Le bateau ivre
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 l'année du bac (1/2)

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MessageSujet: l'année du bac (1/2)   l'année du bac (1/2) EmptyLun 6 Aoû - 0:39

Je m’appelle Alex, je passe mon bac en juin et j’accumule les catastrophes. Quelque fois, sans que tu en connaisses les raisons, la chance te quitte. T’es là, t’es peinard avec ta copine et tes potes, tu demandes rien à personne et subitement, tout fout le camp, tu te retrouves dans une galère que t’aurais même pas imaginée.
Je vous raconte…………………….




L’ANNEE DU BAC



Les bus ont déversé leurs lots quotidiens de lycéens et Comme tous les matins à cette heure, le bar est bondé. Certains sont déjà en pleine forme, ils rient, font des plaisanteries, parlent forts, d’autres semblent endormis et somnolent encore la tête baissée devant un café qui refroidit. Coincé dans l’angle, près de la baie vitrée, j’occupe ma place habituelle en attendant Elodie, elle ne va pas tarder.
A A côté de moi, Seb mon pote et sa copine Armande discutent à propos du dernier devoir de philo. Ils ne sont pas d’accord, comme d’habitude, Seb est plutôt écolo-gauchiste et Armande subit encore l’empreinte de sa famille bourgeoise. Moi, ça
m’amuse plutôt de les voir se chamailler, surtout que ça se termine toujours de la même façon, par de gros câlins.
--- Je me demande ce que fait Elodie ? Dis-je, en regardant Seb.
--- Elle a peut-être raté son bus répond Armande.
--- Possible, mais d’habitude, elle est là avant moi, elle regarde ses cours en m’attendant.
--- un problème ? Demande Seb.
--- Pas du tout, tout baigne.
Mais qu’est ce qu’elle fout ! Ca m’énerve, je me relève de ma chaise, tend le cou à gauche puis à droite, fais du slalom du regard. Rien.
--- Tu vas pas nous faire une crise ! Dit Seb, elle est pas perdue.
--- Ah ! fais pas chier Seb
J’avale ma tasse de café d’un coup et quitte le bar. Dehors, sur le trottoir, je regarde une dernière fois, personne. Merde, en plus il se met à pleuvoir ! Je m’abrite et compose son numéro de téléphone, ça sonne mais personne ne répond
Je me retrouve seul en cours, ça me fait tout bizarre, le prof de math me demande : « Elodie est absente ? ». Je réponds : « Oui ». Simplement.
A midi, Seb bouscule tout le monde et me rattrape dans les couloirs.
--- Tu viens avec nous, on va chez le «Turc », me dit-il, Armande a envie d’un Kebab ?
--- O.K. je viens avec vous.
Je suis plutôt content que Seb me demande de les accompagner, lui et Armande, car j’aurais pas arrêté de ruminer et j’aurais rien bouffé.
Chez le « Turc », le temps passe vite, Seb et Armande s’accrochent à nouveau. Après son bac, Seb, qui joue dans une petite troupe de théâtre amateur, veut se consacrer à la comédie. Ce n’est pas du tout du goût d’Armande qui voudrait le voir faire une école d’ingénieur.
--- Et si on se met ensemble et qu’on a des enfants, dit Armande c’est avec ton cachet de comédien que tu comptes les nourrir ?
--- Tu me parles d’enfants alors qu’on est ensemble depuis six mois, dit Seb.
--- Ah ! Parce que t’as l’intention de me laisser tomber et c’est toi qui …
La sonnerie de mon téléphone interrompt leur conversation. C’est la mère d’Elodie, elle me demande de passer chez elle ce soir, après les cours, elle va tout m’expliquer.
Ce coup de téléphone m’a complètement déstabilisé, j’ai assisté à tous les cours de l’après-midi, comme un automate, j’ai rien compris. Je me suis inventé une quantité de scenari, tous plus loufoques les uns que les autres. Quand je l’ai imaginé prisonnière des Martiens où des aliènes, je me suis dit : « Arrête tes conneries, tu vas te retrouver à l’asile ». En dernière heure, on avait ’’anglais’’, comme tous les mardis je me suis installé à côté de Judith, sa copine. Elle non plus ne s’explique pas l’absence d’Elodie.
L’appartement de la famille d’Elodie se situe dans une petite rue du quatorzième arrondissement, je m’y rends, cherche son nom au-dessus des boutons et sonne.
--- Montez ! Je vous attends, dit une voix à l’intonation triste.
Il n’y a pas d’ascenseur, alors j’avale les trois étages d’un coup et me retrouve face à la mère d’Elodie, un peu essoufflé.
--- Bonjour Alex, dit-elle, entrez.
Je n’ai jamais vu la mère d’Elodie et je me sens mal à l’aise, j’en suis sûr, elle a pleuré, ses yeux sont rouges et elle semble abattue. Elle me désigne un fauteuil en cuir et me prie de prendre place. Je m’écroule au fond, je me sens rapetissé et la regarde attendant une explication.
--- Ce n’est pas la première fois que ma fille disparaît dit-elle, mais habituellement, je sais où elle est, elle est chez son père. Par contre aujourd’hui, elle n’y est pas, et pour cause, vous voulez savoir avec qui elle est actuellement ?
--- Aucune idée, mais cela m’intéresse beaucoup, dis-je
Elle se dirige vers le bar, sort une bouteille et me verse un cognac,
--- Tenez, dit-elle, buvez ça vous en aurez besoin,
Elle laisse un temps mort et ajoute :
--- Elle est tout simplement partie avec mon ami !
Je me redresse d’un bond du fauteuil, je la regarde l’air ahuri, mes yeux sortent de leurs orbites et je lève la tête dans l’attente d’autres explications.
--- Non, non, dis-je, c’est pas possible, pas elle ! Ca me surprend
--- Et moi, vous croyez que ça ne me surprend pas ! Dit-elle.
Je dois donner quelques explications au sujet de la mère d’Elodie. Elle a eu sa fille alors qu’elle était encore lycéenne elle n’avait pas dix-huit ans. Un rapide calcul permet de déterminer son âge : trente six ans. C’est jeune, d’autant plus qu’elle ne les fait pas. Ca, Elodie ne me l’a pas dit, ni qu’elle est une ancienne mannequin. Depuis cinq ans, elle vit avec un photographe, celui justement qui est parti avec Elodie. Moi, je tombe des nues, je suis amoureux d’Elodie, et je me sens trahi, déconcerté, perdu.
La mère d’Elodie s’est assise sur le canapé, elle penche la tête et ses longs cheveux blonds cachent son visage. Je ne dis rien, je n’ose pas rompre le lourd silence qui s’est installé. Dehors, les voitures klaxonnent et des motos passent bruyamment. C’est drôle, d’habitude je n’entends rien de ce qui se passe dans la rue.
--- J’en ai rien à foutre de Benoît, (c’est le nom du photographe) c’est un coureur doublé d’un fainéant dit la mère d’Elodie, de toutes façons j’allais le plaquer, mais je me fais du souci pour Elodie. Ce salaud qui séduit ma fille ! J’aurais dû m’en douter, à voir comme il la regardait.
Moi, je suis toujours au fond de ce fauteuil douillet, je termine mon verre de cognac.
--- Je vous en verse un autre ? Demande la mère d’Elodie tenant déjà la bouteille de cognac à la main.
--- Je réponds, oui madame.
--- Appelez-moi Sylvie dit-elle, madame ça me vieilli.
Je réponds, oui, puis elle se dirige vers une commode et ouvre un tiroir. Elle sort un gros album photo, le pose sur le canapé et se verse un verre de cognac.
--- Venez dit-elle, je vais vous montrer des photos d’Elodie quand elle était
petite.
Je me lève de mon fauteuil et m’assied dans le canapé, à côté d’elle. Les premières photos montrent Elodie bébé, les suivantes, la montre dans un trotteur apprenant à marcher et plus loin elle joue au ballon sur la plage à Sainte Maxime. Ici, c’est son anniversaire, elle a douze ans.
--- Tu trouves pas qu’elle était belle ma fille ? Dit Sylvie, qui pour la première fois emploie le tutoiement.
--- Pourquoi elle était, dis-je, elle est toujours aussi belle !
J’allais dire : « c’est normal quand on voit la maman », mais je n’ai pas osé et nous avons continué à parcourir l’album, ainsi j’ai vu le père d’Elodie qui, à en juger par la photo, semblait à peine plus âgé que moi.
--- Ah ! Quel salaud ce Benoît ! Je le haïs, dit-elle.
Elle se relève, se ressert un grand cognac et, sans me demander mon avis m’en verse un aussi. C’est déjà mon troisième et j’ai pas l’habitude.
--- Quand on a de gros soucis dit-elle, rien de mieux qu’un petit verre, c’est pas dangereux et ça fait oublier !
--- Aller Alex, à ta santé ! Dit-elle en cognant son verre contre le mien.
On avale nos verres presque d’une traite. Sylvie se lève, elle titube légèrement, va dans une autre pièce et revient avec une pile de magasines qu’elle pose sur le canapé.
--- Regarde Alex ! Me dit-elle
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MessageSujet: Re: l'année du bac (1/2)   l'année du bac (1/2) EmptyLun 6 Aoû - 1:09

Avant de lire la suite j'ai envie de dire,arrête le cognac ça suffit!
Et je me demande aussi à quelle période de l'année du bac on se trouve?
J'espère qu'il te reste un peu de marge pour te retourner...
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