait de
fait à prolonger la concession existante de plusieurs années, voire dix ans
moyennant quelques modifications mineures concernant le périmètre et
l'éloignement de la côte sous prétexte de limiter la gêne de certains usagers
et de mieux préserver l'environnement. Au regard du bénéfice bien réel que la
compagnie pourrait en tirer, les arguments de nature environnementale nous
apparaissent fallacieux et empreints de mauvaise foi.
Nom : Prénom
: Adresse
Je
m'oppose à l'octroi d'une nouvelle concession d'exploitation du
gisement de maërl pour 15 ans, sur le site dit de St-Michel au large d'ERQUY à
la Compagnie Armoricaine de Navigation - Groupe Roullier/TIMAC.
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