Le bateau ivre
Le bateau ivre
Le bateau ivre
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
PortailÉvènementsAccueilPublicationsRechercherS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal

 

 LES DEUX SOEURS

Aller en bas 
AuteurMessage
aristee
Sacrée Pipelette
Sacrée Pipelette



Nombre de messages : 1155
Localisation : sud ouest
Date d'inscription : 30/09/2006

LES DEUX SOEURS Empty
MessageSujet: LES DEUX SOEURS   LES DEUX SOEURS EmptySam 31 Mar - 14:17

Elles avaient 2 ans d'écart. Elles avaient incontestablement des points communs, des gouts communs, mais c'est la cadette qui était l'élement moteur de leur duo. Lise était une petite brunette de 18 ans, aux yeux noisettes, au visage franc et rieur.Elle parlait toujours avec autorité,et disait toujours « nous », sachant que jamais son ainée ne la désavouerait.
Patricia, dite Pat, avait 20 ans. Elle était un peu plus grande que sa sœur, brune également, mais ses yeux bleus, ses pommettes hautes, donnaient à son visage, toujours calme, un charme particulier.
Les 2 soeurs s'adoraient. Elles disaient volontiers qu'elles ne se marieraient jamais et qu'elles vivraient toujours ensemble. Et elles pensaient réellement ce qu'elles disaient.
Un Dimanche du début du mois de Juillet, les vacances venaient à peine de commencer, il y eut dans ce petit village du Gers, comme chaque annèe, une foire de produits locaux.Les foies gras, les " pastis( patisserie feuilletée à la pate trés légère ) les confits d'oie, les magrets de canard et l'armagnac étaient les produits vedettes.
Au fond de la place, le dernier stand était occupé par un jeune apiculteur qui avait amené une "ruche claire", c'est à dire une ruche en verre, dans laquelle,on pouvait voir les abeilles claustrées se livrer à leurs occupations habituelles....sauf le butinage bien sur.
Les deux soeurs stationnèrent longtemps devant ce stand. Et, bien aprés avoir achéte 2 pots de miel et un pot de pollen, elles restèrent avec l’apiculteur . Lise, toujours la porte parole, posait des questions à un jeune homme timide, qui au fur et à mesure que des questions lui étaient posées sur l'apiculture prenait de l'assurance. Lorsque des clients venaient, il les servait tout en continuant à répondre aux questions de ses jolies clientes qui ne semblaient pas pressées de s'en aller.
Lorsqu'elles rentrèrent dans la propriété de leurs parents, Lise dit à sa soeur.
- Ce jeune apiculteur est interessant. nous irons lui rendre visite,pour voir sa miellerie, et peut être achèterons nous 2 ou 3 ruches pour produire un peu de miel.Qu'en penses tu?
Cette question était superflue. Pat était toujours d'accord avec sa soeur.

En effet, le lendemain, les deux soeurs se trouvaient dans un appentis pour voir s'il y avait des briques, pour servir de support à leurs futures ruches.
Elles entendirent des voix. C'étaient celles de leur voisin et de sa femme qui passaient prés de l'appentis pour aller vers leur garage.
Sans l'avoir voulu, elles entendirent la voisine dire à son mari.
- Crois tu que monsieur Bernard va finir par dire aux petites qu'elles ne sont pas des soeurs, et même pas parentes?
- Je l'espère. Je ne trouve pas honnète de le leur cacher .
Les voisins s'éloignaient et leurs paroles ne furent plus audibles. Mais Lise et Pat, décomposées, restèrent silencieuses un bon moment
Ce fut Lise, bien entendu qui la première, se reprit:
- Viens. nous allons voir Papa et lui demander ce que cela signifie
- Oh, non, non Lise. Je ne veux pas savoir. Ne demandons rien à Papa.
- Si, Pat, il faut savoir.
Comme toujours, c'est Lise qui eut le dernier mot.
Monsieur Bernard était dans son bureau. Il faisait un devis pour un client. En entendant frapper à la porte, il dit: Entrez et releva la tête.
- Que se passe t il mes filles?
- Il se passe que nous ne sommes pas tes filles!
- Quoi? Qui est ce qui vous a dit ça?
- Il parait que nous ne sommes pas soeurs. Est ce vrai, ou non? Après un moment de silence, Monsieur Bernard leur dit :
- Asseyez vous.
Trés pales, en entendant pratiquement la confirmation de ce qu'elles avaient entendu, elles prirent chacune un fauteuil.
- Lorsque tu es née, Patricia, ta Maman et moi étions follement heureux. Mais ta Maman qui voulait absolument que pendant au moins 6 mois tu sois nourrie au sein, n'avait malheureusement pratiquement pas de lait. Nous avons donc cherché une nourrice et nous en avons trouvé une à 15 km d'ici qui venait d'avoir un garçon.
Pendant 8 mois,Patricia, tu es restée en nourrice, et lorsque tu es revenue ici, tu étais un magnifique bébé.
2 ans aprés la naissance de son garçon, ta nourrice eut un deuxième bébé, une fille. L'accouchement s'est trés mal passé, et 8 jours aprés la Maman mourait.
Le père,tant bien que mal éleva ses deux enfants. Son fils ainé avait 3 ans lorsque en labourant un champs trés pentu, le tracteur se renversa et le père fut tué sur le coup.
Les deux enfants restaient seuls, sans famille.
Les voisins décidèrent de prendre le petit en tutelle, et d'exploiter la petite exploitation du père jusqu'à la majorité du garçon. Lorsqu'il eut 18 ans, le garçon, il y a deux ans repris en effet l'exploitation.
Quand à la petite fille, nous avons, ma femme et moi décidé de l'adopter. Elle est devenue notre seconde fille.Tu l'as deviné, Lise, c'est toi.
( A suivre)
http://aristee.canalblog.com/
http://abeilles.apiculture.free.fr/
Revenir en haut Aller en bas
http://bon.livre.free.fr/romans/romans_livres.htm
aristee
Sacrée Pipelette
Sacrée Pipelette



Nombre de messages : 1155
Localisation : sud ouest
Date d'inscription : 30/09/2006

LES DEUX SOEURS Empty
MessageSujet: LES DEUX SOEURS   LES DEUX SOEURS EmptyDim 1 Avr - 8:59

Jamais nous n'avons fait de différence entre vous deux. Ma femme s'opposait à ce que nous te révélions la vérité.Sur son lit de mort, il y a 6 ans elle me demanda de ne rien dire. Vous portiez toutes les deux notre nom, elle ne voulait pas qu'il y ait une différence entre vous. Je me suis donc tu. Je me demande comment vous avez pu apprendre la vérité, mais je le regrette profondément.
En tous cas, rien n'est changé. Vous êtes mes deux filles chéries.
- Rien n'est changé? dit Lise. Rien n'est changé? Ma soeur n'est pas ma soeur et j'apprends que j'ai un frère..et tu trouves que cela ne change rien?

- Est ce que ton affection pour Pat s'en trouve changée? est ce que tu m'aimes moins?
- Non. Bien sur que non. Mais dire que rien n'est changé, c'est un peu exagéré non? Et mon vrai frère, qu'est il devenu?
- Je te l'ai dit. Il a repris l'exploitation de vos parents depuis deux ans.Et je crois qu'il a également quelques ruches
- Quelques ruches dis tu? Attends!!
Et Lise partit en courant dans la cuisine et revint avec un pot de miel
En lisant l'étiquette, elle demanda:
-Il ne s'appelle pas Jean Dourte par hasard?
- Si. Jean Dourte est ton frère
Patricia, dans son fauteuil pleurait doucement, quand à Lise, elle regardait fixement le pot de miel comme si elle espérait qu'il lui donnerait d'autres renseignements sur son frère.
- Mes filles, mes filles, dites moi que rien n'est changé. Aimez vous comme deux soeurs, et je suis votre père.
- Il est difficile de dire que rien n'est changé. D'ailleurs tu viens de dire " aimez vous COMME deux soeurs" C'est que nous ne le sommes pas.
- Tu n'aimes plus Pat?
- Oh, si, bien sur!
Elle vint vers Patricia toujours en larmes et la serra dans ses bras.
-Si bien sur j'aime toujours Pat...mais ...ce n'est pas ma soeur.
- Vous portez le même nom, et puis, ce sont les sentiments qui comptent.
- Oh, des arguments, on peut toujours en trouver. Mais les faits, eux sont incontestables: tu n'es pas mon père et Pat, n'est pas ma soeur.
- Ma Lise tu me fais beaucoup de peine. Légalement je suis ton père adoptif. Et reconnais que je n'ai jamais fait de différence entre mes deux filles.
- C'est vrai Papa. Excuse moi. mais tu dois comprendre que ça me fait un coup d'apprendre tout cela.
Elle alla embrasser son père, puis sa soeur. Enfin, avec son esprit de décision habituel, elle dit
- Dans l'aprés midi, je vais aller voir mon frère. Penses tu Papa qu'il est au courant de l'existence d'une soeur?
- J'ignore totalement si son tuteur lui en a parlé.
- Bon. Nous verrons bien.Pat, es tu d'accord pour m'y conduire?Si ça te gène dis le trés franchement.Ah! vivement que je passe mon permis de conduire
- Mais ma fille, tu viens d'avoir tes 18 ans, tu peux t'inscrire à une auto école à Condom. Je suis certain que tu l'obtiendras du premier coup.
- Je l'espère bien. Parce que.....Parce que, je crois qu'il faudra que l'on parle des problèmes matériels. il n'y a pas de raison que je reste à ta charge....
- Oh que tu me fais mal, Lise.Il n'y a rien, absolument rien de changé. Tu es ma fille au même titre que Patricia
- Maintenant que je sais...Oh, comprends moi, Papa, c'est si nouveau, si inattendu. je ne sais pas ou j'en suis.
- Les choses sont simples. Je te le répète, tu es ma fille comme Pat.Il n'y a aucun problème matériel nouveau. La seule différence c'est que tu as un frère que tu ne connais pas...

- Si, nous l'avons vu avec Pat. Nous lui avons acheté du miel. Il a l'air sympa. Timide, mais sympa.
- Hé bien tant mieux . Sa Maman, la nourrice de Pat, ta mère naturelle, était elle même trés gentille.
Dans l'aprés midi, Pat au volant de leur petite opel, elles allèrent à Eauze, chez Jean Dourte.
Lorsqu'elles arrivèrent, le jeune homme nettoyait des ruches au chalumeau

- Si vous voulez entrer et m'attendre quelques instants, je vais me laver les mains.
Les deux jeunes filles entrèrent dans une grande cuisine, simplement meublèe mais propre.
Dans une grande cheminée, une grosse buche finissait de se consumer, et deux fauteuils avec des coussins de vives couleurs, permettaient a leurs occupants de profiter du feu dans la cheminée.
Jean entra et invita les jeunes filles a s'asseoir dans les fauteuils, puis il avança une chaise pour lui même.
( A suivre)
http://aristee.canalblog.com/
http://abeilles.apiculture.free.fr/
Revenir en haut Aller en bas
http://bon.livre.free.fr/romans/romans_livres.htm
aristee
Sacrée Pipelette
Sacrée Pipelette



Nombre de messages : 1155
Localisation : sud ouest
Date d'inscription : 30/09/2006

LES DEUX SOEURS Empty
MessageSujet: LES DEUX SOEURS   LES DEUX SOEURS EmptyLun 2 Avr - 8:39

- Vous nous reconnaissez demanda Lise?
- Oh oui, bien sur, mesdemoiselles, vous m'avez acheté du miel et du pollen sur le marché.
- C'est vrai. Mais savez vous qui nous sommes exactement.
- Oui. Je me suis renseigné ( et Jean rougit de ce que cet aveu pouvait signifier) je sais que vous êtes les filles de Monsieur Bernard.
- C'est tout ce que vous savez?
- Oui. C'est tout.
- Vous vivez seul ici?
- C'est à dire que oui je vis ici, mais je prends mes repas de midi et du soir, chez mon tuteur, qui est aussi mon voisin. C'est mon tuteur et sa femme qui m'ont élevé. Ce sont presque des parents pour moi.
- Et vous n'avez ni soeur ni frère?
- Non. Je n'ai absolument aucun parent.
- Vous auriez aimé avoir...par exemple une soeur?
- Une soeur? je ne sais pas. Je ne me suis jamais posé la question, puisque je suis fils unique
- Je vais Jean vous annoncer quelque chose d'assez sensationnel. ..Je vais me mettre à te tutoyer..
- Oh, si vous voulez. Ca ne me gène pas...

- Mais toi ausi tu peux me tutoyer
- Oh, non. Je n'oserais pas
- Si, tu peux me tutoyer. Parceque je suis ta soeur.

- Pourquoi me dites vous ça?
- Je te le dis parce que c'est vrai
-Mais je n'ai pas de soeur. Je le saurais bien..;
- Ecoute, Jean. Quand un jeune homme et une jeune fille ont le même père et la même mère, ils sont quoi?
- Ils sont frère et soeur, mais..
- Il n'y a pas de mais? C'est notre cas. Je vais t'expliquer
Et Lise raconta toute l'histoire..
Jean ne savait que dire:
- Ah, ça alors, Ah ça alors. Alors, vous... enfin tu es ma vraie soeur.
- Hé oui. Tu as gagné une soeur, et tu as un bonus en plus.
- Un bonus?
- Oui,un bonus, une prime si tu veux. Tu as une soeur plus une soeur de lait, Pat.
Un silence plana un moment.

- Je me croyais absolument seul, sans famille, et maintenant...Je suis bien content...Bien content...mais c'est un peu dommage..
- Ah bon? Pourquoi dommage?
- En rougissant, Jean répondit: parce que vous me plaisiez bien
- Il est préférable que ta soeur et ta soeur de lait te soient sympathiques , non?
- Oui, mais je voulais dire...
- Quoi?
- Rien. ...rien. vous savez ce que nous allons faire pour arroser ça?
- Non.
- Nous allons boire un Pousse rapière. Vous connaissez?
- De nom. Mais il parait que c'est trés fort .C 'est quoi exactement
- C'est de la liqueur d'armagnac dans laquelle on met du vin mousseux blanc.
En donnant ces explications, Jean avait sorti un carton- présentoir dans lequel se trouvaient une fiole de liqueur d'armagnac et une bouteille de " vin fou"
Les deux jeunes filles trouvèrent que cette boisson était exquise et voulurent être reservies.
- Vous savez les filles, je veux bien vous en donner un deuxième, mais ne vous y trompez pas.Cela se boit facilement mais vous risquez de ne plus pouvoir tenir debout...
Et c'est vrai, qu'aprés le deuxième pousse rapière, ils étaient tous trois euphoriques. Même la timide et peu loquace Pat riait à gorge déployée et parlait sans arrét, disant qu'elle était trés contente d'avoir un frère de lait,qu'il n'était pas laid, que le pousse rapière se buvait comme du petit lait...et autres astuces vaseuses.
Lorsqu'ils voulurent se lever, les deux filles retombèrent sur leurs sièges, et Jean, leur dit qu'il n'était pas question qu'il laisse Pat conduire sa voiture.
- Je vais vous reconduire dans votre voiture, et pour revenir, je me débrouillerai. Ah, je m'en souviendrai du jour ou j'ai connu mes deux soeurs.
Il aida les jeunes filles à monter dans le véhicule et les ramena chez elles.
Monsieur Bernard fut trés étonné de voir ses deux filles exubérantes, riant pour un oui ou pour un non.Jean expliqua qu'elles avaient bu 2 pousse rapières, et qu'il avait jugé préférable de les ramener lui même
- Tu as bien fait mon garçon....de les ramener...mais tu n'aurais pas du leur faire boire 2 pousses rapières...Enfin cela marquera votre rencontre. Allons, viens, je vais te raccompagner chez toi.
( A suivre)
http://aristee.canalblog.com/
http://abeilles.apiculture.free.fr/
Revenir en haut Aller en bas
http://bon.livre.free.fr/romans/romans_livres.htm
aristee
Sacrée Pipelette
Sacrée Pipelette



Nombre de messages : 1155
Localisation : sud ouest
Date d'inscription : 30/09/2006

LES DEUX SOEURS Empty
MessageSujet: LES DEUX SOEURS   LES DEUX SOEURS EmptyMar 3 Avr - 7:50

Sur le chemin du retour, à la demande de Jean, Monsieur Bernard raconta à nouveau l'histoire de la famille du jeune homme.
Ce dernier avait su par son tuteur, le décés accidentel de son père, quand à sa mère, il avait été question d'un décés consécutif à une maladie, et non pas d'un accouchement et de naissance d'une petite fille.
Tout cela était bien curieux. Jean ne parla pas à Monsieur Bernard de la divergence entre son récit et celui du tuteur
L'un mentait, c'était certain. Et il s'agissait bien d'un mensonge volontaire et non d'une erreur, car l'un et l'autre étaient parfaitement au courant de ce qui s'était passé réellement .
Le soir, en dinant chez son tuteur, il demanda à ce dernier de lui raconter comment étaient morts ses parents.
- Mais mon garçon, pourquoi reviens tu sur ces tristes évènements? Je te l'ai déja dit. Ta Maman, la première est morte de maladie,quand à ton père, une annèe plus tard, il est mort d'un accident: Son tracteur s'est retourné sur lui et il a été écrasé;
- Mais de quelle maladie ma mère est elle morte?
- Ah, ça, on ne l'a jamais trés bien su. Je pense que ce devait être un cancer foudroyant...
- C'est curieux qu'on ne sache pas exactement de quoi est morte Maman. Tu ne trouves pas?
- Pourquoi curieux? Tu sais dans ces cas là, c'est surtout la perte elle même qui nous touche. La raison est secondaire. Mais pourquoi toutes ces questions aujourd'hui?
- Il est normal que je sache de quoi est décédée ma mère. Je n'ai aucun souvenir d'elle,mais j'aimerais savoir.
- Je crois que ce sera difficile.Le médecin qui la soignait est lui même mort il y a quelques annèes.
- Bon. Au fond tu as raison. Ce n'est pas trés important.
En fait, c'était au contraire trés important aux yeux de Jean. Il s'agissait ni plus ni moins de savoir si Lise était vraiment sa soeur. Il réfléchit longuement et prit en fin de compte, la décision de parler du problème à Lise et Pat quand il les reverrait.
Il n'eut pas longtemps à attendre. Le lendemain, Lise lui téléphonait pour lui dire, qu'elle se souviendrait longtemps du Pousse rapière. C'est excellent, mais traitre...
Jean lui dit qu'il voudrait la voir avec Pat pour un problème important, et Lise lui annonça leur visite dans l'aprés midi.

Dés leur arrivée, Lise dit à Jean:
- Surtout pas de pousse rapière. Alors, mon frère, qu'as tu à dire de si important?

- Hé bien ma soeur, justement, je ne sais pas si tu l'es réellement.
- Si je suis quoi?
- Ma soeur!
- Mais enfin je t'ai expliqué hier....
- Oui, tu m'as dit ce que ton père t'a dit. Mais figure toi, que mon tuteur me dit autre chose. Selon lui, ma mère est morte de maladie, sans doute un cancer. Il ne m'a pas parlé d'un deuxième bébé et de sa mort à la suite d'un accouchement.
- Mais enfin, pourquoi ment il?
- Je ne sais pas...je ne sais pas qui dit la vérité et qui ment...
- C'est mon père qui dit la vérité...puisque je suis là!!
- Tu es là. C'est une certitude.Mais es tu ma soeur? Objectivement on peut se poser la question. Mon tuteur était le voisin de mes parents, il les connaissait bien, et me semblait naturel quand il m'a parlé de tout cela.
- Mais alors, qui suis je? dit Lise avec une petite voix
- Tu es ma soeur, un point c'est tout dit la douce Pat. Tout le reste ne nous interesse pas.
- Bien sur que si, ça nous interesse. Je veux savoir. Soit Père soit le Tuteur de Jean, ne dit pas la vérité. Pourquoi?Il y en a qui savent. Tiens, j'ai une idée. Nous allons interroger nos voisins. Ils savent puisque c'est en les entendant que nous avons su qu'il y avait un problème. Viens Pat, allons y tout de suite. Jean je te tiens au courant. Si de ton coté tu apprends quoi que ce soit, passe moi un coup de fil.
Pat et Lise, allèrent directement chez leurs voisins.
La femme seule était là.
Aprés les politesses d'usage, Lise posa le problème immédiatement
- Madame, nous croyons savoir que Pat et moi, nous ne sommes pas de vraies soeurs
- Ah! Monsieur Bernard vous a parlé.
- Oui. Mon père nous a parlé. Ma vraie mère était la nourrice de ma soeur, et j'ai été adoptée par Monsieur Bernard, à la suite de la mort de mon père. Est ce exact?
- Je ne peux rien vous dire.
- Comment vous ne pouvez rien me dire? Nous ne sommes pas de vraies soeurs n'est ce pas?
- Oui. Ca c'est vrai.
- Et Monsieur Bernard m'a adoptée à la suite de la mort de mon père?
- Je ne peux rien vous dire.
- Mais enfin...;
- Le tuteur de Jean est mon frère. Et nous sommes fachés. Je ne peux rien dire de plus.
Lise, véritablement déboussolée, c'est pour un fois Pat qui parla
( A suivre)
http://aristee.canalblog.com/
http://abeilles.apiculture.free.fr/
Revenir en haut Aller en bas
http://bon.livre.free.fr/romans/romans_livres.htm
aristee
Sacrée Pipelette
Sacrée Pipelette



Nombre de messages : 1155
Localisation : sud ouest
Date d'inscription : 30/09/2006

LES DEUX SOEURS Empty
MessageSujet: LES DEUX SOEURS   LES DEUX SOEURS EmptyMer 4 Avr - 7:54

- Mais enfin, que vous soyez fachée avec votre frère,qui est le tuteur de Jean, en quoi cela a t il à voir avec notre problème ?
- Moi, je ne dirai rien. Allez voir le tuteur de Jean si vous voulez. Non. Moi je ne dirai rien.


-Impossible de rien tirer de cette vieille bourrique dit Lise lorsqu'elle revenait à la maison avec Pat. c'est bien mystérieux tout ça! il me parait certain que c'est le tuteur de Jean qui a menti. Nous irons le voir.
Lise téléphona à Jean pour lui dire qu'elles passeraient le lendemain matin. Elle ne parla pas de la conversation qu'elles avaient eu avec la voisine. Elle préférait lui en parler de vive voix.
C'est ce qu'elle fit le lendemain dés son arrivée chez Jean.
- Sais tu Jean qui est ma voisine? C'est la soeur de ton tuteur. Il se confirme qu'il y a beaucoup de mystères dans notre histoire, mais elle n'a rien voulu me dire. Simplement qu'elle était fachée avec son frère. Cette facherie a t elle un lien avec ce que nous cherchons? Je n'en sais rien. Mais c'est probable.
Il me semble que nous devrions aller chez ton tuteur pour lui poser quelques questions . qu'en penses tu?
- Je suis d'accord. Il faudra bien que nous sachions le fin mot de cette histoire. Nous savons que l'un de nos proches ment. Nous ne pouvons pas vivre avec ça.
Ils allèrent tous les trois chez le tuteur, qui se trouvait avec sa femme dans la cuisine; Jean les présenta
- Mon tuteur, Henri et sa femme Madeleine. Je vous présente mesdemoiselles Bernard.
En entendant ce nom, les yeux de Madeleine se chargèrent de méchanceté, et elle sortie brusquement de la pièce. Quand à Henri, le tuteur, il palit et se laissa tomber sur une chaise.
Ce curieux accueil laissa les 3 jeunes gens décontenancés. Que se passait il?
- Qu'y a t il Tonton? ( c'est ainsi que Jean appelait son tuteur)Pourquoi Madeleine est elle partie? et toi....tu sembles trés ému...
A ce moment là, Madeleine revint dans la pièce et dit a son mari.
- Tais toi. Si tu parles, tu le sais: je m'en vais!


Cette scène avait quelque chose d'irréel, et il y eut un long moment de silence.
Puis , Henri qui s'était avachi sur une chaise, se redressa peu à peu, et s'adressant à sa femme:
- Tu feras ce que tu voudras. J'en ai assez de ces cachoteries. Je vais parler
- Henri!! Je te le dis pour la dernière fois: Tais toi;
Sans lui répondre le tuteur dit à Jean: Fais asseoir tes invitées. Je devine ce qui vous amène.
Madeleine sortit une nouvelle fois de la pièce, visiblement abattue.
- Pour la première fois depuis bien des annèes, ma soeur m'a téléphoné hier soir. Elle m' a fait part de votre visite.
Vous avez appris, je ne sais comment que vous n'étiez pas de vraies soeurs.
Vous avez le droit de savoir ce qui s'est passé.
Depuis longtemps, j'avais...disons un penchant pour ta mère, Jean.J'avais toujours espéré, et puis, à ta naissance, j'ai su que rien désormais ne serait possible entre elle et moi.
Ton père, Jean, tu le sais, était d'origine italienne. Lorsque tu as eu un peu plus de 1 an, profitant de la saison creuse, en hiver, comme il avait le mal du pays depuis quelque temps, il décida d'y retourner pour quelques semaines.
Ta mère étant seul avec son petit Jean, j'allais de temps en temps voir si elle avait besoin de quelque chose.Et je me suis aperçu qu'elle était attirée vers moi comme moi par elle. Et...elle est devenue ma maitresse.
Tout de suite, elle s'est trouvée enceinte, et nous le savions déja lorsque le mari est revenu.
Ma femme, Madeleine se doutait de quelque chose. Lorsque tu es née, ,par un simple calcul, le doute n'était plus permis, ni pour ton père, Jean, ni pour Madeleine. Oui, Lise. Tu es ma fille.
Madeleine me mit alors le marché en mains. elle acceptait de rester avec moi, à condition de ne jamais voir, de ne pas entendre parler de Lise. J'ai lachement accepté.
Lorsque quelques jours aprés la naissance, ta Maman mourut, Jean,ton père se trouvait avec deux enfants , l'un de 3 ans et l'autre de quelques jours sur les bras.Il ne pouvait s'occuper du bébé. Madeleine s'opposait farouchement a ce que nous le prenions. C'est moi qui suis allé voir Monsieur et Madame Bernard pour leur demander s'ils pouvaient s'occuper de la petite Lise, le temps de trouver une autre solution.Ils ont accepté aussitot.
Ils se sont beaucoup attachés à toi et ils t'ont adoptée.
Mais j'ai un autre aveu à vous faire.
Ton père, Jean, est bien mort, écrasé par son tracteur. Mais ce n'était pas un accident. C'était un suicide.
Ton père passait la herse dans un champs. A proximité de ce champs, il y a un ravin d'une dizaine de mètres C'est dans ce ravin qu'on la retrouvé.Mais comme entre la fin du champs, et le ravin, il y a bien 20 mètres, il ne peut s'agir d'une erreur de conduite. J'ai la certitude que la mort de sa femme, ainsi que ....son infidélité...l'on amené à se suicider Je me sens un peu responsable de la mort de ton père, Jean.
Voilà. Maintenant vous savez absolument tout.
Je pense Lise que tu es trés décue de m'avoir pour père plutot que Monsieur Bernard. C'est certainement dur pour toi.
- Il faut me laisser un peu de temps. Toutes ces révélations me remuent, évidemment. Mais je pense.....
, que tu as du passer des moments trés difficiles aussi.
Il faut que tous, nous tachions de bien réaliser ce qui nous arrive. Réfléchissons à tout ça.
Je propose que nous nous revoyons demain chez Jean.
( A suivre)
http://aristee.canalblog.com/
http://abeilles.apiculture.free.fr/
Revenir en haut Aller en bas
http://bon.livre.free.fr/romans/romans_livres.htm
aristee
Sacrée Pipelette
Sacrée Pipelette



Nombre de messages : 1155
Localisation : sud ouest
Date d'inscription : 30/09/2006

LES DEUX SOEURS Empty
MessageSujet: LES DEUX SOEURS ( FIN)   LES DEUX SOEURS EmptyJeu 5 Avr - 7:51

Le lendemain, ils se retrouvaient, , Pat, Lise et Henri, chez Jean. Bien sur Madeleine n'était pas venue.
Comme à son habitude, Lise prit la première la parole.
- Aprés ces quelques journèes de tourmente, les choses sont désormais claires.
Jean a une demie soeur, moi, et une soeur de lait , Pat.
Pour Pat : elle a un frère de lait
Henri a une fille naturelle qu'il pourra désormais voir
Quand à moi, je me retrouve avec un père adoptif, un père naturel, un demi frère, et...toi, Pat, qui n'est pas ma vraie soeur,mais restera toujours ma soeur dans mon coeur.
Avouez que cela fait tout de même beaucoup de changements...
(Note de l'Auteur : Je sais. Tout cela est un peu simple. Je ferai plus compliqué la prochaine fois……..)
A propos, Père ( oui j'ai décidé de t'appeler Père et de continuer à dire Papa à mon père adoptif), il y a une autre personne qui subit tous ces changements. C'est Madeleine. Que compte t elle faire?
- Cela, je n'en sais rien.Elle ne me parle pas de partir...et il me semble qu'elle a été surprise de voir ne pas me soumettre pour une fois.
Jean proposa:
- Puisque toute la lumière a été faite et si vous le voulez bien, pour féter cette réunion familiale, nous allons prendre un pousse rapière. Mais un seul....et pas trop corsé pour les filles.

Epilogue
Trois ans se sont écoulés depuis ces évènements.
Jean et Pat se sont mariés l'annèe dernière
Quand à Lise, elle sait parfaitement ce qu'elle veut faire. Devenir avocate.
Lorsqu'elle revient dans le Gers elle partage son séjour, équitablement entre son père adoptif et son père naturel. Elle vient de terminer une maitrise de Droit. .
Chez Jean,, Madeleine l'accueille sans chaleur excessive, mais sans être trop désagréable. Elle est finalement restée avec son mari, qui depuis les évènements que nous avons retracés a récupéré son autorité si longtemps perdue.
Je termine ce petit récit. Il est 19 heures 30. Et je vais me prendre un petit Pousse rapière. Un seul. Evidemment.Tchin!!

F I N
http://aristee.canalblog.com/
http://abeilles.apiculture.free.fr/
Revenir en haut Aller en bas
http://bon.livre.free.fr/romans/romans_livres.htm
Invité
Invité




LES DEUX SOEURS Empty
MessageSujet: Re: LES DEUX SOEURS   LES DEUX SOEURS EmptyJeu 5 Avr - 23:11

Toutes mes félicitations pour cet écrit et pour cette magnifique lecture (j'ai pris un immense plaisir à découvrir l'histoire). Pascal. Petit pincement quand lise confirme que patricia est sa soeur...
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





LES DEUX SOEURS Empty
MessageSujet: Re: LES DEUX SOEURS   LES DEUX SOEURS Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
LES DEUX SOEURS
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le bateau ivre  :: Les joies de l'écriture-
Sauter vers: