Le bateau ivre
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 Auteur : Goupil

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Anne
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MessageSujet: Auteur : Goupil   Auteur : Goupil EmptyMer 4 Oct - 18:44

Eloge de la gourmandise

Plutôt que de réinventer des textes, autant citer ceux qu'on trouve dans toutes ces friandises finement enveloppées dans des papiers dorés.
En voici quelques exemplaires

De toutes les passions, la seule vraiment respectable me parait être la gourmandise.
Guy de Maupassant

Je ne pouvais ôter ma bouche des bords délicieux de sa tasse. Un chocolat à s'en faire mourir, moelleux, velouté, parfumé, grisant.
Guy de Maupassant

Heureux chocolat, qui après avoir couru le monde, à travers le sourire des femmes, trouve la mort dans un baiser savoureux et fondant de leur bouche.
Anthelme Brillat-Savarin

La découverte d'un mets nouveau fait plus pour le genre humain que la découverte d'une étoile.
Anthelme Brillat-Savarin

Les paresseux ont toujours envie de faire quelque chose.
Vauvenargues.

Goupil, pour être renard, n'en est pas moins hédoniste!
Et vous?


Dernière édition par le Mer 11 Oct - 12:54, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Auteur : Goupil   Auteur : Goupil EmptyVen 6 Oct - 17:52

En effet, il les avait ronds,
Mais pas comme le pensent les grandes coquines,
Effrayé de l'enthousiasme de ce carteron,
De douces pulpeuses, mais arlequines.

Il ne sait laquelle emmener sur le bord
Du gour du ru où l'onde coule à rabord
Toutes déguisées en friponnes
Dont la candeur désarçonne

C'est que de ses lèvres ou ses yeux,
N'ai le choix qu'entre délicieux et délicieux,
Où la bergère malicieuse et acorte,
Au lendemain l'entrevue reporte

Me faudra-t-il attendre que mes pieds prennent racine
Pour voir arriver la belle Proserpine
Cent ans seront-ils suffisants
Pour déclarer flamme à la plus tendre enfant.
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MessageSujet: Re: Auteur : Goupil   Auteur : Goupil EmptyVen 6 Oct - 18:07

Si vos doigts sont si doux,
Et que la braise de l'âtre vous a tant chauffée,
Mon poil va devenir tout roux,
Pour me tenir, va falloir appeler la maréchaussée.

A l'ombre des persiennes tirées,
C'est la source de la bergère à laquelle je veux goûter,
Tiens, quelle n'est pas ma surprise,
Ce n'est pas une, mais deux fontaines qu'il me faudra tirer,
De crainte de me faire débouter,
je la tiendrai fermement et assurerai ma prise!

Je ne la lacherai qu'après
Qu'elle ait avoué son forfait,
Qu'avec le feu elle ait joué,
lassée d'attendre le retour du père prodigue,
Que de la rive elle ait trop approché la digue,
Jusqu'à confondre olives et figues.

Viens, ma mie,
retire ta croute,
C'est entière que je te t'envie,
Succombe ou je reprends la route!
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MessageSujet: Re: Auteur : Goupil   Auteur : Goupil EmptyVen 6 Oct - 18:08

Ce n'est pas d'apaiser que l'amante a besoin, mais d'assouvir. Aussi, en 2006, c'est en pays d'amour que j'emmenerai celles qui le veulent.

Soit donc, emmenons Clémence,
Subir du Père Noël les assauts et la véhémence,
Au pays des charmes d’Along,
Là où les nuits sont longues.

Avant qu’Eros son arc ne bande,
Et que dans les cœurs sa semence ne répande,
Chez toutes ces filles aux yeux d’amande,
Et que de ces ténébreuses le regard amende.

Ici, point d’insensible, l’amoureuse abonde,
Pointant en avant ses généreuses rotondes,
Au travers d’une diaphane nuisette,
Approche toi donc pour une doublette,
Laisse de côté l’effrayée et la mièvre,
Je ne veux que ta peau et tes lèvres.

Mais, prends garde à King Kong,
Ne joue pas avec ma jong,
Le mât risque furieusement de s’en élever,
Et il ne sera plus temps que de rêver.

Sur la plage sablée, ta longue cambrure allonge,
N’essaie pas de t’enfuir, je te tiens par la longe,
Jouer du bombé de ton sein avec ma langue,
Te parfumer le corps d’Ylang-Ylang.

Comme de gaieté, tu veux accompagner l’amour,
Allons donc à Messine pêcher la sardine,
Allons donc à Along pêcher le gros cong,
C’est le sourire que je veux de tes yeux de velours.
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MessageSujet: Re: Auteur : Goupil   Auteur : Goupil EmptyVen 6 Oct - 19:24

Au bras, quoi !

Eh bien, oui, à quoi vouliez vous qu’elle s’accrochât ?
C’est ce que me disait une vieille amie d’un forum ami (pas Mummy) avec qui nous avons réécrit cette description qu’elle signe ici sous ma plume.
Attention, pour ne pas sécher devant la chute de Nasbinals, capitale de l’Aubrac lozérien, ne pas s’approcher trop près de ce post si l’on n’est équipé d’un solide appétit humoristique !
A cheval sur trois départements, à califourchon sur ces trois piliers que sont le Laguiole, le Salers et l’Ecir, éperonnant sa monture jusqu’à l’y épuiser, en tout bien tout honneur bien entendu, l’Aubrac étend ses hauts plateaux, non, pas de dangereux fruits de mer, car la mer tue, me dit mon partenaire, mais a reculé depuis bien longtemps, mais de verdure (lo ver dure, comme on le dit en patois) et de solitude apaisante. De cette région légendaire (de repos) émerge la Lozère et son forum LoL où le bon temps des railleurs est désormais révolu, il faut le dire, la Margeride est bien placée pour le savoir qui a payé un lourd tribut au sarcasme et, en effet, n’est-il pas plus injuste de ne retenir que la paille dans la bouche lippue de la margerieuse que de se foutre, comme de sa première outre, de la poutre dans l’œil du cyclone aubracois, car c’est bien d’un tycoon qu’il s’agit, ce que je ne vais avoir de cesse de vous démontrer.
Dès son plus jeune âge, l’enfant y compte tout, à commencer par les vaches. Il fait des compétitions (non ! pas sur l’eau) avec ses amis du coin, certains en ont même compté jusqu’à mille sur un plateau voisin ! Dès l’école, son sens du calcul fait merveille, aussi n’est ce pas étonnant de constater que beaucoup de ces enfants s’y appellent Blaise, Pascal, Evariste, Gallois. Ce dernier rappelle d’ailleurs la présence britannique dans cette région il y a quelques siècles, des gallois dont les noms incompréhensibles (Cwmystwyth, Aberffrwd, par exemple) se sont regroupés commodément en un nom générique, de grands écossais au visage émacié (l’ascétique de Glasgow) dont les noms d’origine sont tombés dans l’oubli (Mc Donald, Mc Cormick, Mc Enroe, Mc Arthur par exemple) ou bien encore des angles, morts ou vifs, dont il faut se méfier aussi bien devant que derrière tant ils sont dangereux.
Faut-il rappeler par ailleurs l’extrême influence étrangère dans cette région, avec, en sus de ceux mentionnés ci-dessus, les mongols dont des yourtes subsistent à Aubrac et un exemplaire à Vébron ou bien encore des flamands (pas les roses, ceux de Belgique) ou bien encore de la police montée canadienne du côté de Barre des Cévennes (la Garde Républicaine, dîtes vous, ah bon, en prévision sans doute de futurs méfaits du Front de Libération de la Lozère). Restons, si vous le voulez bien, un instant dans les Flandres, notamment au sein de la cour du Comte éponyme, dont faisait partie le Vicomte moine, Adalard d’Eyne (belge), bouteiller dudit Comte et qui organisa notamment la construction de la dômerie d’Aubrac, à la fois hôpital et forteresse. La profession de ce moine n’est sans doute pas étrangère à la base ale thé dont l’angle fait son breuvage ordinaire. C’est que ce dernier est fin connaisseur de bières, ainsi l’ale Bion, sa préférée, l’ale Terre, qui fait mal quand elle tombe sur les pieds, mais qui n’épanche pas la soif, l’ale Ambra, avec qui il passe des soirées délicieuses, l’ale Alamein, en souvenir de vacances en taxi pour Tobrouk, l’ale Binos, qui donne le poil blanc et les yeux rouges ou l’ale Bumine, dont une consommation modérée est recommandée, ceci pour n’en citer que quelques unes. Quant au thé, pas de Darjeeling (ni d’Inde, ni de poule) en Aubrac, seulement le bon calament, que l’angle, obtus, put prendre un temps pour de la tisane, mais dont il découvrît bien vite les vertus revigorantes et euphorisantes. En conséquence de quoi, l’abus devenant l’us, les sirs d’Aubrac n’ont pas bonne mine, le teint jaune, la chair molle, mais un goût délicieux. Je confirme pour en avoir essayés. Mais, que me faites vous dire là ?
On pourrait sourire de tout cela, mais ce serait sous estimer l’authenticité et l’intensité de la mornitude qui génère une consommation excessive de boissons alcoolisées dans cette province. En effet, sur ce plat plateau où les chameaux blablatèrent, où les cloportes cantalous colportent la rumeur d’Outre Truyère, où les crapauds crapotent de solitude dans une eau croupissante, où les bailleurs baillent d’ennui devant les créances irrecouvrées et où, finalement, il est plus fréquent de croiser un évêque qu’un indigène, le mal majeur ne serait-il pas l’absence de circulation, du sang (la varice), des capitaux (l’avarice), routière (les caristes) et des carcasses (l’équariste) ?
L’aubracien est en réalité responsable de ce désert qu’il a crée en faisant fabriquer à l’extérieur de la région tous ces bons produits aubracois, tels le fameux Thé concocté à Brive ou bien le non moins célèbre couteau Laguiole, sous traité à Thiers depuis les années 20 et auquel les bougnats parisiens demandèrent dès 1880 l’adjonction d’un tire bouchon ou bien encore les Manouls de Lozère à St Flour ou bien encore l’aligot dont le meilleur exemplaire connu est consommé à Paris. Cet expansionnisme s’est naturellement accompagné d’un comportement colonialiste qui l’a amené à faire rentrer des africains pour y construire des ponts et, délire suprémissime, y paver de basalte des cours de ru.
Cette prétention démesurée l’amène également à prendre ses cascades pour celles d’Iguaçu, ainsi celle du Déroc, qu’il a affublée de ce nom redondant pour faire croire qu’il y en a plusieurs ou bien celle de Lacessat qu’on peut facilement escalader avec un escabeau à deux marches.
C’est que, de père fide et de mère cantile, mi angle, mi démon, sa personnalité est complexe, mais, par dessus tout, faut-il le souligner, il n’aime pas travailler.
Paresseux, pendu par les pieds du haut d’un arbre, il contemple le travail accompli. C’est, qu’à part compter, il ne sait rien faire de ses dix doigts, ce que regrette l’aubracienne, qui n’est pas sans reproche non plus. En effet, brune, frisée à l’excès, elle souffre, comme ses consoeurs margerieuses et portugaises, d’un excès de bigosité, qu’elle peine à éradiquer jusqu’à la racine. Là on ne fait hélas de maillots que de corps. On peut croiser ces femmes ainsi quelquefois sur la route de St Jacques entre le Puy et Nasbinals, à l’image du Faucon Pèlerin qui accompagne le vrai (pèlerin) trois fois par jour et retour tel le Sémaphore Nordiste du Chemin Faisant. Mais où en étais-je donc, ah oui, l’angle est encore présent et je m’en vais en Randonnais le bouter hors de France, arrivée sur place, on me dit qu’il est parti depuis longtemps, soit ! Dépitée donc de n’avoir pu secourir le beau Bertrand, aussitôt quittée Chateauneuf, je me dirige alors vers Rieutord où l’on m’a dit y trouver, à défaut d’angles, des cloches à bouter (les pièces de bronze, pas les habitants), cela devrait être rapide, car il ne doit pas y en avoir beaucoup, il n’y en a en effet que sept. Mais, comme il n’y en avait pas assez, la population en a ramené une de plus cet été (Ste Epiphanie), donc huit. Boutade faite, c’est
l’exercice de la réunion d’évêques dans le Nord Gévaudan, qui, à défaut de fêtes votives, retient notre attention et constitue un des moments forts de l’été dans ces contrées. On les trouve généralement regroupés autour de l’inauguration d’une cloche ou d’une croix, que le gévaudanais se plait à copier comme celle de Fadoumal ou bien celle des Trois Evêques, la bien nommée et coller pour la partie haute de la croix. Une récente manifestation a eu lieu, qui réunissait, outre les trois habitués, celui de Sens ainsi que l’archevêque de Rabat. Autour de l’aligot, auquel furent donc ajoutées liqueur de cassis et semoule, fut conviée la population dont certains membres manquèrent de s’étouffer. En ces temps de disette de conviction religieuse, il faudrait soigner un peu plus le chrétien !
Le jeune aubracien, disé-je donc quand le britannique s’immisça dans la conversation, veut toujours en compter plus et se demande où il va trouver des veaux en grande quantité. A Paris, conclut-il, ce qui l’amène quelques années plus tard à émigrer vers la capitale. A la recherche des étendues verdoyantes de son enfance, il trouve une échoppe près du Bois de Boulogne où il s’installe avec son épouse qu’il fait rapidement localement labourer pour recueillir quelque fraîche, légume bien entendu, pendant, qu’attablé au comptoir, y jouissant d’une bonne pipe, il refait, avec force fumées, canons et pastis, la guerre de cent ans en Nord Gévaudan avec des compagnons d’exil. Le soir, comptant sa caisse avec fébrilité et n’y trouvant pas ce qu’il y manque, il repense au pays, notamment à ce Trou du Souci où une partie de l’eau de la rivière locale disparaît pour réapparaître plus loin dans d’autres poches (de rivière).
S’enrichissant néanmoins avec les ans, bien qu’avare, il offre à sa compagne d’infortune, une ferme, fortifiée, qu’il surnomme des bourines, en référence à l’inactivité forcenée de celle-ci (à voir absolument). Pendant ce temps, toujours prêt à goûter des crus qui cuitent ses clients, il se rend souvent dans des hospices, drus à Beaune (pas à la Salle Pêtrière évidemment) où quelques uns de ses amis restent à demeure (leur dernière).
Tant d’errements, d’enterrements le poussent à revenir au pays le reste de son âge. Ainsi donc, lui, laid et usé et elle, riche et démodée (les sabots et la coiffe, ça n’a qu’un temps à Paris) reviennent dans la capitale de l’Aubrac lozérien y retrouver leur fils et c’est qu’il n’est pas peu fier d’y marcher aux côtés d’une has been à l’aise, Blaise !
Donc, l’Aubrac est coupable et il ne sera que d’écouter la plaidoirie de son défenseur pour vous en convaincre (tribunal des flagrants délires Pierre Desproges).
A vous de jouer et d’en jouer.
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MessageSujet: Re: Auteur : Goupil   Auteur : Goupil EmptyVen 6 Oct - 19:25

Pascale M Iko

Un petit message à une jeune collègue prête à faire le grand saut (s'envoyer en l'air?, non, je ne l'ai pas dit!).
D’essence paysanne, Pascale aime récolter et, en particulier, la vigne qu’elle adore voir pousser. Depuis sa plus tendre enfance, Pascale est familière des vendanges qu’elle pratique régulièrement.
S’assurant d’une main ferme d’une bonne préhension du ceps dont elle remonte le fût jusqu’à en saisir la grappe, elle extrait, par pressions successives, le bon moût dont elle veille tant à la quantité qu’elle souhaite abondante qu’à la qualité dont elle goûte des échantillons avec délice. Aussi, quelles peuvent être les raisons de sa colère ? Sans doute un rendement insuffisant qui ne satisfait pas sa soif d’hectos, Pascale.
C'est là qu'ils se rencontrèrent, loin de la Floride, c'est là qu'il eut son premier mal aux tempes, Iko!
Avant que de convoler, a-t-elle tout bien pesé ? Connaît-elle tout de son éphèbe guerrier, le bel Iko ? Sait-elle qu’il fut associé à Jésus lors de la victoire décrite dans le gospel "Joshua fit the battle of Jericho" ? A-t-elle eu vent de ses penchants séminaristes ? Sa famille lui a-t-elle été présentée et, notamment, le Père Iko Lososporgersi ? Serait-il de Calabre, Iko ? En a-t-elle mesuré tous les dangers ?

Soudard, Iko, comme c’est l’usage à l’époque, Il ne s’embarrasse pas de palabre, Iko. L’Iko itère ses aventures sans relâche et ainsi, donc, l’Iko pullule. C’est qu’en effet, monté comme un âne, il bourre, Iko. Cantonnier de son métier, il assure l'entretien des voies et du ballast, Iko, ses mains n'en peuvent mais et il ne peut éviter le cal, Iko. L'été, il arrondit ses fins de mois en se consacrant à la cueillette de l'arbre, Iko. Ainsi, il accumule lentement des richesses, discret, sans tambours ni trompettes, il gère, Iko et, avec ses réserves, il bourse, Iko. Il ne dédaigne cependant pas de temps en temps se faire un petit tex-mex, Iko et se repait de glaces qu'il aime, Iko. Son ami lui dit : "Cher, mais bon repas, pas de lézard, Iko". Simple dans ses goûts culinaires, il aime l’œuf à la coque, l’Iko. Toujours prêt à rendre service, il aide l’orphelin et la veuve, cliquot . Païen de base, il n'aime ni les fonctionnaires ni les ordres religieux, il est anti clerc, Iko et, politiquement, regrette le manque de transparence et la mascarade, Iko. On perd sa trace à ce moment là pour ne la retrouver plus tard que chez les romains où César lui-même l’aurait vu monter la somptueuse Debellogal, Iko.

Donc, tout pour réussir une merveilleuse union Pascale Iko !

Et vous, que pourriez vous lui souhaiter et que pourriez vous lui conseiller?
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MessageSujet: Re: Auteur : Goupil   Auteur : Goupil EmptyVen 6 Oct - 19:29

Mon rêve, étalon de partage, j'arrive
Et si tu ne crains me trouver sur l'autre rive,
Faire l'amour avec les étoiles,
C'est comme s'envoyer en l'air sur la toile,
Au risque de se faire un tour de rein,
Plutôt que d'y caresser un sein.

Aussi, pour satisfaire les désirs de Cupidon,
Me ferai je pour toi le cosaque et le Don,
Et si tu n'as peur du rostre de l'espadon,
Rends toi donc au tourment auquel vite nous cédons.
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MessageSujet: Re: Auteur : Goupil   Auteur : Goupil EmptyVen 6 Oct - 19:29

Que la pire acanthe apporte et darde ses épines,
Point ne céderai aux avances de Proserpine,
Plutôt de la belle d'un baiser la rapine,
Que ne devenez vous donc du lapin la lapine.

Verbe contraignant, rime exigeante,
Ne fûssent de votre buste les formes redondantes,
Depuis longtemps, j'eus abandonné la prose,
Pour me laisser aller à cueillir et la fleur et la rose.

Descends de tes étoiles, ma mie,
Et faisons nous, ma mie, amis,
Reviens vite des cieux enjôleurs de Floride,
Avant que l'heure n'amène ma première ride.
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MessageSujet: Re: Auteur : Goupil   Auteur : Goupil EmptyVen 6 Oct - 19:57

Alexandrie

Alexandra, où l’amour danse avec les draps !
J’en étais là de ma réflexion, le long du chemin de l’Ecole (la rivière, pas l’apprentissage de la lecture) quand je m’arrêtai un instant près d’un magnolia sur le pont de fer forgé où une clé de sol me rappela la présence autrefois dans les lieux du célèbre chanteur.
Souvenir des origines orientales.
Le bateau ne manquant pas d’égyptologues éminents et minantes, c’est l’endroit idéal pour y narrer la vraie histoire d’Alexandrie ! Aussi, ôtez vos oripeaux, mettez vos pagnes (moins transparents pour les femmes que pour les hommes, auraient-elles quelque chose à cacher ?), vêtez vous d’or, parfumez vous d’onguents de cumin et de romarin, de myrte et de lavande, éclairez vos yeux de noir ou de vert (de rage non, mais de kohol), franchissons ensemble le Rubicon (alea jacta est), prenons nos aises au large du Péloponnèse, enjambons, pas de Parme, mais du Santorin, la gigantesque fracture… C’était il y a vingt trois siècles…
Ptolémée 1er avait imaginé un dessein ambitieux pour sa capitale, un endroit où seraient réunis tous les savoirs du monde. Il le réalise en 297 avant notre ère en construisant le Mouseïon (pas le moussaillon, espèce ne vivant qu’en pleine mer) dédié, comme chacun imagine, aux Muses. S’inspirant des écoles de philosophie à Athènes, il bâtit un portique (peripatos) où d’accortes savantes initient leurs hommes aux logues à l’étendue des plaisirs du savoir, une galerie (exèdre), une grande demeure abritant un réfectoire (cantos, devenu depuis en français cantoche) où les membres du musée se restauraient, des jardins, des logements pour les hôtes sans oublier un sanctuaire pour les Muses, auquel il était voué.
Y accueillant les intellectuels du monde antique (la Méditerranée), attirés là par à la fois les trésors culturels présents et par le sort qui leur était financièrement réservé, ce sont tous les grands esprits qui se rencontrent là, tels Hérophile (Gauthier, non bien sûr) qui découvrit la circulation sanguine ou bien Archimède et son pas de vis (ni boulon) ou bien encore un faiseur d’axiomes et adorateur d’Iphigénie, j’ai nommé, vous l’aviez reconnu, Euclide ou bien un as de la forge, Héron (un drôle d’oiseau, celui-là) qui inventa le balancier, le levier, l’horloge à poids et la machine à vapeur, « l’éolipile » ou bien encore Philon dont on ne sut jamais s’il l’avait trouvé. Héron (de cuir) n’était pas un fonctionnaire et travaillait sans relâche avec son ami Ptolémée, le géographe, un homme aux nymes, qui eut l’idée extravagante de dessiner la terre comme une sphère ! Deux savants chargés de la surveillance demandèrent que la machine d’Héron servît à quelque chose et que Ptolémée dessinât Rome au centre de la terre. Le gouverneur Caïus venu inspecter quelque temps plus tard constata que la machine à vapeur permettait maintenant d’ouvrir une porte et que le Colisée se trouvait maintenant au centre d’une carte où le soleil et la lune tournaient autour de la terre !
La proximité de ces savants créa ainsi une atmosphère propice à l’émulation.
Historiquement, c’est à la mort d’Alexandre Le Grand dont il avait partagé l’enfance en Macédoine, avec qui il avait partagé l’enseignement de leur précepte Aristote et dont la légende rapporte qu’il aurait été le fils illégitime du roi Philippe II (de belles légumes en somme) qu’il, en tant qu’officier de la garde royale, hérita de l’Egypte dont il se fit proclamer aussitôt vice-roi. Premier de la lignée pharaonique des Ptolémées, qui comptera treize souverains (dont la célèbre Cléopâtre), surnommé Sôter, le sauveur, il s’attela derechef à l’embellissement de la ville avec le phare, le tombeau d’Alexandre, le musée et donc la grande bibliothèque.
Cette dernière compta vite jusqu’à 700 000 papyrus, renforcée par un dispositif légal de monopole de son industrie. Les Attalides à Pergame, désireux de faire concurrence à Alexandrie, inventèrent donc un nouveau support, le parchemin (pergamenon, mais si ! mais si ! du nom de la ville où il avait été inventé). Pour la collecte des manuscrits, des émissaires parcourent les grandes cités et s’y procurent des livres qu’ils font traduire de l’hébreu, de l’arabe, de l’araméen (Ur), du nabatéen (Pétra) et même du sanscrit en grec par leurs copistes. La légende dit que la Septante (l’essentiel de la Torah actuelle) fut traduite par soixante dix sages isolés chacun sur l’île de Pharos et que leurs traductions comparées furent absolument identiques !
L’engouement à l’époque pour les livres était tel que les méthodes pour se les procurer devinrent draconiennes. Ainsi Ptolémée III exigeait-il des voyageurs qu’ils déclarent les manuscrits en leur possession dont une copie était faite après quoi l’original leur était rendu (ou le contraire !). Les textes des grands auteurs étaient naturellement ceux qui généraient le plus de convoitise. Aux Athéniens, il demanda le prêt des manuscrits originaux d’Eschyle, Sophocle ou Euripide pour en faire des copies. Ceux-ci, méfiants, exigèrent de lui une caution de 15 talents d’argent. Ptolémée ne restitua que des copies et perdit sa caution …
Ces précieuses collections nécessitaient d’être classées, répertoriées en en précisant l’auteur, la nature de l’ouvrage, sa longueur et un résumé du contenu. C’est donc aux savants que revenait l’honneur d’être bibliothécaires…
Mais hélas, tout partit en fumée sans qu’aucune hypothèse sérieuse ne vînt tenter d’expliquer le plus grand autodafé de l’histoire…
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MessageSujet: Re: Auteur : Goupil   Auteur : Goupil EmptyLun 9 Oct - 23:41

Petits Suisses

On ne saurait sous estimer l’importance réelle du serment du Grütli (1er août 1291) qui concrétisa un mouvement communautaire, rural et alpestre (soit du mécréant) s’étendant du nord de l’Italie, au Tyrol, jusques en Dauphiné. En dépit du système féodal, le vieux droit alaman y avait laissé des traces et la distinction entre serfs et hommes libres y était plus faible qu’ailleurs.
Ce serment, sarment de la future révolution française qui se référa à ses membres comme à ceux ayant libéré leur pays de l’étendard sanglant de la tyrannie, fut signé par et entre trois cantons (Waldstätten), ceux d’Uri, de Schwytz et d’Unterwald (les deux Ob- et Nidwald).
Uri fut longtemps un trou, sa vallée un cul-de-sac et ses habitants des patates. Ce n’est qu’à partir de la montée vers le col (du St Gothard) et des va-et vient incessants qui y furent générés que commença son érection en tant que ville prospère. Population légèrement raciste, il ne pouvait être question d’habitants d’Uri noirs, néanmoins de contact urbain, les morues d’Uri te saluent quand elles te rencontrent ! C’est en 853 que Louis le Germanique avait confié la possession de la bourse au couvent du Fraumunster de Zurich qui en assurait la maintenance (avec succès, semble-t-il, puisque le nombre des sœurs du couvent ne cessa de croître), mais pas le commandement, lui même assuré de même que l’exercice de la justice par un avoué. L’avouerie, rouerie de Vaux (le canton, pas l’animal), consistait à faire gérer les intérêts temporels d’une abbaye ou d’un chapitre par un tiers, la méfiance la plus grande existant quant à la capacité des abbés à le faire eux-mêmes. Point n’est nécessaire d’imaginer néanmoins mille choses répugnantes perpétrées par l’Inquisition pour forcer les aveux, l’exemple d’Anthisnes en Belgique nous le rappelle à juste titre (d’alcool). En effet, cette avouerie eut, entre autres, pour vocation d’assurer la gestion du droit de cervoise attribué par le roi germanique Otton II. C’est un ensemble de métiers (32) qui permettait d’en effectuer toutes les étapes de la fabrication avant que de, en fin de journée, se rendre en ville dans les cafés liégeois. Une question nous vient à l’esprit : Le belge serait-il ingrat ? (double pour les couples). Aurait-il oublié ce qu’il doit à l’empereur franc ? Certes non, car il vénère le bon Charlemagne, protecteur des Cervoisiers, pour avoir commis cet adage politique sans égal depuis le pain et les jeux romains « Si j’ai de la bonne bière et qui plait, j’aurais aussi des sujets satisfaits ».
Un exemple similaire de confusion existe ailleurs en Suisse où à Bâle, siègent les évêques chargés des biens immobiliers et fonciers. Le flou y règne aussi bien dans les vallées de la Suze que dans la cité de l’Ajoie où les prélats ne mènent pas la vie austère qu’on imagine et disséminent patrimoine et semence tant en grands crus classés qu’en entretien de maîtresses, pardon de sœurs (c’est qu’à cette époque d’ouverture religieuse, on était sœurs de père en fils !), pour assurer leur pérennité (il faut bien que le corps exulte). Bref, en 1231, le roi Henri accorda à la corporation d’Uri une charte lui donnant l’immédiateté du droit d’avouerie que perdirent donc de fait les Habsbourgeois. Cette charte devint donc le fondement juridique des libertés des Waldstätten.
Le fondement politique, est ce au Schwytz qu’on le doit ? Le nom de Suisse s’en inspira de même que l’emblème local, drapeau rouge assorti d’une croix blanche dans un coin, témoignent de la justesse de cette supposition (prémonitoire, non ?) !
Les Habsbourgeois, également maîtres des lieux, avaient décidé de ne pas remettre l’administration de ces domaines à de fieffés vassaux pour les confier à des fonctionnaires nommés par eux et révocables, les ministériaux (surnom des ânes en vieux françois). Les schwyzois, comme les uranais, obtinrent de Frédéric II une charte (Faenza) les plaçant sous la protection tant de l’Empire que de lui-même au détriment des Habsbourg qui en contestèrent le contenu pendant plus d’un siècle.
Quant à l’Unterwald, que tout le monde oublia rapidement, on ne sait même plus pourquoi elle participa à la signature de ce serment.
Une étrangeté toponymique ne manqua pas d’interpeller les Trois Suisses, qui consistait à avoir qualifié de Grütli un lieu connu localement sous le nom de plaine de Rütli. En quoi la présence de cette lettre G titillerait-elle notre curiosité ? S’agirait-il d’un point de référence à un tireur bien connu, un fameux tireur de pommes, qui en aurait été promu es lit ? Ce G viendrait-il de Guillaume Tell ? Le mystère reste entier par delà les ans.
Que disait ce Pacte ?
« Que chacun sache donc que, considérant la malice des temps et pour être mieux à même de défendre et maintenir dans leur intégrité leurs vies et leurs biens, les signataires se sont engagés, sous serment pris en toute bonne foi, à se prêter les uns aux autres quels secours, appui et assistance… ».
Les quatre points suivants y furent plus particulièrement traités :
Assistance mutuelle, Unification des clauses pénales (pour éviter qu’un criminel ne puisse sortir d’une commune pour s’absoudre de ses condamnations), Défense des droits acquis (« refus d’être jugé par un juge ayant payé sa charge ou qui ne serait pas de chez nous », mettant là au pilori la pratique hasardeuse des ministériaux des Habsbourg), Arbitrage (les plus sages des confédérés interviennent en médiateurs, ce qui resté, avec les ans, comme un apport démocratique majeur).

Pas besoin d'internet pour être moderne, les ptits suisses nous l'ont montré dès 1291. Edifiant, non?
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MessageSujet: Re: Auteur : Goupil   Auteur : Goupil EmptyVen 13 Oct - 22:16

Du bon usage de la langue

Ou l’empire du sens!

Vous ne trouverez là nul prétexte à quelques grivoiseries camarguaises, bêtises cambrésiennes, vannes bretonnes ou autres froufrous du french cancan, mais bien plutôt le carcan de sens, le corset en quelque sorte qui étouffe la taille, mais met en valeur les formes, dans lequel donc nous évoluons pour nous faire comprendre, qu’il s’agisse de mots ou de phrases à plusieurs significations, de locutions à l’origine étrange, d’interprétations incertaines, de syntaxe exigeante et de manipulations linguistiques. Au vingt et unième siècle, la faute de grand mère n’est plus tolérée, la torture syntactique des gens d’armes n’a plus cours, l’irrespect lexical est gravement sanctionné (cent lignes), l’utilisation d’un faux phonème verbalisée. Comment la dyslexique gauchère pourrait-elle s’y retrouver ? Maladroite, comment va-elle reconnaître ce qui se porte à gauche (le cœur, je précise, pour éviter toute confusion) de ce qui se porte à droite (le portefeuille, qui ne doit pas néanmoins excéder les mille feuilles pour ne pas porter préjudice à l’arrondi, s’il n’en est qu’un, de la culotte de cheval) ? Toutes nos paroles, tous nos gestes sont gouvernés par le sens.
De quel sens s’agit-il en réalité? la direction, la signification ou l’instrument de perception, telle est la question et il faut la prendre dans le bon sens (la signification, pas la direction), tourner autour et il (la direction, pas la signification) devient giratoire. L’absence de manifestation des sens (l’instrument) n’est elle que décence ou plutôt non sens (la signification) ? Remuer les sens (l’instrument) serait donner de l émotion (de censure, aucune en ce domaine). Aller à contresens vaut tant pour la direction que pour la signification. Il conviendra donc toujours de lire avec attention, voire de relire pour ne pas être leurré dans sa compréhension. Ne vous laissez néanmoins pas abuser par le larcin de la signification au profit de l’assonance même si vous pouvez occasionnellement succomber au charme de l’allitération. Ainsi le syn grec, mamelle de notre idiome, tétine de notre langue, serait-il sans rapport, sexuel ou autre, avec le sein doux que l’homme cajole, dont la femme, réjouie de cet acte sous seings privés, lui donnerait blanc seing. Etre entouré de créatures de rêve empêcherait-il d’être un saint ? Ce dernier aurait-il pour autant quelque chance d’en sortir sain et sauf? s’interroge le narrateur, par ailleurs musicien, des membres de l’harmonie du conclave ceint . En un mot, cette mamelle, cette île de Sein, chère au marin gourmand de même que la bourse vidée par la femme cupide et dépensière ne seraient-elles en définitive qu’une simple mise en bouche ou ne constitueraient-elles pas plutôt un premier pas vers la connaissance profonde du sens du moi et de l’émoi des sens ? La parenté des mots amène souvent quelques surprises, qui n’échapperont néanmoins pas au lecteur attentif .
Ainsi, vagin et vanille, du latin vaginus, de signification éloignée en apparence, sont chacun petites gousses qui cachent le fruit à consommer, l’origine de l’expression quille à la vanille n’est donc sans doute pas à chercher plus loin . Dans le même registre, vierge et verge, de prime abord faux amis, constituent un couple linguistiquement antinomique, tendant toutefois à se rapprocher et où la fin de l’une coïncide avec la faim de l’autre.
Vous l’aurez constaté avec moi, la lettre V est intimement associée à la femme (V et F sont phonétiquement très proches) et, avec elle, la turpitude qui en constitue un des fondements.
De même que le rire est le propre de l’homme, c’est le vice qui caractérise la femme. Possédée par le démon de la chaire, le vice versa souvent chez elle dans le prêche, mais la quête du pèlerin l’emporta toujours sur l’austérité cléricale. Elle sait, par exemple, autant que de besoin, utiliser des arguments que la morale réprouve pour obtenir ce qu’elle désire, c’est alors un vice du consentement. Dissimulatrice, elle sait ne montrer de photos que de tête ou bien modifier son anatomie et c’est alors un vice caché. Elle peut pousser plus loin la tromperie avec des artifices tels que ceux que permettent ces bras merveilleux et là, l’injure s’ajoutant à la blessure, le vice devient rédhibitoire ! Celui-ci atteint son point culminant (le mot, riche d’ambiguïté, est utilisé ici à dessein non pas dans son sens premier « mettre un comble », terme minier signifiant aller au charbon, mais dans son acception de proéminence) avec le donc fameux mont de Vénus, ce lieu-culte, sujet de tant de convoitise, objet d’attirance de tant d’amateurs de trekking, dôme fantasmatique de tant d’explorateurs, promesse à la fois de découverte d’horizons et d’astres nouveaux, mais aussi potentiellement de cruelles déconvenues. Vénérer Vénus ne serait donc pas sans risque ! L’expression, dans sa définition scientifique, le pénil, rappelle ici que la femme fut à son origine biblique une excroissance de l’homme, tirée d’une de ses côtes. Contrairement aux apparences, l’existence d’une faible poitrine chez une femme, qui la fait surnommer quelquefois plat de côtes, n’est pas nécessairement accompagnée d’ennui. Se tenir les côtes chez l’homme n’est ainsi pas synonyme de douleur, mais bien de plaisir. La côte n’est en revanche nullement à assimiler à la cote, l’impôt, encore que l’entretien de la femme puisse, en quelques circonstances, être comparable à une taxe. Négociée, même mal taillée, cette cote constituerait un compromis et on trouverait là peut-être l’origine de la complaisance passagère de certains hommes à l’égard de dépenses outrancières de leur femme.
Et maintenant, à celui qui a été amputé d’une côte !
A l’homme latin, vir, est attribuée la paternité des vertu, virtuel, viril. L’incongruité apparente du trio ne cesserait d’intriguer d’éminentes linguistes qui questionnent également l’origine du nom de la ville de Vire et son habitant célèbre (l’andouille) et tentent, dans je ne sais quelle manipulation malhonnête, désespérée et tortueuse de la pensée féminine de tronquer la vérité, de la rattacher, donc, à l’homme. C’est faire injure à la connaissance historique que de méconnaître le lien qui joint de toute éternité cette ville à la femme, ne dit-on pas en effet « Elle et Vire » ?
L’on peut donc jouer avec les mots. Mais peut-on se jouer de nous avec les mêmes mots ?
« L’intensité du couple décuple avec un assemblage ajusté d’engrenages bien huilés ou un coulissement alternatif de la bielle dans le piston » ne serait-elle qu’une copulation intellectuelle, pardon une supputation, une fausse voie (ture), mécanique donc, destinée à attirer notre attention vers une autre voie (lure), beaucoup plus légère? Ferions nous l’objet d’un détournement, mineur, cette fois, de sens (la signification) au profit du sens (l’instrument) ? Cette démonstration, elle-même, a-t-elle un sens et, si oui, lequel?
Je connais un bel homme, grand amateur de formes, qui le lui rendent bien, dont, en particulier, celle des mots, qui exerce sa dextérité en philologie. Si j’étais sa femme, Dieu m’en préserve, plutôt que de lui laisser traîner les mains partout (dans l’écriture, je précise), je lui dirai « file au logis ». L’humour peut, occasionnellement, ne pas être absent.
L’exercice de l’écriture reste toutefois solitaire par nature et ne permet pas le partage.
Que se passe-t-il alors quand la langue rencontre les lèvres ?
Grandes ou petites, elles constituent le vecteur parfait de communication orale et du plaisir de l’échange. C’est au travers d’elles donc que s’effectue l’interpénétration des cultures et que perce la mixité des arguments.
Aussi, la prochaine fois que vous lirez, si une désinence vous déroute, n’en faites pas abstinence, prenez votre dictionnaire ainsi que votre pied (au sens figuré) et échangez.
Qu’est un écrit auquel personne ne participe ? A vos plumes donc!
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MessageSujet: Re: Auteur : Goupil   Auteur : Goupil EmptyLun 18 Déc - 11:08

Qu'est un écrit auquel personne ne participe? demande Goupil.
C'est une excellente question et je le remercie de l'avoir posée!

Si vous n'avez jamais vu de poésie rupestre, c'est l'endroit :).

Merci de prendre le temps de lire les autres et moi-même sans hésiter à y ajouter un commentaire.

TONNERRE De BREst, mais je m'échauffe :)
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MessageSujet: Re: Auteur : Goupil   Auteur : Goupil EmptyJeu 11 Jan - 12:28

Merci, Goupil, de nous remémorer ces excellents moments (charité bien ordonnée...).
Prenez donc le temps de relire le chef d'oeuvre (au pays des aveugles...) du Goupil intitulé "Au bras, quoi !".

Des détails géographiques, historiques pourront vous échapper, néanmoins quelques clés de lecture vous permettront d'en saisir la substantifique moëlle :

Cette chronique est un hommage à la partie lozérienne d'une région, l'Aubrac, dont Nasbinals est la capitale.
Pays volcanique, la roche y est souvent basaltique (noire).
Historiquement, les anglais ont occupé cette région pendant la guerre de cent ans (le fameux du Guesclin y a perdu la vie).
Un point culinaire, avec d'une part le fameux calament, ou thé d'Aubrac, liqueur revigorante (...) et d'autre part l'aligot "inventé" par des évêques de Lozère, du Cantal et d'Aveyron.

Bonne lecture
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MessageSujet: Re: Auteur : Goupil   Auteur : Goupil EmptyJeu 11 Jan - 13:03

En résumé et si j'ai bien tout compris, ce fil est fait pour regrouper les textes qui sont déjà postés éparpillés sur le bateau. Il vit peu, mais possède l'avantage de pouvoir trouver facilement quand on veut lire quelqu'un.

Je me suis aperçue notamment que j'en connaissais certains et pas les autres.

Maître, si vous me serviez un capuccino, je plongerais volontiers au creux du canapé, vos mots sur les genoux, pour y plonger dedans tout en régalant mes papilles de cet après-festin.

Ro, avec ou sans Afflelou.
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MessageSujet: Re: Auteur : Goupil   Auteur : Goupil EmptyVen 12 Jan - 10:15

Va pour des capuccini, en avant la musique, sur un canapé, à déguster...
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MessageSujet: Re: Auteur : Goupil   Auteur : Goupil EmptyVen 12 Jan - 14:17

Tout à fait Romance, j'avais commencé a regrouper ainsi les textes, et après j'ai demandé à chacun de le faire.

Ca permet une lecture plus facile des textes et poemes par auteurs.

Mais les joies de l'écriture ont quand même un aspect plus léger, plus agréablement fouilli, j'aime particulièrement ce forum.
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MessageSujet: Re: Auteur : Goupil   Auteur : Goupil EmptySam 13 Jan - 18:33

Anne a écrit:
Tout à fait Romance

Je viens de castagner l'employé de mairie qui ne voulait pas changer mon prénom sur le registre d'état civil.

Romance me convient parfaitement.

On devrait pouvoir faire quelque chose de moi, quand j'srai plus grande.
P'tet attendre que je ne sois pas langue morte, pour me faire parler.

Ro, olé !
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MessageSujet: Re: Auteur : Goupil   Auteur : Goupil EmptySam 13 Jan - 22:56

Romance c'est joli non ? A langue qui saute joli prénom.
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MessageSujet: Re: Auteur : Goupil   Auteur : Goupil EmptySam 13 Jan - 23:00

Désolée Romane, ma langue à fourché puis pour être sincère je n'y vois plus très bien de près et je ne met pas mes lunettes très souvent devant l'écran... Donc la relecture n'est pas toujours au top.
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