2006 : l'évolution continue

Aujourd'hui, il pleut. Dans la salle carrelée que la municipalité met à ma disposition pour que les jeunes apprennent l'art du théâtre depuis que notre grand théâtre de 750 place (dont nous payons l'entretien) est désormais entre les mains des tentaCULaires Bayonnais (en clair, on se fait enculer et on dit merci avec le sourire, ça fait bien les spectacles de la Scène Nationale dans notre patelin, et tous ces bayonnais et biarrots qui viennent remplir notre salle, il paraît qu'on devrait en être fiers, j'ai beau chercher, j'ai pas trouvé pourquoi). Donc bref, je ne sais plus où j'en suis....

Ah oui. Il pleut.
Salle carrelée, évidemment équipée du minimum syndical, idéale pour faire du théâtre puisque pas le choix. Comme il pleut, si je ne prends pas la précaution de faire déchausser les jeunes avant qu'ils pénètrent plus en avant dans la salle, c'est foutu, il y a de l'eau partout, ça glisse, bref, c'est le bordel. Non seulement ils ne peuvent pas se mettre à ramper, ni s'allonger, mais de plus ils risquent de se casser la gueule.

Ah tiens, le gardien ! En voilà une idée qu'elle est bonne ! Bonjour monsieur le Gardien ! Oui oui, tout va bien, oui oui le chauffage, tout, oui, je sais faire fonctionner, oui oui. Euh... si toutefois vous pouviez avoir l'amabilité de laisser une serpillière, voyez, parce que... etc... blabla... et donc une serpillière.

Et là, ça se corse ferme.
Le gardien m'explique que cette salle est aussi louée le week end pour des repas d'annif, des réunions, des patatis et des patatas, et que les gens ayant l'habitude de laisser la serpillière dans un état de dégueulis avancé, il avait été décidé par les hautes autorités de supprimer ce bout de chiffon dérangeant.

Certes, lui répondis-je, mais j'ai là, voyez, une trentaine de jeunes et....

Ah ! me fit le brave homme, plein de bonne volonté. C'est que des seaux et des serpillières, j'en ai plein, dans un local là bas. Mais c'est que je n'ai pas le droit, voyez-vous, de prendre cette initiative là que de vous en mettre un exemplaire de chaque à disposition, parce que voyez-vous, ma bonne dame, c'est que je risque ma place moi....

Je m'ahuris-je donc en arrondissant les yeux tout ronds. Ahuris, donc.

Et c'est là que le gardien, soumis mais pas con, me révéla la marche à suivre : Ma bonne dame, je vous suggère d'écrire à la municipalité pour demander qu'une serpillière soit entreposée ici. Je pense qu'avec un cadenas à la porte d'un placard, dont vous auriez la clé.....



PUTAIN DE BORDEL DE MERDE, JE VAIS ME LA FAIRE, CETTE LETTRE.

Il a surtout une femme et trois enfants à nourrir...

Quand on dépend de certains élus municipaux, SI.

Pourquoi crois-tu que j'en fasse un post ?
Je vais l'écrire, cette putain de lettre. Co-signature : la mienne, et celle du responsable de l'assoc au sein de laquelle je bosse pour les ateliers théâtre.

Je saurai la rédiger subtilement au point de les prendre pour ce qu'ils sont : des cons. Et crois moi, la lettre va circuler. Ça tombe bien, ça conspire déjà pour les élections municipales.

... Et en attendant s'il suffisait d'apporter une serpillère avec soi... pour que les enfants ne risquent rien pendant que les adultes s'envoient des serpillères dans... les jambes ?

Je porte déjà le lecteur CD et les CD, les papiers et la pièce, le goûter, et une éponge... dois-je envisager une remorque ?

Non.

Jamais.

Je pars du principe que ce n'est pas à moi de pallier aux insuffisances d'un système. Je suis très con s'il le faut. Et inflexible. Cinglante, même.

Dans la même série, (des cons) y'en a partout :

Je suis allée prendre un "capuccino" au Flunch de chez Auchan pas loin de chez moi, je précise à 14 H30. Nous étions 3 dans une grande salle vide où les gens viennent déjeuner ou dîner aux heures adéquate.
Arrivent un couple d'une trentaine, très correcte, avec un plateau et dessus une assiette avec un seul pat : crudités + une tranche de jambon + 2 verres d'eau remplis à la fontaine. Une fois assis, les voilà en train manger, en se partageant le plat, sans déranger personne.
Ne voilà t-il pas qu'un employé du Flunch arrive en les sommant de prendre un deuxième plat. Dixit celui-ci :
- soit l'un mange et l'autre le regarde (quoi qu'en principe on doit consommer pour pouvoir s'asseoir),
- soit chacun prend un plat et le paie,
mais interdiction de partager le même plat.

Super calme du côté des "coupables" qui continuaient de manger sans broncher pendant que l'employé s'ennervait tout seul.
Il est parti et revenu avec un responsable.
Bien sûr je m'en suis mêlée et 2 autres personnes également, disant que l'on ne voyait pas en quoi ça gênait, et qu'il fallait être conscient que certaines personnes n'ont pas toujours les moyens de se payer un repas mais qu'ils ont besoin d'être en compagnie.
Du coup, se trouvant certainement un peu "ridicules" ils sont repartis, ne trouvant rien à répondre.
Fin de l'histoire.
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Une autre, plus grave, et réelle :
Une personne du centre culturel où je pratique l'art floral s'est fait agressée par un homme en cagoule, un soir de la semaine à 19 H au feu rouge, obligée de donner son sac à main contenant clés, papiers d'identité, etc…
Elle s'est précipité au commissariat pour faire la déclaration. Il lui aura fallu presque 2 Heures pour pouvoir etre entendue et signer cette déclaration.
Pourquoi ? parce qu'elle ne pouvait décliner d'identité (ben oui, bien sûr, plus de papiers et elle ne pouvait rentrer chez elle chercher un justificatif puisque plus de clés. Pendant ce temps là elle risquait de se faire cambrioler… (heureusement non !)
Le comble, l'assurance ne prend pas en charge le changement de ses serrures puisqu'il n'y a pas eu d'effraction. A se demander s'il ne valait pas mieux attendre un cambriolage…

Digne d'un sketch à la Muriel Robin !

HHHHHHaaaaa!!!!! ça fait presque plaisir!!! je me sens moins seule... à Nice j'ai les mêmes!!! si si je vous jure!!!

Allez... je m'en fous je suis en maladie... je peux parler du boulot!!!! là où je bosse donc... les "Maîtresses de Maison"... oui... c'est joli hein!! avant on appelait ça des femmes de services... le nom a changé... mais rassurez-vous... leur paye est toujours la même... les Maîtresses de Maison donc commencent vers 9H00 et terminent vers 15H00... dans ce laps de temps... si les gamins innondent les douches ou si jamais l'un d'entre eux vomit ou je ne sais quoi encore... on peut bien sûr aller trouver ces dames adorables et toujours prêtes à rendre service et elles nous prêtent le matériel nécessaire au nettoyage quand elle ne nous forcent pas à regagner notre bureau ou la compagnie des enfants pour nettoyer elles même et nous éviter la corvée...
Mais une fois qu'elles sont parties... lors des douches du soir par exemple... si jamais il est besoin d'une serpillère... HHHAAA!!!! ben on attend que ça sèche tout seul car personne n'a les clés du local des Maîtresses de Maison... et la direction à cette heure là est partie chez elle... pratique non??? alors moi naïve... j'ai dit..."ben... et si on avait une réserve dans les bureaux sur chaque groupe de vie??!!" je me suis trouvée plutôt futée moi sur le coup... sauf qu'on m'a répondu que les enfants pouvaient y avoir accès et que c'était de fait dangereux... ben oui!!alors comme je n'avais pas envie de me prendre la tête et que je vais bientôt me barrer de cet asile d'alliénés... je n'ai pas proposé de retirer aussi les serviettes de table, de toilette, les peignoirs de bains ainsi que les rideaux de douches... juste par soucis de sécurité... mais par contre qu'ils soient trop nombreux par rapport au nombre d'éducs et qu'ils se bastonnent à longueur de journée... ça c'est pas dangereux???!!! NONONONONON!!!!!!!!

Enfin bon... tchuuss les filles!!!

Ha oui... dans la série on est cons mais on le fait pas exprès...

9a fait trois ans qu'ils réclament un poste d'éducatrice(teur) scolaire... ils l'obtiennent cette année du Conseil Général et je suis embauchée sur un CDI de 12H/semaine. On m'accueille comme un ministre, on me dit qu'on m'attendait avec impatience et tout et tout...

Ben chuis vachement contente!!! ça fait deux moi que je suis sur le poste ... je n'ai toujours pas de salle fixe et adaptée, ni même une armoire fermée où je pourrais laisser un peu de matériel, ni la possibilité d'un quelconque affichage... et quand j'en fais la demande.... ça paraît tellement compliqué que je culpabilise presque de l'avoir soulevé...

Courage Rooooooo!!!! c'est pas encore demain qu'on va s'en débarrasser des cons de leur espèce... à croire qu'ils se reproduisent entre eux... de la pure race de connards!!!

Ben dites, on entame une collection !

Je suis restée scotchée sur le couple de Flunch....
Des baffes se perdent !!

Incroyable ces histoires, la connerie est à son comble..çà devrait inspirer des humoristes

:lapinpin: :lapinpin:

Puisqu'on en est à la série des cons, je m'en vais (mais no pas trop loin!) vous raconter ce qui est arrivé à mon brave papa, il y a à peu prés quatre cinq ans.

Papa, un beau jour se plaint auprés de ma soeur qu'il na plus de retraite. Le pauvre ne sachant ni lire ni écrire, et étant complêtement paumé dans tous ce qui est démarche, demande donc à ma souerette la marche à suivre.
Elle lui dit d'attendre un peu, que c'est peut-être un oubli, ou juste un retard.
Mais au bout de 2 ou 3 mois, il n'y a plus de doute, il ne s'agit pas de retard, ou d'oubli, il se passe bien quelque chose.

Masoeur emmène donc papa, et les voilà partis se renseigner au bureau ad oc.

La dame derrière son bureau, ennervée parce que ma soeur a osé la dérangrer pendant qu'elle papotait avec ces colègues, répondit à ma soeur:

--Dis donc, vous ne croyez tout de même pas que vous allez toucher la pension de votre père?

-- Comment ça dis ma soeur?

--Oui, répondit la préposée, votre père étant mort depuis trois mois, sa pension est tout naturellement coupée.

Ma soeur croyant qu'elle avait mal entendu, lui fit répérter.
--Oui, votre père est mort depuis trois mois, je confirme.

--Mon père est celui qui est avec moi, face à vous, et pour un mort, je trouve qu'il a bonne mine, ne croyez-vous pas?

La charmante dame n'en démords pas, va même jusqu'à prétendre que ma soeur ment, que l'homme à côté d'elle n'est pas son (notre) père mais un étranger.

C'est çà dit ma soeur, ça fait 23 ans que je vis avec un étranger que j'ai toujours appelé papa.

Pour nous il est mort, si vous prétendez qu'il est vivant, apportez nous la preuve.

Ma soeur se retrouva donc dans un méli-mélo ahurissant, obligé de prouver que papa est bien vivant.
Il lui a fallut toute la patience du monde et des démarches à n'en plus finir pour avoir gain de cause.

Vous imaginez le tableau:vous allez chez le médecin non pas parce que vous êtes malade, non pas parce que vous voulez un certificat d'arrêt de travail, non, rien de tout ça. Rien que du trés banal, juste un certificat prouvant que votre père n'est pas mort.

Original non?

Une histoire complètement folle...et ahurissante!!!

Ha oui!!! là je crois qu'on atteint des sommets!!!! elle devait avoir une bonne tête de championne celle là!!!!

Eh oui Isa,

Certaines font de trés grand efforts pour rester trés bien placé sur la liste des champions de la connerie.

Ouais... le soucis c'est que je ne suis même pas sûre qu'ils aient besoin de faire tellement d'efforts... ça m'a l'air assez naturel...

Je viens de lire l'histoire de ton papa, Moïse. Le genre d'histoire que j'adore, tellement c'est crétin.

Dans le genre mais à l'inverse, la soeur de mon compagnon est décédée il y a... euh.. 3 ans.
Je me suis fadé tous les papiers, mon compagnon étant le seul survivant de la famille. Bref.

Donc un jour je reçois une lettre des impôts adressée à Mademoiselle X (sa soeur) chez monsieur X (lui, donc chez nous).

Mademoiselle,

Vous êtes décédée le....
Nous constatons que votre compte a de ce fait été gelé par l'établissement bancaire, et il nous a été impossible d'obtenir le versement mensuel de votre imposition.
Veuillez nous faire savoir dans les meilleurs délais les dispositions que vous comptez prendre afin de pouvoir honorer les mensualisations.
etc... etc.....


J'ai pris ma plus belle plume, et ai répondu :
Messieurs,
J'accuse réception de votre lettre du ...., laquelle me confirme que vous avez pris bonne note de mon décès du.....
Je vous informe que je suis encore décédée à ce jour et que cela devrait durer un certain temps.
Je vous invite à vous rapprocher de Maître Machin, Notaire à.... pour le recouvrement de la créance dont je suis redevable,
veuillez agréer, etc.....


Elle est pas belle, la vie ?

Morte... de rire là!!!!!! Ha ça... c'est très très fort!!!! Et les greffes de cervaux... ils font pas encore??? non parce qu'il y en a qui en auraient un besoin urgent là quand même....

Enfin... j'imagine la jubilation que tu as du avoir à rédiger ta lettre... absurde....

Moïse, le cas de votre père n'est pas le seul. J'y vois là une des joyeusetés de l'informatique. Il suffit d'un homonyme pas très loin et le tour est joué. Bonjour les vivants, amusez vous bien !

Je découvre ce post, je n'étais j'avoue pas très présente ces derniers jours et la je tombe sur les fesses je savais que la connerie existait avec un grand C que cette espèce d'humains faisait des petits et peuplait la terre, mais sincèrement à ce stade c'est grave.

Le pire c'est que j'en avais entendu d'autres dans ce genre, Moise ça à du être terrible pour ton papa d'apprendre qu'il était décédé, j'espère qu'il a pris celà avec humour, car il y a de quoi avoir un attaque ou déprimer fort !

Contisa a écrit:

Morte... de rire là!!!!!! Ha ça... c'est très très fort!!!! Et les greffes de cervaux... ils font pas encore??? non parce qu'il y en a qui en auraient un besoin urgent là quand même....

Enfin... j'imagine la jubilation que tu as du avoir à rédiger ta lettre... absurde....

Héhé ! Alors la belle soeur était une adepte des dons. Et tu me vois venir ; j'ai reçu une avalanche de courriers tous azimuts : les restaus du coeur, l'APF, Médecins du Monde, le Diocèse, les aveugles machin et les invalides de guerre et etc... etc... etc....

Evidemment, chacun venait réclamer pitance. J'ai écrit en disant que la madame pouvait plus fournir.

Qu'à cela ne tienne. J'en ai encore reçu cette semaine. Depuis 3 ans, ils ne lâchent pas le morceau.

désormais, je renvoie les enveloppes sans les ouvrir, avec la mention : "je suis toujours décédée depuis le .......... comment voulez-vous que je vous envoie un chèque ?"


J'en ai un peu ras le bol, pour tout te dire.

Anne a écrit:

ça à du être terrible pour ton papa d'apprendre qu'il était décédé

Ben non, Anne. Il a du être vachement content de prouver qu'il ne l'était pas.

Ro, humour grinçant.

Tu m'étonnes... mais de troute façon... il y en a qui ne reculent devant rien... quoi que tu fasses...J'en ai un peu ras le bol, pour tout te dire.

Citation :

J'en ai un peu ras le bol, pour tout te dire.

Bonsoir les filles,

Anne a écrit:

Moise ça à du être terrible pour ton papa d'apprendre qu'il était décédé

Terrible, non!!!!!
On est taquin de père en fils dans la famille, il nous en faut plus pour nous abattre.

Mon père a sourit et le soir venu, il s'est fait un bon gueulleton et a dit à ma soeur que pour quelqu'un de mort depuis trois mois, il trouvait qu'il avait encore un bon coup de fourchette. Finalement, dit-il, la mort n'est pas si terrible (vu qu'on pouvait avoir encore faim).