Derrière sa fenêtre

J'espère que vous n'avez pas perdu votre temps à lire
Parce que franchement c'était du vrai délire.
Ni queue ni tête.

Bonjour belette,

T'es insomniaque ou c'est plus grave?

En tout cas j'ai tout lu et je n'ai pas l'impression d'avoir perdu mon temps.

Tu as disjoncté dis-tu, éh ben disjonctons ensemble.

Comme Moise , je n'ai point perdu mon temps à lire , et les volets de cette petite maison éclairée, me donneraient bien envie de les pousser .

D' entrer doucement comme une voleuse , de m' approcher de la petite belette qui écrit écrit, écrit à s' en boussiller les yeux , pour que se taisent cerveau et coeur.

De poser simplement ma main sur son épaule , main de sympathie , d' amitié , et de transfuser à cette épaule fatiguée de porter ce qu' elle n' aime pas , un peu de réconfort.

Bisous à toi , Belette!

Ma douce et tendre petite belette, je comprend à demi-mot tout ce que tu nous racontes, et je suis triste.
Triste pour cette petite belette qui à mal, qui ne disjoncte pas, mais qui exprime tout simplement sa souffrance.
La destruction par la nourriture, quand le coeur ne veut plus, une façon de se sauter le pas sans le faire vraiment.

Allez courage, un pas, un autre, une nuit une autre, on les franchis doucement, et au bout du chemin, quand on se retourne, la route parcourue est bien longue.
Il a de l'espoir crois-moi. Je suis désolé de n'avoir pas pu être plus présente hier soir. Gros et tendre bisous à ma petite belette.

J'allais dire quelques mots, mais pfff après Nuage, j'en ai le souffle coupé, la bouche bé, ne pouvant plus rien ajouter et d'ailleurs il n'y a rien à ajouter si ce n'est, tendre Belette un petit coucou par la fenêtre, un brin d'encouragement. Regarde le soleil il s'est encore levé ce matin donc pas de raison de ne pas en faire autant....

Bisous du Loup (pas mort hé hé hé)

hihihihihi!

Reste pas " bouche bée" Jean louis , tu vas gober les mouches ...pouah!

Bisous à toi ...lol!

On n'oublie pas
On cicatrise.......

Tu as bien raison nuage, on n'oublie pas on cicatrise. Mais quelques fois la cicatrisation est bien douloureuse.

Courage belette, demain sera un jour meilleur (en tous cas faut l'espérer.....)

je sais ...Moïse ,
je sais ...

Mais une fois cicatrisée( peu importe le temps ) , lorsque mon doigt du souvenir vient carresser cette cicatrice , comme je me sens grandi de ce qui aurait dû m' ABATTRE!





Je vais rajouter ceci:
Ma force de vivre actuelle , ce n' est pas dans les bons moments de vie que je la puise mais justement dans mes plus terribles moments de vie .

Quand je vais mal , mon cerveau stoppe tout raisonnement , toute reflexion....
Comme le coeur et le corps , il souffre...
Et raisonner devient alors pour lui secondaire ....

Alors , vient des images automatiques car tellement ancrées dans l' esprit ...
Des images qui viennent de petites histoires lues et relues , conteés et reconteés.....

En voici une , très connue ....mais elle m'aide a ne pas me sentir seule dans ma souffrance .

Je remplace seulement l' idée de Dieu par l' Idée de la VIE qui m' accompagne et que je fais distincte de moi ( ego).
Je ne crois plus aux Dieux que se fabriquent les hommes.

Des pas sur le sable

Du poète brésilien Ademar De Barros


Une nuit, j’ai eu un songe.

J’ai rêvé que je marchais le long d’une plage, en
compagnie du Seigneur.

Dans le ciel apparaissaient, les unes après les autres,
toutes les scènes de ma vie.

J’ai regardé en arrière et j’ai vu qu’à chaque
scène de ma vie, il y avait deux paires de traces sur le sable:
L’une était la mienne, l’autre était celle du Seigneur.

Ainsi nous continuions à marcher, jusqu’à ce que tous
les jours de ma vie aient défilé devant moi.

Alors je me suis arrêté et j’ai regardé en arrière.
J’ai remarqué qu’en certains endroits, il n’y avait
qu’une seule paire d’empreintes, et cela correspondait
exactement avec les jours les plus difficiles de ma vie,
les jours de plus grande angoisse, de plus grande peur
et aussi de plus grande douleur.

Je l’ai donc interrogé : " Seigneur… tu m’as dit que tu
étais avec moi tous les jours de ma vie et j’ai accepté
de vivre avec Toi. Mais j’ai remarqué que dans les pires
moments de ma vie, il n’y avait qu’une seule trace de pas.
Je ne peux pas comprendre que tu m’aies laissé seul
aux moments où j’avais le plus besoin de Toi. "

Et le Seigneur répondit : " Mon fils, tu m’es tellement
précieux ! Je t’aime ! Je ne t’aurais jamais abandonné,
pas même une seule minute !

Les jours où tu n’as vu qu’une seule trace de pas sur le
sable, ces jours d’épreuves et de souffrances, eh bien:
c’était moi qui te portais. "

Merci de vos petits mots.
Ils font chaud à mon coeur blessé, à mon corps fatigué.
Seulement voilà. Je me dis qu'encore une fois je suis la seule à me plaindre. En ai-je le droit ?
Je ne sais pas. Je ne sais pas si je suis la seule à souffrir.
J'ai honte à me faire plaindre ici. Peut-être sommes-nous deux à souffrir ainsi. Et il n'y a que moi qui vient m'épancher.
Alors dans vos mots de compassion, pensez que nous sommes peut-être deux à souffrir pour la même raison.

Bonjour,

Excusez-moi d'intervenir subitement, simplement, votre texte m'a fait penser à un texte de baudelaire que voici. Peut-être aidera-t-il à relativiser un peu...


Les fenêtres

Celui qui regarde du dehors à travers une fenêtre ouverte, ne voit jamais autant de choses que celui qui regarde une fenêtre fermée. Il n'est pas d'objet plus profond, plus mystérieux, plus profond, plus fécond, plus ténébreux, plus éblouissant, qu'une fenêtre éclairée d'une chandelle. Ce qu'on peut voir au soleil est toujours moins intéressant que ce qui se passe derrière une vitre. Dans ce trou noir ou lumineux vit la vie, rêve la vie, souffre la vie.
Par delà des vagues de toits, j'aperçois une femme mûre, ridée déjà, pauvre, toujours penchée sur quelque chose, et qui ne sort jamais. Avec son visage, avec son vêtement, avec son geste, avec presque rien, j'ai refait l'histoire de cette femme, ou plutôt sa légende, et quelquefois je me la raconte à moi-même en pleurant.
Si c'eût été un pauvre vieux homme, j'aurais refait la sienne tout aussi aisément.
Et je me couche, fier d'avoir vécu et souffert dans d'autres que moi-même.
Peut-être me direz-vous : "Es-tu sûr que cette légende soit la vraie ?" Qu'importe ce que peut être la réalité placée hors de moi, si elle m'a aidé à vivre, à sentir que je suis et ce que je suis ?

Tu n' es pas la seule , Belette.
Mais tu as le courage d'en parler.
De t' exposer.
Je n'ai pas ce courage.
Pourtant , je suis sûr que ton temoignage en aideront d' autres à résister aux epreuves .

Non , tu n' es pas la seule .

Sysiphe, c' est beau!

bonjour, mon vagabond nuage,

moulin à paroles, ça c'est bien vrai !
mais quelles paroles ! réconfortantes, apaisantes, qui font du bien. et puis tu nous ouvres tellement de portes. tu as été curieuse (au bon sens du terme) et tu nous en fais profiter. et les « oeil et plume » quel régal, quel enchantement.
c'était notre dessert, notre récompense, notre bain de jouvence. que c'était beau et bon.
oui, continue de parler, beaucoup, longtemps. tu nous apprends tant. et jamais agressive, toujours gentille, aimable, souriante.
on t'embrasse tous, mon cher nuage. on t'aime.
gros bisous d'un vieux celte bien délabré.

Oups!

là , c' est moi qui rougis , ami groyo....
je retourne vite vers ma pierre d' humour!

Bisous le celte ....

je suis aussi une chieuse! quand je m'y mets ...