Un peu plus de tristesse

Je suis triste.
Mon coeur le hurle.
Mes larmes en témoignent.
Je suis triste pour elle.
Elle qui s'est tournée vers moi.
Qui a pensé que je la sauverai.
Qui a pensé que j'égaierais sa vie terne.
Je l'ai rejeté, car j'étais bien trop à l'étroit.
Elle ne désirait pourtant que remplir les creux de son coeur.
Comment accepter d'étouffer parce qu'elle avait besoin de vivre ?
Comment comprendre ce qui l'avait pousser dans cette quête désespérée ?
Cette tristesse, là bien avant moi, je n'ai pas réussi à la dissiper, car je n'y comprenais rien.
Elle sur une fausse piste et moi dans une impasse, il n'y avait pas d'issu.Je suis un coupable malgré moi.
Alors, aujourd'hui, je suis triste à mon tour.
Et comme je ne puis plus rien pour elle, je suis encore plus triste.
Et je succomberai avec elle, le jour elle s'en ira sans avoir pu voir la lumière.

C’est parfois difficile de se comprendre, on peut même se demander s’il faut le bon moment pour ça ? Je vois que tu aimes la lumière, mais saches que la lumière n’est pas seulement celui que l’on voit avec ses yeux…

Marjolaine a écrit:

mais saches que la lumière n’est pas seulement celui que l’on voit avec ses yeux…

Que veux-tu dire par là ?

Eh bien, je crois qu’il y a aussi des lumières qui se dégagent de certaines personnes ou êtres, c’est peut-être celui que l’on peut avoir dans son cœur ou dans son âme, c’est selon… elle est plutôt ressentie.

En fait, je n'aime pas vraiment la lumière, je préfèrerais un monde tamisé.

Même si son scintillement fabrique des arcs-en-ciel dans nos larmes.
Je préfère la rumeur du crépuscule au tapage d'Apollon
Même si son éclat jette des étincelles de vie dans nos yeux.
Je préfère le murmure de l'aube au faste de Ré
La perfection danse, crue et obscène, dans la lumière du phare
L'imperfection se cache, honteuse et pudique, à l'ombre du fard
Pourtant, les merveilles se révèlent sous des rayons évasifs.

Du moins, aime-t-on à le penser quand la lumière nous fascine, et surtout nous effraie....

Que de tristesse dans ces mots!

J'ai aimé la disposition en escalier, les vers de plus en plus longs qui font peser le poème en même temps que la tristesse...

La tristesse est dans mes mots et dans ma perception.
Au quotidien je la chasse et dessine des sourires sur les visages tristes.
Mais elle est est là.
Et l'injuste douleur de la nature, à laquelle on ne peut rien
ou celle des hommes, à laquelle « on ne veut rien »,
me laisse une boule à l'estomac.
Qui finit, après avoir scarifié son parcours, par grimper jusqu'à mes yeux...
Je n'ai pas le droit d'être triste, mais je le suis...dès que d'autres le sont.

Désolé de profiter du forum comme d'un exutoire.

C'est une peu le rôle des forums, afin ceux qui sont tolérents comme le notre. La tristesse est un état ou une situation momentanée, mais ça fait partie de notre environnement...